Le paysage politique américain vient d’être bouleversé par l’annonce choc du retrait de Joe Biden de la course à l’investiture démocrate pour 2024, sur fond d’inquiétudes grandissantes quant à sa capacité cognitive. Sa vice-présidente Kamala Harris s’est immédiatement positionnée pour reprendre le flambeau, mais sans susciter l’enthousiasme, y compris de poids lourds du parti comme Barack Obama qui appelle à une primaire ouverte.

Kamala Harris, la grande favorite qui laisse les cryptos de marbre

Propulsée dans le rôle de la favorite, Kamala Harris peine cependant à convaincre, en particulier la communauté crypto. Et pour cause : l’ancienne sénatrice puis vice-présidente n’a jamais clairement exprimé ses vues sur les monnaies numériques et la blockchain.

Ses votes au Congrès et ses déclarations publiques ne permettent pas de la situer sur ces sujets. Ses liens étroits avec la Silicon Valley, qui a largement financé ses campagnes par le passé, pourraient jouer en sa faveur, alors que les géants de la tech s’intéressent de plus en plus aux cryptos et à leurs applications.

Mais dans l’ensemble, une présidence Harris risquerait surtout de prolonger le statu quo de l’ère Biden, marquée par une approche réglementaire stricte incarnée par la SEC de Gary Gensler. Un positionnement en décalage avec les aspirations des 93 millions d’Américains, soit 40% des adultes, qui possèdent aujourd’hui des cryptos selon Security.org.

D’autres démocrates dans les starting-blocks

Face à Harris, d’autres figures démocrates lorgnent sur la course à l’investiture sans oser encore se déclarer. C’est le cas de Gavin Newsom, gouverneur de Californie, qui a clairement affiché son soutien aux cryptos et à la blockchain par le passé :

La blockchain est quelque chose qui, je le vois bien, sera de plus en plus prédominant dans nos vies.

Gavin Newsom

Newsom a d’ailleurs signé l’année dernière une loi sur les licences crypto visant à doter la Californie d’un cadre réglementaire dès 2025. Une initiative saluée pour son équilibre entre protection des consommateurs et soutien à l’innovation.

Mais face à la popularité de Harris dans l’establishment, Newsom a finalement renoncé à se présenter. Non sans appeler les démocrates à ne pas perdre de vue “notre démocratie en jeu” face à “la sombre vision de Donald Trump”.

Et si c’était elle, la surprise du chef ?

Un autre nom circule avec insistance dans les coulisses démocrates : celui de Michelle Obama. Selon un récent sondage Ipsos, l’ancienne Première dame serait la seule à même de battre Donald Trump. Des rumeurs alimentées par la réaction en demi-teinte de son mari Barack à la candidature de Harris.

Une éventuelle candidature de Michelle Obama serait un vrai coup de tonnerre dans la campagne, mais de nombreuses inconnues demeurent :

  • A-t-elle seulement envie de se lancer dans la bataille ?
  • Quelle serait sa vision pour les cryptos et la blockchain ?
  • Serait-elle à l’écoute des attentes des investisseurs du secteur ?

Le suspense reste donc entier sur le casting final de la primaire démocrate. Une chose est sûre : entre le départ de Biden, la menace Trump, les divisions du parti et la montée en puissance de l’enjeu crypto, la campagne promet d’être plus que jamais imprévisible.

En attendant, les investisseurs en cryptos surveilleront de près les prises de position des candidats. Car au-delà des enjeux de régulation, c’est bien la place de cette nouvelle classe d’actifs dans l’économie et la société américaine qui sera en jeu dans les urnes en novembre 2024.

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