Alors que les États-Unis envisagent sérieusement de constituer une réserve stratégique de Bitcoin, une idée surprenante émerge : et si la Chine suivait discrètement le même chemin ? C’est en tout cas ce que pense Changpeng Zhao, l’ancien PDG de la célèbre plateforme d’échange Binance, qui s’est exprimé lors de la récente conférence Bitcoin MENA à Abu Dhabi. Une hypothèse qui soulève de nombreuses questions sur l’avenir du Bitcoin dans l’échiquier géopolitique mondial.
La promesse de Trump qui fait réfléchir
Tout commence avec une annonce fracassante de Donald Trump, fraîchement réélu à la présidence américaine. Il promet de constituer une réserve stratégique d’un million de bitcoins pour les États-Unis. Une décision controversée qui fait grincer des dents ses détracteurs, mais qui trouve un écho inattendu chez CZ.
Lors de son intervention à la conférence Bitcoin MENA, l’entrepreneur estime en effet que cette démarche pourrait faire des émules, y compris chez le grand rival chinois. Selon lui, constituer une réserve de BTC est inévitable pour toute grande puissance :
La Chine adepte de la discrétion
Si des petits pays comme le Salvador ont ouvert la voie en adoptant le Bitcoin comme monnaie légale, la Chine pourrait opter pour une approche plus furtive selon CZ. Le pays étant réputé pour son opacité en matière de politique monétaire, il pourrait très bien accumuler des bitcoins en secret avant toute annonce officielle.
Cette stratégie permettrait à la Chine d’éviter des réactions de panique sur les marchés et de maximiser ses avantages financiers. CZ le dit sans détour :
Une discrétion qui s’explique par la position actuelle très stricte de la Chine envers les cryptomonnaies. Mais le pays pourrait changer son fusil d’épaule rapidement s’il y voit une opportunité stratégique.
Le Bitcoin, un actif qui attire les grandes puissances
Pour CZ, le Bitcoin a des atouts uniques qui séduisent de plus en plus les États. C’est un actif tangible qui résiste à la dévaluation et aux crises économiques, tout en offrant une transparence et une traçabilité inédites par rapport aux monnaies fiduciaires ou à l’or.
De plus, un effet domino pourrait s’enclencher si les États-Unis concrétisent leur projet de réserve stratégique. D’autres nations pourraient se sentir obligées de leur emboîter le pas pour ne pas être distancées.
Les atouts uniques du Bitcoin pour les États :
- Résistance à la dévaluation et aux crises
- Transparence et traçabilité inégalées
- Effet d’entraînement si les USA montrent l’exemple
- Avantage stratégique pour les early adopters
Bien entendu, tout ceci reste hypothétique à ce stade. Mais les propos de CZ résonnent à un moment charnière, où le Bitcoin s’impose comme un actif incontournable malgré sa volatilité. Les cartes de la géopolitique mondiale des cryptomonnaies pourraient bien être rebattues dans un avenir proche, avec des acteurs étatiques de plus en plus influents. Une nouvelle ère pourrait s’ouvrir, où le Bitcoin jouerait un rôle central dans les réserves nationales et les rapports de force entre grandes puissances.
Une chose est sûre : il faudra surveiller de très près les signaux envoyés par la Chine dans les prochains mois. Car derrière une façade de fermeté anti-crypto pourrait se cacher une stratégie d’accumulation silencieuse aux conséquences géopolitiques majeures. Le Bitcoin n’a certainement pas fini de nous surprendre…