Qui va mettre la main sur la colossale fortune en Bitcoin liée au célèbre darknet market Silk Road ? C’est la question brûlante qui agite actuellement la sphère crypto, après un jugement en défaveur de la société Battle Born Investments qui revendiquait la propriété de pas moins de 4,4 milliards de dollars en BTC.

Cette société avait en effet racheté dans le cadre d’une procédure de faillite successorale un portefeuille de 69 370 BTC, pour une valeur d’à peine 13 millions de dollars à l’époque des faits en 2013. Ces fonds étaient en réalité liés à la plateforme illégale Silk Road, fermée la même année.

Mais entretemps, la valeur de ce trésor caché s’est littéralement envolée, atteignant la bagatelle de 4,4 milliards de dollars ! Une véritable manne que se dispute aujourd’hui le gouvernement américain, arguant qu’aucun propriétaire légal n’a pu être identifié pour ces fonds.

La Cour Suprême valide la confiscation des Bitcoins de Silk Road

En effet, la Cour Suprême des États-Unis vient de rejeter définitivement l’appel de Battle Born Investments qui contestait la décision initiale de 2022 lui refusant tout droit sur cette fortune. Un jugement lourd de conséquences.

Car si cette société ne peut prétendre à la propriété de ces Bitcoins, alors plus rien ne semble s’opposer à leur confiscation pure et simple par le gouvernement américain. Une véritable prise de guerre numérique, sur fond de lutte contre les activités illégales liées aux cryptomonnaies.

Le sort de ces 69 370 BTC cristallise l’attention, car leur valeur atteint des sommets : 2,7 milliards de dollars aujourd’hui, contre à peine 13 millions en 2013 !

Silk Road, le fantôme de Ross Ulbricht

Derrière ce bras de fer judiciaire se cache l’ombre de Ross Ulbricht, le créateur de Silk Road condamné en 2015 à la prison à perpétuité. Malgré son incarcération, les Bitcoins issus de sa plateforme n’ont cessé de faire parler d’eux.

Régulièrement, d’anciennes fortunes liées à Silk Road refont surface, attisant la convoitise des autorités. Car confisquer ces fonds permet non seulement de lutter contre le blanchiment et le crime organisé, mais aussi de réaliser de juteuses plus-values vu l’envolée du cours du Bitcoin.

Ce qu’il faut retenir de l’affaire Silk Road :

  • Silk Road était un darknet market permettant d’acheter drogues et produits illicites en Bitcoin de 2011 à 2013
  • Son créateur Ross Ulbricht a été condamné à perpétuité en 2015
  • De grandes quantités de Bitcoins liés à Silk Road n’ont pas de propriétaire identifié et sont visés par la justice américaine

4,4 milliards de dollars qui font saliver l’Oncle Sam

Au final, cette énième décision de justice pourrait bien faire les affaires du gouvernement US, qui lorgne sur ce pactole tombé du darknet. Les 69 370 BTC devraient en effet être rapidement liquidés et injectés dans les caisses de l’État.

De quoi faire saliver l’Oncle Sam en cette période électorale. Même si ces milliards de dollars ne représentent qu’une petite fraction de la gigantesque dette publique, ils restent un joli cadeau pour le prochain président des États-Unis qui s’en réjouit d’avance.

Avec ce jugement, les États-Unis pourraient devenir en un instant l’un des plus grands détenteurs de Bitcoins au monde. Une situation inédite pour une nation !

Une chose est sûre, cette affaire rocambolesque montre à quel point le Bitcoin et les cryptomonnaies restent étroitement surveillés par les autorités du monde entier. La moindre faille juridique est exploitée pour tenter de mettre la main sur des fortunes numériques qui prennent toujours plus de valeur avec le temps.

Alors que le procès historique de Ross Ulbricht avait défrayé la chronique en son temps, il continue ainsi de faire parler de lui près de 10 ans après, au gré des soubresauts du cours du Bitcoin. Preuve que l’histoire mouvementée des cryptomonnaies est loin d’être terminée.

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