L’essor fulgurant de l’intelligence artificielle ces derniers mois soulève de nombreuses interrogations. Si les IA comme ChatGPT ou MidJourney ouvrent des perspectives révolutionnaires, elles brouillent aussi dangereusement la frontière entre le vrai et le faux. Les deepfakes, ces médias générés par IA imitant la réalité à s’y méprendre, se multiplient. Face à ce défi, un allié inattendu pourrait jouer un rôle clé selon les experts : la blockchain publique.

L’ère des deepfakes, ou la fin de « je ne crois que ce que je vois » ?

Jadis, nos yeux étaient nos meilleurs juges pour distinguer le vrai du faux. Mais avec la démocratisation des outils de retouche et de montage photo-vidéo, les choses se sont compliquées. Et l’IA pousse cette tendance à l’extrême, en permettant de générer de toutes pièces des médias ultra-réalistes.

Le phénomène des deepfakes n’est pas nouveau. Il y a déjà 6 ans, une vidéo truquée faisait dire à Barack Obama des choses qu’il n’avait jamais prononcées. Mais la qualité des deepfakes s’améliore à une vitesse stupéfiante, au point qu’il pourrait bientôt devenir quasi-impossible de les démasquer à l’œil nu.

D’après Harvard, 90% du contenu en ligne pourrait être généré par IA d’ici quelques années.

La blockchain comme garante de l’authenticité à l’ère de l’IA ?

Face à ce tsunami annoncé de contenu trompeur, la technologie de la blockchain publique possède des atouts uniques selon Ogden Moore de Grayscale Investments. De par leur nature décentralisée, transparente et immuable, les blockchains comme Ethereum permettraient d’établir l’authenticité des informations de manière fiable.

Des protocoles pourraient ainsi être développés pour “certifier” du contenu ou des identités sur la blockchain. C’est notamment ce que vise le projet WorldCoin, qui entend créer une identité numérique basée sur les données biométriques (scan de l’iris) de chaque individu. Une personne pourrait alors prouver de manière cryptographique qu’un deepfake où elle apparaît est un faux.

Blockchain contre IA : des défis majeurs subsistent

  • Les protocoles blockchain de lutte anti-deepfakes sont encore embryonnaires
  • Le défi technique est immense et l’adoption généralisée incertaine
  • Des projets comme WorldCoin soulèvent des questions de vie privée et de réglementation

Si la confrontation entre blockchain et IA promet d’être passionnante, il faudra probablement des années avant de voir émerger des solutions réellement efficaces et éthiques pour contrer les dérives des deepfakes. Un défi titanesque, mais crucial pour préserver la confiance à l’ère du tout-numérique.

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