En 2017, alors que le Bitcoin commençait son ascension fulgurante, l’économiste réputé Peter Schiff s’était déjà positionné comme un détracteur virulent de la cryptomonnaie star. Mais avec le recul, force est de constater que ses arguments et prédictions étaient loin du compte. Retour sur les principales erreurs d’analyse de celui qui regrette aujourd’hui de ne pas avoir investi dans le BTC à l’époque.

Peter Schiff, une référence qui voit le Bitcoin comme un “Ponzi”

Avec plus d’un million d’abonnés sur Twitter, Peter Schiff est considéré comme une sommité en analyse financière, en particulier sur les métaux précieux. Pourtant, dès 2017, au moment où le Bitcoin dépasse les 1000$, l’économiste de l’école autrichienne expose une vision très négative de la cryptomonnaie.

Lors d’un débat public avec Max Keiser cette année-là, Schiff assène :

“Le Bitcoin et les altcoins ne sont qu’une sorte de monnaie numérique (fiat) qui n’a pas de valeur intrinsèque et qui ne pourra jamais remplacer les devises traditionnelles.”

Il ajoute même que le BTC n’est utilisé que comme “un actif spéculatif” et non comme moyen de paiement :

“Les propriétaires de Bitcoin utilisent l’argent virtuel comme un actif spéculatif. (…) Aucune entreprise ne paie des biens en Bitcoin.”

Le cours du Bitcoin, une “illusion” pour Schiff

Toujours durant ces échanges de 2017, Peter Schiff balaye d’un revers de main les prévisions optimistes de Max Keiser qui voit le Bitcoin atteindre le million de dollars :

“C’est impossible. Tout d’abord, parce qu’il y a encore mille altcoins et combien d’autres apparaîtront !”

Pour l’économiste, la hausse des cours du BTC n’est qu’une “illusion” et une “pyramide de Ponzi”. Des arguments qui paraissent bien légers avec le recul…

Les regrets de Peter Schiff en 2024

Aujourd’hui, le Bitcoin a connu une hausse vertigineuse de plus de 94 000 000% depuis sa création. Et environ 15 000 sites web acceptent désormais la cryptomonnaie comme moyen de paiement.

De quoi donner quelques regrets à Peter Schiff. Dans une interview de mars 2024, il confesse :

“Je l’aurais acheté en pariant sur le fait que d’autres personnes seraient assez stupides pour l’acheter et payer un prix plus élevé.”

Malgré ce mea culpa, Schiff campe toutefois sur ses positions en qualifiant encore le Bitcoin de “pur Ponzi”. Les vieilles habitudes ont la vie dure…

Les leçons à tirer des erreurs de Schiff

Au final, l’exemple de Peter Schiff illustre les limites des analyses trop tranchées sur un actif aussi novateur que le Bitcoin. Voir la cryptomonnaie uniquement sous le prisme spéculatif en 2017, c’était passer à côté de son potentiel comme futur moyen de paiement digital.

Même les meilleurs experts peuvent se tromper lorsqu’il s’agit d’anticiper l’adoption d’une technologie de rupture. Le cas du Bitcoin nous rappelle ainsi la nécessité de garder un esprit ouvert et nuancé. Les certitudes d’hier sont souvent balayées par les réalités de demain !

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