Alors que tous les regards sont braqués sur la Chine dans l’univers des cryptomonnaies, son voisin du sud avance discrètement mais sûrement. La Corée du Sud, déjà à la pointe de la technologie, pourrait bien créer la surprise et s’imposer comme le leader mondial de l’adoption crypto dans les années à venir. Tour d’horizon d’un écosystème en pleine ébullition.

Un cadre réglementaire favorable aux cryptos

Loin d’adopter une position hostile comme la Chine, la Corée du Sud se montre au contraire très ouverte envers les cryptomonnaies et travaille activement à la mise en place d’un cadre réglementaire adapté. Selon des informations rapportées par les médias locaux, la Commission des services financiers (FSC) planche actuellement sur de nouvelles lignes directrices pour intégrer certains NFTs dans le giron des cryptomonnaies.

Concrètement, les NFTs présentant des caractéristiques similaires aux cryptos, comme la possibilité d’être utilisés comme moyen de paiement ou d’être fractionnés, pourraient bénéficier du même cadre réglementaire. Une approche au cas par cas sera privilégiée, en fonction de la valeur intrinsèque et de l’usage de chaque NFT.

Ce nouveau cadre, baptisé Virtual Asset User Protection Act, doit entrer en vigueur le 19 juillet prochain. Au-delà des NFTs, il vise plus globalement à protéger les investisseurs contre les fraudes, à encadrer les émissions de jetons (dont les stablecoins) et à favoriser le développement d’un écosystème crypto vertueux. Une approche équilibrée, à mi-chemin entre la fermeté chinoise et le laisser-faire américain.

Les Coréens, des investisseurs crypto passionnés

Outre un cadre réglementaire favorable, la Corée du Sud peut compter sur l’enthousiasme débordant de sa population pour les cryptos. Selon Joe McCan, investisseur chevronné et fondateur du fonds Asymmetric, les investisseurs particuliers coréens plébiscitent davantage les cryptomonnaies que les actions traditionnelles, et ce dans des proportions inédites à l’échelle mondiale.

Le futur est déjà là ; ce n’est tout simplement pas réparti uniformément. La Corée du Sud vit dans le futur. Ils préfèrent la crypto aux actions.

Joe McCan

Cet engouement s’explique notamment par la solidité de l’économie coréenne, l’accent mis sur l’innovation technologique et le soutien des autorités au développement du Web3. Et si l’on en croit les analystes, le potentiel est encore immense, en particulier si la Corée du Sud venait à créer son propre “memecoin” sur le modèle du Dogecoin.

La K-Culture, futur moteur de l’adoption crypto ?

Car la Corée du Sud a un autre atout dans sa manche : le rayonnement international de sa culture populaire, portée par le raz-de-marée de la K-Pop et des dramas. Des phénomènes qui génèrent une adhésion massive à travers le monde et pourraient, demain, bénéficier de leur pendant dans l’univers des cryptomonnaies.

Imaginez un peu :

  • Un memecoin à l’effigie de BTS qui s’arrache sur les exchanges
  • Des NFTs de Squid Game que le monde entier s’arrache
  • Des webtoons et manhwas qui se consomment via des tokens

Les possibilités sont infinies pour faire de la K-Culture un catalyseur d’adoption crypto. D’autant que la technologie est déjà profondément ancrée dans le mode de vie des coréens, bien plus qu’au Japon par exemple.

La Corée du Sud, futur crypto hub ?

Régulation souple, investisseurs passionnés, culture populaire, la Corée du Sud cumule donc de nombreux atouts pour devenir une terre d’accueil privilégiée pour les cryptomonnaies. Sans compter sa proximité géographique et culturelle avec la Chine, qui pourrait en faire un partenaire incontournable sur ce marché malgré la politique restrictive de Pékin.

Les premiers signaux sont d’ailleurs très encourageants. La valeur des échanges crypto a explosé sur la péninsule ces dernières années, propulsant le pays dans le top 4 mondial. Une tendance qui devrait s’accélérer avec la clarification du cadre réglementaire, lever les dernières réticences et attirer de nouveaux acteurs internationaux.

La Corée du Sud est devenu l’un des centres mondiaux de crypto et figure désormais parmi les quatre premiers pays en termes de volume d’échanges.

Miles Deutscher

La Corée du Sud a donc toutes les cartes en main pour s’imposer comme un acteur crypto de premier plan et creuser l’écart avec ses concurrents asiatiques et occidentaux. Pour peu que le nouveau cadre réglementaire tienne ses promesses et continue d’encourager l’innovation, sans entraver la dynamique actuelle.

Une chose est sûre, le petit dragon asiatique n’a pas fini de nous surprendre et pourrait bien devenir le prochain eldorado des cryptomonnaies. Un marché à suivre de très près dans les mois et années à venir, avec son lot d’opportunités pour les investisseurs les plus entreprenants. En attendant, laissons la Chine fermer ses portes aux cryptos. L’avenir semble beaucoup plus radieux en Corée du Sud.

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