L’adage dit bien que les bons comptes font les bons amis. Mais lorsqu’il s’agit de comptes offshore remplis de lingots d’or, la loi n’est plus vraiment une amie. C’est la leçon qu’a dû apprendre à ses dépens le sénateur démocrate Bob Menendez, grand critique de Bitcoin devant l’Éternel.
Quand les dessous-de-table valent mieux que les cryptos
Le 16 juillet 2024 restera une date noire pour Bob Menendez. Reconnu coupable par un jury de pas moins de 16 chefs d’accusation fédéraux, dont corruption, fraude et obstruction, le sénateur du New Jersey risque désormais de longues années derrière les barreaux.
Le procureur Damian Williams, en charge du dossier, a détaillé l’ampleur “choquante” de cette corruption :
Des centaines de milliers de dollars de pots-de-vin, dont de l’or, de l’argent liquide et une voiture Mercedes-Benz. Ce n’était pas de la politique normale, c’était de la politique pour le profit.
La cryptosphère se gausse
Si la communauté crypto ne peut s’empêcher de rire jaune face à cette affaire, c’est parce que Bob Menendez n’était pas le dernier à s’en prendre à Bitcoin et aux cryptomonnaies. En 2017 déjà, le sénateur avait qualifié Bitcoin de “choix idéal pour les criminels”.
Pour sa corruption, Menendez préférait visiblement les bons vieux lingots et les liasses de cash aux cryptomonnaies.
Et plus récemment encore, en février 2022, il faisait partie des 3 sénateurs ayant déposé un projet de loi visant à surveiller l’adoption du Bitcoin comme monnaie nationale au Salvador. Une ingérence qui avait fait bondir le président salvadorien Nayib Bukele.
Les liaisons dangereuses avec Sam Bankman-Fried ?
Reste désormais à savoir si Bob Menendez faisait partie des nombreux politiciens ayant touché des dons de la part de FTX et de Sam Bankman-Fried, malgré ses critiques publiques de Bitcoin. Le procès n’a pas encore permis de le déterminer.
En attendant de connaître sa peine le 29 octobre prochain, gageons que le sénateur aura tout le loisir de méditer sur les vertus comparées du Bitcoin et de la corruption à l’ancienne. Derrière les barreaux, les cryptos lui manqueront peut-être.
