Un séisme politique secoue actuellement l’Argentine, et son épicentre se trouve dans l’univers des cryptomonnaies. L’affaire, déjà surnommée “LibraGate”, menace directement le président Javier Milei, figure de proue du libertarianisme sud-américain. Au cœur du scandale : le lancement raté du memecoin LIBRA et des soupçons de transactions douteuses impliquant l’entourage du chef de l’État.

L’ascension fulgurante et la chute brutale du LIBRA

Lancé en grande pompe sur la blockchain Solana, le memecoin LIBRA avait tout d’un projet prometteur. Soutenu par des personnalités influentes, dont le président Milei lui-même dans un tweet éphémère, son cours s’est envolé en quelques heures. Mais la lune de miel a été de courte durée : en moins d’une journée, le LIBRA a perdu plus de 95% de sa valeur, laissant de nombreux investisseurs sur le carreau.

Le tweet présidentiel qui a mis le feu aux poudres

  • Javier Milei a tweeté des éloges sur le projet LIBRA à son lancement
  • Le tweet a été effacé à peine 5 heures plus tard
  • Cette brève exposition a suffi à déclencher une ruée spéculative

Des portefeuilles bien garnis

Si l’effondrement du LIBRA a fait de nombreux perdants, certains s’en sont remarquablement bien sortis. Des portefeuilles liés à Kelsier Ventures, la société du co-créateur du memecoin Hayden Davis, auraient ainsi engrangé plus de 100 millions de dollars. De quoi alimenter les soupçons de délit d’initié et de manipulation de cours.

Les Milei et Hayden Davis : des SMS compromettants

Mais le véritable coup de tonnerre est venu de la publication de messages privés attribués à Hayden Davis. Dans ces SMS, le crypto-entrepreneur se vante sans ambages de son influence sur le président argentin :

“Je contrôle ce type (…) J’envoie de l’argent à sa sœur et il signe tout ce que je veux”.

Hayden Davis dans des SMS privés

La sœur en question, c’est Karina Milei, haute conseillère du gouvernement et éminence grise du régime. Si Hayden Davis dément aujourd’hui ces propos, le mal est fait. L’opposition réclame une enquête parlementaire et certains évoquent même une procédure de destitution à l’encontre du président.

Un nouveau “Watergate” version crypto ?

Pour l’instant, Javier Milei tente tant bien que mal de circonscrire l’incendie. Une enquête anti-corruption a été diligentée, mais ses détracteurs doutent de son impartialité. L’affaire prend en tout cas une ampleur inédite, à la croisée des chemins entre scandale politique et déroute financière.

Dans le landerneau crypto, le “LibraGate” pourrait bien marquer un tournant. Manipulation de cours, délits d’initiés, collusion avec le pouvoir : tous les ingrédients sont réunis pour un scénario digne d’un thriller politico-financier. Reste à savoir si la justice argentine ira au bout de l’intrigue, ou si, comme souvent dans ce genre d’affaires, le dernier acte se jouera loin des projecteurs.

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