Alors que le Bitcoin s’apprête à franchir la barre symbolique des 100 000 dollars, c’est toute la finance traditionnelle qui retient son souffle. En effet, ces acteurs institutionnels fraîchement débarqués dans l’univers des cryptomonnaies semblent s’imposer comme les grands perdants de ce nouveau marché haussier, avec quelques milliards de dollars de manque à gagner en perspective.
Si certains comme la société d’investissement Bernstein exhortaient il y a peu d’acheter “tout ce que vous pouvez” en bitcoins, d’autres géants de Wall Street regrettent amèrement leur retard dans la course aux cryptos. C’est notamment le cas de Charles Schwab, dont le PDG Rick Wurster vient de faire un aveu pour le moins surprenant :
“Je n’ai pas acheté de cryptomonnaies, et maintenant je me sens stupide.”
– Rick Wurster, PDG de Charles Schwab
Le Bitcoin en route vers de nouveaux sommets
Nul doute que le Bitcoin devrait atteindre et dépasser les 100 000 dollars dans les prochains jours, tant son ascension semble inexorable depuis plusieurs semaines. Une envolée qui profite d’ailleurs à certains altcoins comme Solana, qui vient également de décrocher un nouveau record absolu.
Dans ce contexte euphorique, un nouveau type de FOMO (Fear Of Missing Out) semble s’emparer des investisseurs institutionnels. Les grandes entreprises et les géants de la finance traditionnelle se ruent désormais sur le marché des cryptomonnaies, avec l’espoir de rattraper leur retard et de profiter à leur tour de cette manne quasi-providentielle.
Les regrets des anciens détracteurs du Bitcoin
Si certains visionnaires comme Michael Saylor de MicroStrategy ont su prendre des positions massives sur le Bitcoin au bon moment, devenant ainsi des légendes du secteur, d’autres acteurs historiques se montrent aujourd’hui bien plus circonspects. C’est le cas de ceux qui ont longtemps critiqué et dénigré les cryptomonnaies, et qui doivent maintenant faire amende honorable devant leur manque de clairvoyance.
Rick Wurster, le nouveau PDG du courtier Charles Schwab, fait partie de ces repentis de la 25e heure. Dans une interview accordée à Bloomberg, il est revenu sur l’absence de positionnement de son entreprise sur le marché du Bitcoin au comptant, reconnaissant ouvertement son erreur :
Les principaux regrets de Rick Wurster :
- Ne pas avoir acheté de cryptomonnaies à titre personnel
- L’absence de produits crypto au comptant chez Charles Schwab
- Reconnaît que les premiers investisseurs en crypto ont engrangé d’énormes profits
- Admet son sentiment de “stupidité” face à ce rendez-vous manqué
Le changement de cap de Charles Schwab
Ce revirement stratégique s’explique en grande partie par l’élection de Donald Trump, et la perspective de voir l’actuel président de la SEC Gary Gensler quitter ses fonctions dès 2025. En effet, Charles Schwab envisage désormais de proposer des produits crypto au comptant à ses clients, mais seulement “lorsque l’environnement réglementaire évoluera”.
Notons que le courtier propose déjà des produits dérivés comme les contrats à terme et les ETF sur le thème des cryptomonnaies. Mais la pression exercée par les investisseurs depuis la victoire de Donald Trump se fait chaque jour plus forte. Et les milliards de dollars de gains déjà engrangés par les banques de Wall Street sur ce marché pourraient finir de convaincre les plus réticents…
Vers une adoption massive du Bitcoin par les institutions ?
Si les regrets exprimés par Rick Wurster illustrent parfaitement l’état d’esprit actuel au sein de la finance traditionnelle, tout porte à croire que l’adoption institutionnelle du Bitcoin et des cryptomonnaies ne fait que commencer. Avec un BTC qui s’apprête à passer le cap des 100 000 dollars et un marché global en pleine euphorie, difficile pour ces géants de continuer à ignorer ce phénomène.
Reste à savoir si ces nouveaux entrants, souvent peu au fait des subtilités de cet écosystème, sauront tirer leur épingle du jeu sur le long terme. Une chose est sûre : les prochains mois s’annoncent passionnants pour le secteur des cryptomonnaies, qui pourrait bien voir déferler des milliards de dollars d’investissements institutionnels. De quoi propulser le cours du Bitcoin et des principaux altcoins vers de nouveaux sommets ?
