Le Web3, un Game Changer pour la Monétisation des Athlètes

L’industrie du sport est en pleine effervescence, générant des revenus colossaux. Pourtant, la majorité des athlètes peinent à assurer leur avenir financier une fois leur carrière terminée. Et si le Web3 venait changer la donne en révolutionnant les modèles de monétisation des sportifs ?

Des milliards en jeu mais des athlètes dans le rouge

En 2022, l’industrie du sport a engrangé plus de 400 milliards de dollars de revenus à l’échelle mondiale, un chiffre qui devrait atteindre les 680 milliards d’ici 2028. Des montants astronomiques qui ne profitent pourtant qu’à une poignée d’athlètes stars.

Si les élites du sport signent des contrats mirobolants et engrangent des millions via les partenariats, le gros des troupes peine à joindre les deux bouts une fois les crampons raccrochés. Selon Craig Brown de NKSFB Sports Business Division, 78% des sportifs pros rencontrent de graves difficultés financières dans les 3 ans qui suivent leur retraite. Un constat alarmant.

Comment expliquer un tel paradoxe entre les revenus record de l’industrie et le sort réservé à ceux qui en sont pourtant les principaux acteurs ? Un problème de fond, lié aux limites du système actuel de monétisation des athlètes, que le Web3 entend bien faire voler en éclats.

Le modèle obsolète des carrières sportives

A l’heure actuelle, la monétisation des athlètes repose principalement sur leurs gains en compétition, les contrats avec leurs clubs et les revenus publicitaires (sponsoring, droits à l’image…). Un modèle intrinsèquement instable et précaire.

D’abord, parce que la carrière d’un sportif est par nature éphémère. Quelques petites années à briller avant de passer le flambeau. Difficile dans ces conditions de se constituer un matelas financier suffisant pour voir venir.

Ensuite, la grande majorité des athlètes, notamment au niveau amateur, n’ont pas accès aux contrats publicitaires et droits TV réservés à l’élite. Même les jeunes sportifs prometteurs doivent attendre de percer pour espérer engranger leurs premiers revenus substantiels. Des années de vaches maigres où le risque financier est élevé.

Face à ces défis, le Web3 apparaît comme une véritable planche de salut, en offrant aux athlètes de nouvelles opportunités de monétiser leur image et leur carrière de façon durable et équitable. La blockchain et les smart contracts au service d’un nouvel âge d’or du sport business ?

Le Web3, un gamechanger pour les athlètes

Le Web3 a plus d’un tour dans son sac pour révolutionner la monétisation des carrières sportives. Tokenisation, NFT, autant de technologies innovantes qui pourraient bien redistribuer les cartes dans l’intérêt des athlètes.

Première option : la tokenisation des revenus des sportifs. Concrètement, cela leur permettrait d’émettre des jetons représentant une partie de leurs futurs gains. Des “security tokens” que les fans et investisseurs pourraient acheter pour miser sur le potentiel des athlètes et les soutenir financièrement. En retour, ils percevraient une partie des revenus générés par le sportif au cours de sa carrière. Un modèle gagnant-gagnant.

C’est le pari fait par le basketteur NBA Spencer Dinwiddie, qui a tokenisé son contrat afin de lever des fonds auprès de sa communauté. Même démarche du côté de Lionel Messi ou Naomi Osaka qui ont lancé des collections de NFT à leur effigie. Des initiatives encore rares mais prometteuses.

On l’a compris, les NFTs ont aussi un rôle central à jouer. Ils permettent en effet aux athlètes de monétiser de façon inédite leur image, leurs accomplissements ou leur histoire. En créant des tokens numériques uniques et infalsifiables, les sportifs ouvrent un nouveau canal pour engager et fidéliser leurs fans, qui peuvent s’offrir un morceau de leur légende et spéculer sur sa valeur.

Enfin, les smart contracts ont un rôle clé à jouer pour sécuriser et automatiser la rémunération des athlètes. Ils peuvent notamment servir à mettre en place des systèmes de royalties infaillibles qui assureront aux sportifs de toucher leur dû à chaque utilisation de leur image ou de leur nom. Sans intermédiaires et en toute transparence grâce à la blockchain.

Tokenisation des revenus, NFTs, smart contracts… Autant de solutions concrètes apportées par le Web3 pour repenser de fond en comble la monétisation des carrières sportives. Avec à la clé, la promesse d’une rémunération plus équitable et pérenne des athlètes, de leurs premiers dribbles jusqu’à leur retraite dorée.

Des défis à relever pour passer la seconde

Si les promesses sont grandes, la route est encore longue avant de voir le Web3 s’imposer comme le nouveau standard du sport business. Plusieurs obstacles restent en effet à surmonter :

• La complexité des technologies employées (blockchain, smart contracts…) qui peut rebuter les non-initiés et freiner l’adoption par le grand public.
• L’important travail de formation et d’éducation à mener auprès des athlètes et de leur entourage pour qu’ils puissent se saisir de ces nouveaux outils
• L’incertitude réglementaire et la volatilité des crypto-actifs qui entourent encore l’écosystème Web3 et peuvent en refroidir plus d’un.
• Les considérations éthiques et environnementales liées au fonctionnement énergivore de certaines blockchains comme Ethereum.

Autant de barrières à faire tomber pour libérer tout le potentiel du Web3 dans l’industrie sportive. Un travail de longue haleine qui nécessitera la mobilisation de tout l’écosystème, des athlètes aux supporters en passant par les clubs, les fédérations et les pouvoirs publics.

Vers un nouveau modèle au service des fans

Au-delà de l’aspect purement financier, le Web3 porte aussi en lui la promesse d’une nouvelle ère dans la relation entre les athlètes et leurs fans. En se réappropriant leur image et la relation client, les sportifs ont une opportunité unique d’engager leurs communautés comme jamais.

En donnant accès à des expériences et du contenu exclusifs (messages personnalisés, NFT collectors, “meet & greet”…) et en impliquant les fans dans la vie de leur club via la gouvernance décentralisée (fan token, DAOs…), les athlètes créent les conditions d’un nouveau rapport de proximité. Tout bénéfice pour eux, qui peuvent mieux monétiser leurs communautés, comme pour les fans qui ont le sentiment de contribuer directement au succès de leurs champions.

Demain, on peut même imaginer voir ce rapprochement s’incarner dans des expériences immersives inédites. Grâce à la VR/AR, il sera par exemple possible de s’entraîner avec ses idoles, encourager son équipe depuis son canapé ou encore collectionner et échanger des moments de sport mémorables. De quoi rendre le spectateur acteur à part entière de la performance.

Le Web3 est l’avenir du sport business

S’il est encore jeune, le mariage entre le Web3 et le sport a de belles années devant lui. Plus qu’un effet de mode, c’est un changement de paradigme profond qui est à l’oeuvre, avec des retombées majeures à attendre pour toutes les parties prenantes.

Pour les athlètes d’abord, qui tiennent là une opportunité historique de reprendre le contrôle sur leur carrière et de générer des revenus pérennes tout au long de leur vie. Quitte à redistribuer les cartes et remettre en cause la toute puissance de certains agents ou intermédiaires… Les fameux “Big3” de LeBron James sont prévenus !

Pour les fans ensuite, qui pourront vivre leur passion comme jamais en étant au plus près de leurs idoles et de leurs accomplissements. Avec en prime la possibilité d’avoir voix au chapitre et de peser directement sur les décisions de leurs équipes favorites. Le supportérisme 3.0 en somme.

Pour l’industrie du sport dans son ensemble enfin, qui y trouve le moyen de se réinventer, d’innover et d’écrire un nouveau chapitre de sa grande histoire. Avec en ligne de mire, la promesse de revenus décuplés et de nouveaux modèles à inventer pour continuer à nous faire vibrer et rêver. Tous à vos tokens, prêts, partez !