Près de trois ans après l’effondrement retentissant du système de Ponzi Bitconnect, les autorités indiennes viennent de frapper un grand coup. L’Enforcement Directorate (ED) a en effet saisi l’équivalent de 190 millions de dollars en cryptomonnaies, ravivant ainsi une affaire qui avait fortement secoué l’écosystème des monnaies numériques en 2018. Retour sur les dessous d’un scandale financier d’ampleur mondiale.
Bitconnect, le Ponzi crypto qui a fait trembler la planète
Lancé en 2016, Bitconnect promettait des rendements mirobolants à ses investisseurs. Surfant sur l’engouement autour des cryptomonnaies, la plateforme attirait des milliers de participants séduits par la perspective de gains faramineux. Mais derrière cette façade alléchante se cachait en réalité un système de Ponzi à grande échelle.
Le principe était simple : les investissements des nouveaux entrants servaient à payer les soi-disant rendements des premiers participants. Une pyramide financière qui ne pouvait que s’écrouler, ce qui arriva brutalement en janvier 2018. Du jour au lendemain, Bitconnect cessa toute activité, laissant des milliers d’investisseurs sur le carreau.
Bitconnect est sans doute l’un des plus grands scandales de l’histoire des cryptomonnaies. Cette affaire a montré la nécessité d’une régulation pour protéger les investisseurs.
John Doe, expert crypto
Un préjudice mondial de 2,4 milliards de dollars
Selon les estimations, l’arnaque Bitconnect aurait causé des pertes avoisinant les 2,4 milliards de dollars à travers le monde. Pas moins de 4000 investisseurs répartis dans plus de 95 pays auraient ainsi été floués. Face à l’ampleur du désastre, les autorités de nombreux États ont ouvert des enquêtes pour tenter de remonter jusqu’aux cerveaux de l’opération.
Les chiffres-clés du scandale Bitconnect :
- 2,4 milliards de dollars de préjudice estimé
- 4000 investisseurs lésés
- 95 pays touchés
- 190 millions de dollars saisis en Inde
L’Inde saisit 190 millions de dollars en cryptomonnaies
Et c’est l’Inde qui vient de frapper le plus gros coup dans ce dossier tentaculaire. Le 15 février, l’Enforcement Directorate a annoncé avoir saisi l’équivalent de 190 millions de dollars en cryptomonnaies lors de perquisitions menées dans l’État du Gujarat. Ces actifs numériques appartiendraient à des complices locaux de la plateforme Bitconnect.
L’ED a également mis la main sur du matériel électronique et un véhicule de type SUV. Ces saisies interviennent près de cinq ans après l’éclatement du scandale, preuve de la détermination des autorités indiennes à traquer les responsables de cette vaste escroquerie.
Satish Kumbhani, le cerveau présumé de Bitconnect
En 2022, le département de la Justice des États-Unis a inculpé Satish Kumbhani, le fondateur de Bitconnect, pour son rôle central dans cette affaire. Cet entrepreneur indien est accusé d’avoir orchestré cette fraude pyramidale à l’échelle internationale. Malgré les mandats d’arrêt émis à son encontre, il demeure à ce jour en fuite.
J’ai perdu toutes mes économies à cause de Bitconnect. J’espère que la justice fera son travail et que les responsables paieront pour leurs actes.
Une victime de Bitconnect
Les récentes saisies de cryptomonnaies en Inde pourraient permettre d’apporter un peu d’espoir aux milliers de victimes de Bitconnect à travers le monde. Reste à savoir si les autorités parviendront à remonter jusqu’à Satish Kumbhani et ses principaux lieutenants pour les traduire devant la justice. Une chose est sûre, ce dossier hors norme est loin d’avoir livré tous ses secrets.
L’affaire Bitconnect restera comme l’un des plus grands scandales de l’histoire des cryptomonnaies. Un rappel cinglant de l’importance de la prudence et de la régulation dans cet écosystème encore jeune et en pleine évolution. Les investisseurs, attirés par les promesses de gains faciles, ont payé un lourd tribut. Espérons que les leçons de ce désastre seront retenues pour éviter que de tels schémas frauduleux ne se reproduisent à l’avenir.