Et si le Japon devenait le nouvel eldorado des bitcoins ? C’est en tout cas l’ambition affichée du groupe nippon Metaplanet. Ce géant, coté à la bourse de Tokyo, vient d’annoncer un projet XXL : lever pas moins de 745 millions de dollars pour gonfler encore plus ses réserves de BTC. Une annonce fracassante qui témoigne de l’engouement grandissant des entreprises pour la cryptomonnaie reine.
Metaplanet, le MicroStrategy japonais
Depuis mai 2024, Metaplanet ne cache plus son appétit pour les bitcoins. Le groupe a révélé sa stratégie de conversion massive de yens en BTC, érigé en “actif de réserve”. Une philosophie qui rappelle étrangement celle de MicroStrategy et de son charismatique PDG Michael Saylor, évangéliste bitcoin de la première heure.
Et Metaplanet ne compte pas s’arrêter en si bon chemin. L’entreprise nippone vise désormais la barre symbolique des 21 000 bitcoins d’ici fin 2026, soit 0,1% de l’offre totale de BTC. Un objectif ambitieux quand on sait qu’elle ne possède “que” 1 761 BTC pour le moment.
745 millions de dollars pour acheter des BTC
Pour accélérer dans cette course au bitcoin, Metaplanet sort l’artillerie lourde. Le groupe prévoit d’émettre 21 millions de bons de souscription d’actions, avec l’objectif de récolter environ 745 millions de dollars. Une levée de fonds colossale qui serait “la plus grande pour l’achat de Bitcoin dans l’histoire des marchés boursiers asiatiques”.
De quoi donner un boost significatif à la trésorerie crypto de Metaplanet. Au cours actuel du bitcoin (environ 102 000 $), les 745 millions de dollars levés permettraient d’acquérir plus de 7 300 BTC supplémentaires. Une sacrée accélération vers l’objectif 2026 !
Un signal fort pour l’adoption institutionnelle
Au-delà de Metaplanet, c’est un mouvement de fond qui semble s’affirmer. De plus en plus d’entreprises, des quatre coins du globe, prennent conscience du potentiel de Bitcoin comme réserve de valeur et actif stratégique pour leur trésorerie.
Bitcoin est une réserve de valeur supérieure à long terme et un réseau monétaire crucial pour l’avenir.
Michael Saylor, PDG de MicroStrategy
Des géants comme Tesla, Square ou MicroStrategy ont ouvert la voie, démontrant les bénéfices d’une exposition au bitcoin. Un mouvement qui semble inspirer Metaplanet et bien d’autres, au Japon et ailleurs.
L’appétit croissant des entreprises pour BTC
Cet attrait des institutions pour la cryptomonnaie numéro 1 n’est pas un hasard. Face aux incertitudes économiques et à la perte de confiance dans les monnaies traditionnelles, Bitcoin apparaît comme une valeur refuge décentralisée et une couverture contre l’inflation.
Les avantages de Bitcoin pour les entreprises :
- Réserve de valeur à long terme
- Protection contre la dévaluation monétaire
- Diversification de trésorerie
- Potentiel de plus-value
Alors que les banques centrales multiplient les plans de relance et inondent les marchés de liquidités, posséder des BTC offre une forme d’assurance contre les dérives du système financier actuel. Une assurance de plus en plus prisée des entreprises soucieuses de protéger leurs actifs.
Le Japon, nouvel hub mondial du Bitcoin ?
Avec l’offensive de Metaplanet, le Japon montre qu’il entend bien jouer un rôle central dans l’adoption du bitcoin par les institutions. Le pays, pionnier dans la réglementation des cryptomonnaies, offre un environnement légal et fiscal favorable à ce type d’investissements.
Si la levée de fonds de Metaplanet est un succès, elle enverra un signal fort aux autres entreprises japonaises et accélérera sans doute le mouvement. Le Japon pourrait alors s’affirmer comme le nouveau centre névralgique des trésoreries BTC des entreprises, défiant la domination américaine incarnée par MicroStrategy.
Une chose est sûre : si de plus en plus de sociétés rejoignent la tendance initiée par Michael Saylor et emboîtent le pas à Metaplanet, cela ne fera que renforcer Bitcoin et son statut d’actif incontournable du 21ème siècle. Les années à venir s’annoncent passionnantes pour suivre cette institutionnalisation croissante de la cryptomonnaie originelle. Les entreprises seront-elles les prochains grands HODLers ?
