Le monde de la crypto n’en finit pas de s’agiter autour des décisions de grâce présidentielle accordées par Donald Trump. Après avoir libéré Ross Ulbricht, le fondateur controversé de Silk Road, le président américain se retrouve à nouveau sollicité, cette fois par les parents de Sam Bankman-Fried, l’homme au cœur du scandale FTX.
La saga FTX rebondit à la Maison Blanche
Condamné à 25 ans de prison pour détournement massif de fonds, Sam Bankman-Fried suscite une vague de sympathie inattendue. Ses parents, désespérés, ont décidé de tenter le tout pour le tout en interpellant directement le président Trump :
Monsieur le Président, notre fils a commis des erreurs mais il ne mérite pas de passer le reste de sa vie derrière les barreaux. Nous vous implorons d’user de votre pouvoir de grâce pour lui donner une seconde chance.
Un appel poignant qui résonne avec la récente libération de Ross Ulbricht. Mais les chances de Sam Bankman-Fried semblent bien minces. Trump, malgré son penchant affiché pour les cryptomonnaies, hésite à s’associer à un scandale d’une telle ampleur.
Le spectre des dons électoraux
Les détracteurs de Sam Bankman-Fried pointent du doigt les millions de dollars versés par ce dernier au parti démocrate lors de la campagne présidentielle de 2024. Un soutien financier massif qui pourrait desservir sa cause auprès de l’administration Trump.
Pourtant, certains rappellent que le fondateur déchu de FTX a également arrosé, certes moins généreusement, le camp républicain. De quoi entretenir un mince espoir du côté de ses proches.
La crypto, terrain miné pour la Maison Blanche
Au-delà du cas Bankman-Fried, c’est toute la relation entre le pouvoir exécutif américain et l’écosystème crypto qui se trouve sous les projecteurs. Le président Trump, en graciant Ross Ulbricht, a envoyé un signal fort. Mais jusqu’où est-il prêt à aller ?
Les experts s’accordent sur un point :
- La Maison Blanche marche sur des œufs avec le dossier crypto
- Chaque décision est scrutée et sujette à polémique
- Le risque politique est élevé, surtout à l’approche des élections de mi-mandat
Dans ce contexte, la demande de grâce des parents de Sam Bankman-Fried apparaît comme un véritable casse-tête pour Donald Trump. Céder à leur requête serait interprété comme un camouflet pour la justice. Mais ignorer leur appel pourrait aussi être perçu comme un manque de compassion.
Une décision lourde de conséquences
Quoi qu’il en soit, la décision finale de Donald Trump sera scrutée avec attention. Si Sam Bankman-Fried venait à bénéficier d’une grâce présidentielle, le monde de la crypto serait sens dessus dessous.
Un tel scénario ouvrirait la porte à toutes les spéculations. La Maison Blanche serait accusée de complaisance envers les dérives de l’industrie crypto. Les investisseurs lésés crieraient au scandale. La justice serait discréditée.
A l’inverse, un refus de gracier Sam Bankman-Fried conforterait l’image d’une présidence intransigeante avec les dérives financières. Mais il faudrait alors expliquer la différence de traitement avec Ross Ulbricht.
Face à ce dilemme, Donald Trump se retrouve au pied du mur. Sa décision, quelle qu’elle soit, fera jurisprudence et marquera durablement sa relation avec le monde si particulier des cryptomonnaies.
Les parents de Sam Bankman-Fried ont joué leur dernière carte. Reste à savoir si leur appel à la clémence saura toucher le locataire de la Maison Blanche. L’ancien golden boy des crypto-actifs a peut-être une dernière chance de recouvrer sa liberté. Verdict dans les prochaines semaines.
