L’arrestation des cofondateurs de Samouraï wallet le 24 avril dernier a fait grand bruit dans l’écosystème crypto. Inculpés pour blanchiment d’argent et transmission de fonds non agréée, Keonne Rodriguez et William Lonergan Hill risquent gros. Mais un rebondissement vient de survenir dans cette affaire.

William Lonergan Hill demande sa libération sous caution

Le 3 juillet, l’avocat de William Lonergan Hill, cofondateur et directeur technique de Samouraï wallet, a envoyé une requête au procureur de New York. L’objet : demander la libération sous caution de son client dans l’attente de son procès. Les conditions précises restent à déterminer, mais la caution s’élèverait à minimum 3 millions de dollars si Hill reste aux États-Unis.

Ce montant grimperait à 4,4 millions de dollars si l’accusé retourne au Portugal, pays dont il est désormais résident bien que né américain. La défense argue que des ressortissants poursuivis pour des charges similaires avaient pu regagner leur pays dans l’attente du procès.

Un dossier “volumineux” qui repousserait le procès

Selon l’avocat de Hill, la lourdeur du dossier pourrait repousser le procès jusqu’en 2025. Mais au-delà des questions de calendrier, la défense conteste le fond même des accusations.

Une interprétation “sans précédent et incorrecte” des lois

D’après la défense, appliquer les lois sur la transmission de fonds à Samouraï wallet relève d’une interprétation “sans précédent et incorrecte”. L’application étant peer-to-peer et non-custodiale, elle n’aurait aucun contrôle sur les fonds de ses utilisateurs.

Le caractère non-custodial de Samouraï wallet sort du cadre de la définition légale d’un service de transmission de fonds.

La défense de William Lonergan Hill

Les clés privées des wallets restent sous le contrôle exclusif des utilisateurs. Samouraï se distingue donc clairement d’un service traditionnel de transfert d’argent.

Keonne Rodriguez déjà libéré sous caution

Un élément joue en faveur de William Lonergan Hill : son associé Keonne Rodriguez a déjà obtenu une libération sous caution fin avril. Les chances d’une décision similaire semblent donc élevées.

Les points clés de l’affaire Samouraï wallet :

  • Arrestation des cofondateurs le 24 avril pour blanchiment et transmission de fonds non agréée
  • Demande de libération sous caution de 3 à 4,4 millions de dollars pour William Lonergan Hill
  • Défense contestant l’application des lois de transmission de fonds à un wallet peer-to-peer non-custodial
  • Keonne Rodriguez déjà libéré sous caution, Hill a de bonnes chances d’obtenir la même décision

Cette affaire cristallise les tensions entre l’écosystème crypto et la régulation. Si les lois actuelles semblent mal adaptées aux spécificités techniques des wallets décentralisés, elle démontre la volonté des autorités de s’attaquer aux risques de blanchiment. Les prochains mois seront décisifs pour le destin judiciaire des cofondateurs de Samouraï, mais aussi pour la définition d’un cadre légal plus mature pour les cryptos.

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