Ethereum, la blockchain programmable créée par Vitalik Buterin, est en constante évolution. Les mises à jour protocolaires apportent leur lot de nouveautés et d’améliorations, mais comment s’assurer qu’elles restent alignées avec la vision originelle du projet ? C’est la question à laquelle Vitalik tente de répondre en proposant des métriques pour mesurer “l’alignement d’Ethereum”.

Le combat de Vitalik pour préserver les valeurs d’Ethereum

Dans un billet de blog publié ce week-end, le créateur d’Ethereum met en lumière un enjeu crucial : s’assurer que les utilisateurs, développeurs et validateurs du réseau partagent toujours les idéaux de départ du projet. Pour Vitalik, Ethereum ne doit pas tomber aux mains des spéculateurs cherchant le profit à court terme mais rester fidèle à ses principes fondateurs.

C’est dans cette optique qu’il propose d’intégrer des métriques d’alignement. L’objectif ? Garantir que les évolutions d’Ethereum, qu’elles soient technologiques ou en termes de gouvernance, servent toujours l’intérêt général à long terme. Un moyen de garder le cap malgré les vents contraires.

Open-source et interopérabilité, les piliers d’Ethereum

Première métrique avancée par Buterin : l’open-source. Pour lui, il est primordial que les infrastructures clés d’Ethereum comme les clients, les outils de développement ou les implémentations du protocole restent open-source. Cela garantit la transparence et permet à la communauté de contribuer à leur amélioration continue.

L’interopérabilité est un autre critère d’alignement. Les applications décentralisées (dApps) devraient être évaluées en fonction de leur compatibilité avec les standards existants comme ERC-20 et ceux en développement. L’idée est de favoriser un écosystème ouvert et interconnecté.

Décentralisation et sécurité, les garde-fous d’Ethereum

Pour jauger la décentralisation et la sécurité d’une application, Vitalik propose deux tests simples mais révélateurs. Le “test de disparition” d’abord : si l’équipe de développement venait à disparaître, l’app pourrait-elle continuer à fonctionner de manière autonome ? Cela mesure sa capacité à s’affranchir d’un point de contrôle unique.

Ensuite, le “test d’attaque interne” : dans quelle mesure une équipe malveillante pourrait compromettre son propre système ? L’idée est de minimiser les points de vulnérabilité et la dépendance à des infrastructures centralisées.

Valoriser les contributions positives à l’écosystème

Enfin, Vitalik aborde la notion de “positive-sum” : les projets qui profitent non seulement à leurs utilisateurs mais à Ethereum dans son ensemble. Par exemple, un rollup utilisant l’ETH comme jeton de gas contribue à renforcer la valeur du réseau. Ces externalités positives doivent être valorisées.

Des organisations comme L2Beat sont encouragées à suivre et évaluer les projets selon ces critères. Vitalik lui-même se montre intransigeant, annonçant qu’en 2025 il ne parlera plus que des solutions de layer 2 suffisamment décentralisées.

Vers un Ethereum plus mature et résilient

En proposant ces métriques d’alignement, Vitalik Buterin montre sa détermination à préserver l’ethos d’Ethereum malgré les évolutions du protocole. Une vision à long terme qui devrait permettre à la blockchain programmable de gagner en maturité et en résilience face aux défis à venir.

Reste à voir comment ces principes seront mis en pratique et évalués par la communauté. Une chose est sûre : le créateur d’Ethereum semble prêt à tout pour garder sa création sur le droit chemin, quitte à bousculer certaines habitudes. Un combat de tous les instants pour faire d’Ethereum le socle incontournable de la finance décentralisée et du Web3.

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