Le 14 janvier 2025, Gary Gensler a accordé une interview d’adieu sur CNBC à quelques jours de quitter son poste de président de la SEC. Quels ont été ses mots de conclusion pour la communauté crypto ? Retour sur une présidence mouvementée et une vision sans concession de la régulation des cryptomonnaies.
Le contexte d’une présidence sous haute tension
Dès le début de l’interview, Andrew Ross Sorkin, l’animateur, replace le contexte en notant que même dans les derniers jours du mandat de Gensler et à l’aube du retour de l’administration Trump, les courtiers Robinhood ont dû payer 45 millions de dollars pour régler des accusations de la SEC concernant des violations de dix dispositions légales.
Cette remarque intelligente dépeint Gensler comme un soldat combattant sans relâche pour protéger des lois préhistoriques face au secteur bouillonnant des cryptomonnaies. Voyons ce que Gary a déclaré sur différents sujets au cours de cette interview d’adieu.
Trump 2.0, une administration pro-crypto ?
Admettant que les donateurs du secteur crypto ont été prédominants dans le financement de la campagne de Trump, Gensler a noté que l’élection ne portait pas sur les cryptomonnaies. Il a mentionné que son prédécesseur, Jay Clayton, qui servira dans la nouvelle administration Trump, avait intenté 80 affaires lors de son précédent mandat. Gensler semble ainsi suggérer que la nouvelle administration ne tolérera pas les hors-la-loi, aussi pro-crypto soit-elle.
La base de Gensler : les cryptos sont des titres. Point.
Sorkin a souligné que Gensler, au cours de son mandat, s’est battu contre les entreprises crypto en s’appuyant sur les lois existantes, sans travailler à la création de lois qui auraient pris en compte l’évolution de la réalité. Au lieu de pousser à de nouvelles règles pour réguler efficacement la crypto, Gensler a tenté de faire entrer la crypto dans une configuration juridique déjà existante, aussi inadaptée soit-elle.
Gensler insiste sur le fait que la plupart des projets de cryptomonnaies doivent se conformer aux lois régissant les titres, et que dans de nombreux cas, ils ne s’y conforment pas. Répondant à la question de Sorkin, il a déclaré que la crypto est principalement échangée en fonction du sentiment et non des fondamentaux, mais que si (sic !) les fondamentaux sont là, les entreprises crypto devraient faire des divulgations conformément aux lois sur les titres.
Le Bitcoin n’est pas un titre, mais les autres cryptos sont dangereuses
Gensler a déclaré que le Bitcoin n’est pas un titre aujourd’hui (sic !), mais que des milliers d’autres cryptomonnaies constituent une menace pour le public investisseur. Son devoir en tant qu’agent d’application de la loi est de protéger ces personnes contre la fraude, le blanchiment d’argent et d’autres crimes.
Quant au Bitcoin, Gensler l’a comparé à l’or et a noté qu’il s’agit d’un actif spéculatif très volatil, mais que les gens veulent l’échanger. Cependant, Gensler a déclaré qu’il ne pouvait pas prédire l’avenir du Bitcoin et qu’il ne savait pas s’il aurait une quelconque valeur dans 10 ou 20 ans.
L’héritage contrasté de Gensler à la SEC
Sorkin a fait remarquer que les tentatives de Gensler pour lutter contre le Bitcoin ont été vaines, car à la fin de l’ère Gensler, le Bitcoin était plus populaire que jamais. Dans le même temps, Gensler n’a pas réussi à empêcher cette grande bulle d’enfler (si elle s’avère être une bulle).
Listant ses principales réalisations en tant que président de la SEC, Gensler a mentionné des réformes de la politique du marché boursier et d’autres secteurs non liés aux cryptomonnaies. Un bilan en demi-teinte pour celui qui s’est souvent heurté frontalement à l’industrie des cryptos.
De la fascination initiale à l’adversité : l’étrange parcours de Gensler avec les cryptos
Il est intéressant de voir comment Gary Gensler est passé d’un fonctionnaire féru de technologie, sincèrement intrigué par le potentiel de la blockchain, à un gardien rigide en seulement deux ans. En 2019, il écrivait un éditorial inspiré sur l’avenir du Bitcoin pour CoinDesk. En 2021, il est devenu l’ennemi le plus notoire des cryptomonnaies de l’histoire de la SEC.
Celui qui a qualifié les stablecoins de “jetons de poker” a consacré son temps à la SEC à des batailles juridiques avec Binance, Coinbase, Ripple et Gemini tout en négligeant l’effondrement de FTX. Espérons que maintenant qu’il prend sa retraite, il trouvera la paix. Il dit n’avoir jamais possédé de cryptomonnaies. Qui sait ce qui attend Gensler, adoucira-t-il son cœur envers le Bitcoin ?
L’héritage contrasté de Gensler à la SEC
Sorkin a fait remarquer que les tentatives de Gensler pour lutter contre le Bitcoin ont été vaines, car à la fin de l’ère Gensler, le Bitcoin était plus populaire que jamais. Dans le même temps, Gensler n’a pas réussi à empêcher cette grande bulle d’enfler (si elle s’avère être une bulle).
Listant ses principales réalisations en tant que président de la SEC, Gensler a mentionné des réformes de la politique du marché boursier et d’autres secteurs non liés aux cryptomonnaies. Un bilan en demi-teinte pour celui qui s’est souvent heurté frontalement à l’industrie des cryptos.
De la fascination initiale à l’adversité : l’étrange parcours de Gensler avec les cryptos
Il est intéressant de voir comment Gary Gensler est passé d’un fonctionnaire féru de technologie, sincèrement intrigué par le potentiel de la blockchain, à un gardien rigide en seulement deux ans. En 2019, il écrivait un éditorial inspiré sur l’avenir du Bitcoin pour CoinDesk. En 2021, il est devenu l’ennemi le plus notoire des cryptomonnaies de l’histoire de la SEC.
Celui qui a qualifié les stablecoins de “jetons de poker” a consacré son temps à la SEC à des batailles juridiques avec Binance, Coinbase, Ripple et Gemini tout en négligeant l’effondrement de FTX. Espérons que maintenant qu’il prend sa retraite, il trouvera la paix. Il dit n’avoir jamais possédé de cryptomonnaies. Qui sait ce qui attend Gensler, adoucira-t-il son cœur envers le Bitcoin ?
