À l’approche du scrutin présidentiel américain, prévu le 5 novembre prochain, la communauté crypto retient son souffle. Et pour cause, les cryptomonnaies occupent pour la première fois une place de choix dans la campagne. De quoi susciter l’espoir d’un nouveau bull run, au regard des positions favorables affichées par les deux principaux candidats, Donald Trump et Kamala Harris.

Trump, le candidat ouvertement pro-crypto

Depuis plusieurs mois, Donald Trump multiplie les signaux positifs envers l’écosystème crypto. Dès décembre 2022, il avait créé la surprise en lançant ses propres NFT, les “Trump Digital Trading Cards”. Un pari gagnant, puisque ses collections auraient généré plus de 15 800 ETH de volume, lui rapportant personnellement près de 7 millions de dollars.

Le milliardaire Républicain a ensuite franchi un cap en lançant en septembre dernier sa plateforme DeFi, “World Liberty Financial”. Une initiative certes encore confidentielle, mais révélatrice de son appétence pour les technologies décentralisées.

Plus récemment, Donald Trump a affiché un soutien appuyé à l’industrie du minage de Bitcoin, plaidant pour que l’intégralité des BTC restants soient minés sur le sol américain. Un engagement fort, renforcé par son discours remarqué lors de la convention Bitcoin 2024 de Nashville. Il y a notamment promis de limoger le patron de la SEC Gary Gensler, et de créer un fonds fédéral en Bitcoin en cas de réélection.

Harris, pour réconcilier démocrates et crypto

En face, Kamala Harris s’est elle aussi positionnée sur la thématique crypto, avec un objectif clair : tourner la page des tensions entre les démocrates et l’industrie des cryptomonnaies. Il faut dire que l’administration Biden avait envoyé de nombreux signaux hostiles, entre les croisades anti-crypto d’élus comme Elizabeth Warren et l’approche répressive de la SEC de Gary Gensler.

Mais depuis plusieurs semaines, la candidate démocrate met les bouchées doubles pour se rapprocher de l’écosystème. En témoigne sa déclaration remarquée en septembre dernier, affirmant vouloir “encourager les technologies innovantes comme l’IA et les cryptomonnaies” si elle était élue.

L’approche de Kamala Harris vis-à-vis de la crypto est nuancée et constructive.

Brad Garlinghouse, PDG de Ripple

Un travail de fond qui semble payer. Plusieurs dirigeants de l’industrie crypto ont ainsi salué l’approche “nuancée” et “constructive” de la candidate, notamment sur la volonté de légiférer au niveau fédéral. C’est le cas de Brad Garlinghouse, le PDG de Ripple, qui s’est récemment félicité des signaux envoyés par le camp Harris.

La crypto, un enjeu électoral majeur

Preuve de l’importance de la thématique crypto, l’industrie aura injecté pas moins de 120 millions de dollars dans les campagnes des candidats. Un montant record pour ce secteur encore jeune, qui illustre son poids croissant dans le débat public américain.

Cet intérêt se reflète également dans l’enthousiasme des électeurs crypto. Ces derniers suivent ainsi avec passion la campagne, comme en témoigne l’engouement autour du dernier memecoin en date, “FreeDum Fighters”, actuellement en prévente.

Que retenir de ce nouvel engagement des politiques américains en faveur de la crypto ?

  • La crypto s’impose comme un enjeu électoral incontournable outre-Atlantique.
  • Trump et Harris cherchent tous deux à séduire une communauté crypto de plus en plus influente.
  • Quel que soit le vainqueur, son élection pourrait être le point de départ d’un nouveau cycle haussier.

Dans ce contexte porteur, difficile de ne pas céder à l’optimisme pour le marché des cryptomonnaies. Rendez-vous le 5 novembre prochain pour connaître le nom du 47ème Président des États-Unis, et avec lui, peut-être, le visage de la prochaine bull run crypto.

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