Les airdrops, ces distributions massives de tokens, sont devenus monnaie courante dans l’écosystème des cryptomonnaies. Mais entre farmers opportunistes et sybil attacks, le modèle montre ses limites. C’est dans ce contexte que Vitalik Buterin, le génial créateur d’Ethereum, expose sa vision pour révolutionner ce mécanisme grâce aux identités décentralisées. Une piste prometteuse pour redonner du sens aux airdrops.

Les airdrops à la dérive : un constat sans appel

Lorsqu’Uniswap a lancé son jeton UNI en septembre 2020 via un airdrop massif, le concept a séduit la communauté crypto. Cette distribution gratuite et large semblait être la méthode idéale pour récompenser les early adopters et donner un coup de boost à l’adoption. Mais rapidement, les dérives sont apparues :

  • Farming d’airdrops : des opportunistes multiplient les interactions basiques dans le seul but de récupérer un maximum de tokens gratuits, sans réel engagement.
  • Attaques sybil : certains vont jusqu’à créer des centaines de fausses adresses pour gonfler artificiellement leur part du gâteau, au détriment des vrais utilisateurs.
  • Déséquilibre extrême : des “baleines” raflent parfois la mise avec quelques adresses surpuissantes, laissant des miettes au plus grand nombre.

Résultat, les derniers airdrops en date comme celui de zkSync ont laissé un goût amer, avec une activité en berne sitôt les tokens distribués. Loin de l’objectif initial de consolidation d’une communauté de contributeurs motivés. Face à ce constat, Vitalik Buterin a une idée pour remettre les airdrops sur le droit chemin.

L’identité décentralisée, clé d’airdrops plus justes

Dans une récente publication sur X (ex-Twitter), Vitalik Buterin explique que les airdrops sont un cas d’utilisation initial fascinant pour les cadres d’identité / d’attestation basée sur ZK / blockchain. En clair, il imagine s’appuyer sur des systèmes d’identité décentralisés, reposant sur les preuves zero-knowledge (ZK) et les traces on-chain, pour déterminer de façon plus fine qui mérite de recevoir des tokens, et en quelle quantité.

L’idée serait de pouvoir prouver, sans révéler son identité réelle, son niveau de contribution et d’engagement envers un protocole. Exit les simples métriques comme le nombre de transactions ou les montants échangés, place à une évaluation qualitative basée sur des attestations vérifiables on-chain. Concrètement, cela pourrait prendre en compte des éléments comme :

  • La régularité et l’ancienneté de l’activité sur la plateforme
  • La participation aux votes de gouvernance
  • Les contributions on-chain (fourniture de liquidités, signalement de bugs…)
  • Les liens avec des identités de confiance déjà établies

Le tout, sans jamais révéler publiquement son identité réelle grâce aux preuves ZK. Cela permettrait d’éviter le biais des gros détenteurs et des célébrités, tout en valorisant l’engagement réel de chacun. Un système plus méritocratique et résistant aux attaques sybil.

La bonne nouvelle, c’est que de nombreux projets comme BrightID, Proof of Humanity ou IdenaNetwork travaillent déjà sur des solutions d’identité décentralisées robustes et faciles d’utilisation. La base existe.

Vers des modèles hybrides pour une distribution plus juste

Au-delà des simples airdrops, Vitalik Buterin imagine des systèmes de distribution plus subtils basés sur l’identité décentralisée. Il évoque notamment la possibilité de ventes de tokens à prix réduits en fonction du niveau de contribution prouvé on-chain. Ainsi, un utilisateur fidèle et impliqué pourrait acheter des jetons à prix cassé, là où un nouveau venu devrait s’acquitter du prix fort.

Ces systèmes hybrides airdrop/vente permettraient de concilier plusieurs objectifs :

  • Récompenser équitablement les contributeurs en fonction de leur engagement réel
  • Éviter les prises de bénéfice rapides en imposant un “coût” d’acquisition, même réduit
  • Assurer un financement pérenne à la DAO en générant des revenus
  • Inciter les utilisateurs à s’impliquer sur le long terme pour bénéficier des meilleurs “deals”

Un changement de paradigme qui pourrait redonner tout leur sens aux événements de distribution de tokens. Les protocoles y gagneraient un noyau dur d’utilisateurs engagés et alignés avec leur mission à long terme. De quoi construire des communautés plus résilientes et faire émerger de nouveaux modèles économiques Web3 pérennes.

En bref, l’idée d’exploiter l’identité décentralisée pour repenser les mécanismes de distribution dans la crypto n’en est qu’à ses balbutiements. Mais elle ouvre des perspectives enthousiasmantes pour construire un écosystème plus sain et cohérent, où les tokens récompenseraient enfin le mérite plutôt que les astuces. Tout un programme !

Dans une récente publication sur X (ex-Twitter), Vitalik Buterin explique que les airdrops sont un cas d’utilisation initial fascinant pour les cadres d’identité / d’attestation basée sur ZK / blockchain. En clair, il imagine s’appuyer sur des systèmes d’identité décentralisés, reposant sur les preuves zero-knowledge (ZK) et les traces on-chain, pour déterminer de façon plus fine qui mérite de recevoir des tokens, et en quelle quantité.

L’idée serait de pouvoir prouver, sans révéler son identité réelle, son niveau de contribution et d’engagement envers un protocole. Exit les simples métriques comme le nombre de transactions ou les montants échangés, place à une évaluation qualitative basée sur des attestations vérifiables on-chain. Concrètement, cela pourrait prendre en compte des éléments comme :

  • La régularité et l’ancienneté de l’activité sur la plateforme
  • La participation aux votes de gouvernance
  • Les contributions on-chain (fourniture de liquidités, signalement de bugs…)
  • Les liens avec des identités de confiance déjà établies

Le tout, sans jamais révéler publiquement son identité réelle grâce aux preuves ZK. Cela permettrait d’éviter le biais des gros détenteurs et des célébrités, tout en valorisant l’engagement réel de chacun. Un système plus méritocratique et résistant aux attaques sybil.

La bonne nouvelle, c’est que de nombreux projets comme BrightID, Proof of Humanity ou IdenaNetwork travaillent déjà sur des solutions d’identité décentralisées robustes et faciles d’utilisation. La base existe.

Vers des modèles hybrides pour une distribution plus juste

Au-delà des simples airdrops, Vitalik Buterin imagine des systèmes de distribution plus subtils basés sur l’identité décentralisée. Il évoque notamment la possibilité de ventes de tokens à prix réduits en fonction du niveau de contribution prouvé on-chain. Ainsi, un utilisateur fidèle et impliqué pourrait acheter des jetons à prix cassé, là où un nouveau venu devrait s’acquitter du prix fort.

Ces systèmes hybrides airdrop/vente permettraient de concilier plusieurs objectifs :

  • Récompenser équitablement les contributeurs en fonction de leur engagement réel
  • Éviter les prises de bénéfice rapides en imposant un “coût” d’acquisition, même réduit
  • Assurer un financement pérenne à la DAO en générant des revenus
  • Inciter les utilisateurs à s’impliquer sur le long terme pour bénéficier des meilleurs “deals”

Un changement de paradigme qui pourrait redonner tout leur sens aux événements de distribution de tokens. Les protocoles y gagneraient un noyau dur d’utilisateurs engagés et alignés avec leur mission à long terme. De quoi construire des communautés plus résilientes et faire émerger de nouveaux modèles économiques Web3 pérennes.

En bref, l’idée d’exploiter l’identité décentralisée pour repenser les mécanismes de distribution dans la crypto n’en est qu’à ses balbutiements. Mais elle ouvre des perspectives enthousiasmantes pour construire un écosystème plus sain et cohérent, où les tokens récompenseraient enfin le mérite plutôt que les astuces. Tout un programme !

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Passionné et dévoué, je navigue sans relâche à travers les nouvelles frontières de la blockchain et des cryptomonnaies. Pour explorer les opportunités de partenariat, contactez-nous.

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