Après le déploiement réussi du hard fork Cancun-Deneb en mars dernier, qui a introduit les blobs pour une nouvelle manière de stocker les données on-chain, les développeurs d’Ethereum sont déjà en train de plancher sur la prochaine étape majeure : la mise à jour Prague Electra. Alors que celle-ci était initialement envisagée pour fin 2024, il semblerait désormais que son activation soit repoussée au premier trimestre 2025.
Quatre améliorations clés au programme de Prague Electra
À l’instar des précédentes mises à jour, Prague Electra se divise en deux volets pour actualiser respectivement la couche d’exécution (Prague) et la couche consensus (Electra) d’Ethereum. Concrètement, pas moins de quatre “Ethereum Improvement Proposals” (EIP) devraient être intégrés :
- EIP-6110 pour permettre les dépôts des validateurs directement on-chain
- EIP-7002 pour déclencher la sortie des validateurs depuis la couche d’exécution
- EIP-7251 pour augmenter le MAX_EFFECTIVE_BALANCE, soit l’équilibre effectif maximum des validateurs
- EIP-7549 pour déplacer l’index des comités en dehors de l’objet Attestation
Une cinquième proposition, l’EIP-3074, a finalement été retirée au profit de l’EIP-7702 présentée par Vitalik Buterin himself. Les développeurs travaillent actuellement à son inclusion dans le second réseau de test “Devnet 1”.
Un déploiement en deux temps ?
Si la date de déploiement de Prague Electra est désormais fixée à début 2025, certains développeurs évoquent la possibilité de scinder le hard fork en deux sous-mises à jour. La première serait activée fin 2024 et la seconde début 2025, cette dernière intégrant des EIP plus conséquents comme EOF (Ethereum Object Format).
Une de leurs suggestions était de diviser Pectra en deux forks, l’une qui serait activée cette année et l’autre qui inclurait MaxEB, EOF, et potentiellement peerDAS pour être activée au début de l’année prochaine.
Christine Kim, Ethereum All Core Developers Execution Call #188
Pas de précipitation pour Ethereum
Après les retards accumulés sur des hard forks comme Constantinople puis plus récemment sur le Merge, il semblerait que les développeurs aient retenu la leçon. Fixer des dates butoirs trop optimistes s’avère souvent contre-productif. Prague Electra ne devrait donc pas faire exception en se laissant une marge de manœuvre suffisante.
Une approche plus sereine et réfléchie semble s’imposer, à l’image de la gestion du très attendu ETF Ethereum spot récemment approuvé aux États-Unis mais dont la cotation effective pourrait elle aussi prendre encore quelques semaines. Après tout, Ethereum est là pour durer et construire l’avenir de la finance décentralisée. Quelques mois de plus ou de moins dans son développement ne changeront pas la donne sur le long terme !
