Les crypto-monnaies ont transcendé leurs origines de niche pour devenir un phénomène mondial aujourd’hui. Cependant, tout comme c’est le cas avec toutes les activités à forte spéculation, faire du trading de crypto-monnaies pose également un problème d’addiction. En effet, le frénétique ballet du trading attire une génération avide de sensations fortes et de profits toujours plus grands.

Les experts de la santé tirent la sonnette d’alarme

Amanda Pritchard, la patronne du NHS britannique, a récemment levé un drapeau rouge lors de la ConfedExpo à Manchester, arguant que l’obsession des jeunes pour les cryptos risque de se muer en une addiction tout aussi insidieuse que celle des jeux de hasard.

Lors de son discours, la Directrice du National Health Service du Royaume-Uni a souligné que son organisation a déjà ouvert sa quinzième clinique spécialisée en réponse à l’urgence croissante de la dépendance au jeu, désormais amplifiée par les cryptos.

Des méthodes sophistiquées pour accrocher les jeunes

Selon Pritchard, les méthodes sophistiquées employées pour accrocher les jeunes aux échanges de cryptos rappellent les tactiques des casinos les plus aguerris, et l’essor de ce phénomène pousse les capacités du NHS à leur limite. Pritchard lance un appel poignant aux législateurs pour réguler cette folie digitale avant que le NHS ne soit submergé par ce fléau moderne.

Les défis d’une régulation internationale des cryptos

Le Royaume-Uni n’est pas le seul à se démener avec le casse-tête de la régulation des cryptomonnaies. L’an dernier, le roi Charles avait déjà fait adopter une loi pour que les cryptos obéissent aux mêmes règles que les autres services financiers.

Toutefois, en juillet 2023, le Trésor britannique a balayé du revers de la main l’idée de les réguler comme des jeux d’argent, préférant les caser dans le cadre des services financiers.

De l’autre côté du globe, l’Australie a décidé d’interdire l’utilisation des cryptos pour les jeux en ligne, espérant calmer la tempête en appliquant les mêmes règles que pour les jeux hors ligne.

Un lien inquiétant entre trading et addictions

Des experts comme Abdullah Boulad rapportent un lien inquiétant entre cette frénésie de trading et l’usage de substances, certaines personnes se tournant vers des stimulants tels que les amphétamines ou même la cocaïne pour rester opérationnelles 24/7 dans cet univers qui ne dort jamais, tandis que la hausse en popularité des meme coins et des plateformes de jeux de cryptos comme Polymarket exacerbe ce cycle vicieux.

Une étude de cas illustre comment un étudiant est devenu dépendant à la fois des crypto-monnaies et de l’alcool, démontrant l’intensité de l’addiction comportementale.

Dr Harun Olcay Sonkurt

À titre d’exemple, Caroline Ellison, ex-PDG d’Alameda Research, et Sam Bankman-Fried, l’ancien boss de FTX, ont reconnu sur leur propre compte X qu’ils avaient déjà eu recours aux stimulants pour maintenir leur frénésie de trading, soulignant combien la frontière entre excitation financière et dépendance chimique peut être mince.

Les analyses de tous ces scientifiques mettent en évidence comment ces comportements peuvent altérer les circuits cérébraux en affectant le système de récompense, la régulation des impulsions, et les sentiments de malaise, d’irritabilité, et d’anxiété, rendant ainsi difficile pour les individus de se défaire de ces habitudes sans intervention médicale.

En bref :

  • Le trading frénétique de cryptos cache un réel problème d’addiction, similaire aux jeux d’argent
  • Les autorités sanitaires, comme le NHS britannique, s’inquiètent de ce nouveau fléau chez les jeunes
  • Des liens existent entre cette addiction comportementale et la consommation de substances
  • Une régulation internationale des cryptos s’avère complexe mais nécessaire face à ces risques
  • Sans intervention, les individus peinent à se défaire seuls de ces comportements compulsifs néfastes
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