Le minage de Bitcoin est devenu une industrie tentaculaire, s’appuyant sur le soutien massif de géants de la finance traditionnelle. C’est le constat alarmant dressé par Greenpeace dans un récent rapport, qui met en lumière l’opacité des données énergétiques des entreprises minières et la responsabilité de Wall Street dans leur expansion effrénée.

Un gouffre énergétique dissimulé

En 2023, le minage mondial de Bitcoin a englouti environ 121 TWh d’électricité, soit l’équivalent de la consommation d’un pays comme la Pologne. Une gabegie énergétique dissimulée par des entreprises minières peu enclines à la transparence, dénonce Greenpeace.

Les 5 plus gros pollueurs du minage Bitcoin en 2022, selon Greenpeace :

À elles seules, ces entreprises ont généré des émissions comparables à 11 centrales électriques au gaz. Un bilan carbone alourdi par l’utilisation du mécanisme énergivore de Proof-of-Work, qui oblige les mineurs à résoudre des algorithmes complexes pour valider les transactions.

Wall Street, la main invisible

Derrière cette frénésie minière se cache le soutien discret mais massif de Wall Street. Banques, gestionnaires d’actifs et firmes de capital-risque apportent les capitaux nécessaires à la construction et à l’entretien des sites de minage, attirés par la perspective de profits juteux.

Les bitcoins sont extraits aux dépens du climat, avec la bénédiction de géants financiers comme BlackRock ou Vanguard.

Greenpeace

Les 5 plus gros financiers du minage en 2022 – Trinity Capital, Stone Ridge Holdings, BlackRock, Vanguard et MassMutual – ont une lourde responsabilité dans les 1,7 million de tonnes de CO2 émises, équivalant à la consommation annuelle de 335 000 foyers américains.

Des solutions pour décarboner le minage

Face à cette dérive, Greenpeace exhorte les institutions financières et les mineurs à plus de transparence sur leur impact environnemental. Le rapport préconise aussi :

  • Une tarification plus juste de l’électricité consommée par les mineurs
  • L’abandon du Proof-of-Work au profit de mécanismes de consensus moins énergivores
  • Des incitations à l’utilisation d’énergies renouvelables

Car si le Bitcoin se veut une monnaie décentralisée et démocratique, son minage ne peut se faire au détriment du climat et des communautés. Il est temps pour l’industrie crypto de prendre ses responsabilités, et pour Wall Street de cesser d’alimenter cette bulle spéculative et polluante.

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