Le mois de mai 2024 restera indubitablement gravé dans les annales de l’histoire d’Ethereum. Après un début d’année marqué par la domination sans partage de Bitcoin, la deuxième cryptomonnaie en termes de capitalisation boursière a su tirer son épingle du jeu et capter toute l’attention de la sphère crypto. Une consécration qui s’est dessinée au fil des semaines, portée par une actualité aussi dense que déterminante pour l’avenir du réseau.
Ethereum enfin adoubé par le gendarme boursier américain
L’événement le plus marquant de ce mois de mai est sans conteste le feu vert accordé par la SEC au lancement de 8 ETF Ethereum au comptant. Une approbation attendue de longue date par l’écosystème et qui intervient plus de 4 mois après celle des ETF Bitcoin. Cette décision ouvre la voie à une exposition facilitée à la cryptomonnaie pour les investisseurs institutionnels et particuliers américains.
BlackRock, Fidelity, Grayscale et Bitwise font partie des heureux élus qui pourront proposer ces produits financiers novateurs dès cet été. Une nouvelle étape franchie pour la démocratisation des cryptoactifs et leur légitimation auprès du grand public. Avec ces ETF, c’est un pan entier de l’économie traditionnelle qui s’ouvre à Ethereum.
Le restaking alimente les débats
Mais l’actualité Ethereum ne s’est pas limitée aux arcanes de Wall Street. Sur le plan technique, c’est le lancement de l’airdrop du protocole EigenLayer qui a suscité de vives réactions au sein de la communauté. Cette solution de restaking des rendements générés par la délégation de clés traite avec les plus gros acteurs du secteur comme Lido ou Paradigm. Une adoption rapide qui interroge certains sur les risques de centralisation.
Nous devons rester vigilants et nous assurer que le restaking ne compromette pas la décentralisation et la sécurité qui font la force d’Ethereum.
Vitalik Buterin, fondateur d’Ethereum
Vitalik Buterin veut révolutionner les frais de gas
Cette question de la décentralisation est justement au cœur de la proposition surprise de Vitalik Buterin concernant une refonte des frais de gas. Via l’EIP-7706, le fondateur d’Ethereum souhaite introduire un nouveau système visant à démocratiser l’accès au réseau tout en valorisant les participants les plus vertueux. Une initiative ambitieuse et complexe saluée par la majorité des développeurs.
Les pirates et arnaqueurs ne connaissent pas le repos
Malheureusement, ce printemps technologique radieux contraste avec la persistance des activités malveillantes qui gangrènent l’écosystème. Les hacks et arnaques en tous genres continuent de se multiplier, ciblant tantôt les protocoles DeFi, tantôt les utilisateurs. Le groupe nord-coréen Lazarus s’est particulièrement illustré dans le piratage de smart contracts tandis que Pump.fun, plateforme auparavant respectable, a trahi la confiance de sa communauté.
Les chiffres vertigineux des hacks en mai 2024
- Lazarus a dérobé pour plus de 300 millions de dollars en Ethereum
- Le hacks de Pump.fun a coûté 28 millions de dollars à ses utilisateurs
- Le montant total des piratages crypto a dépassé les 400 millions de dollars au cours du mois
Face à cette menace persistante, la communauté s’organise. Des initiatives louables émergent comme le travail acharné de ZachXBT pour traquer les malfrats ou les efforts pédagogiques entrepris pour sensibiliser les utilisateurs aux arnaques récurrentes du type phishing. Mais la route est encore longue avant d’assainir totalement un écosystème où l’appât du gain facile attire toujours son lot d’individus malintentionnés.
Un mois de mai sous le signe du succès et des défis
Le mois de mai 2024 restera donc dans les mémoires comme une période charnière pour Ethereum. Les victoires significatives comme l’approbation des ETF au comptant ou les avancées technologiques impulsées par Vitalik Buterin renforcent le statut de leader incontestable de la blockchain. Mais les défis sécuritaires et éthiques demeurent nombreux. C’est dans sa capacité à surmonter ces obstacles que se jouera l’avenir radieux que beaucoup prédisent à Ethereum. Un pari sur le futur que les prochains mois viendront confirmer ou infirmer.
