Le monde des cryptomonnaies traverse une période tumultueuse. Les frais de transactions sur le réseau Ethereum ont plongé à leur plus bas niveau depuis 2020, tandis que les revenus des mineurs Bitcoin s’effondrent. Quelles sont les implications de cette situation sans précédent pour l’écosystème crypto dans son ensemble ?
Ethereum : des frais en chute libre
Actuellement, le prix médian d’une transaction sur Ethereum est tombé à seulement 4,69 gwei, un niveau jamais vu depuis 2020. Durant le week-end, il a même atteint un plancher de 2,1 gwei. Pour mettre cela en perspective, il y a un an, avant le déploiement de la mise à jour Dencun introduisant les blobs, les frais médians tournaient autour de 15 gwei.
Cette dégringolade des frais a une conséquence majeure : Ethereum est redevenu inflationniste. En effet, avec la réduction drastique du nombre de jetons brûlés, l’offre d’ETH croît à son rythme le plus rapide depuis The Merge, comme l’ont souligné les analystes de CryptoQuant.
L’essor des couches 2 : une arme à double tranchant ?
Si cette évolution permet aux solutions de couche 2 (L2) de proposer des coûts de transactions plus attractifs, elle n’est pas sans risque. La multiplication des nouveaux L2 fragmente cet écosystème naissant, le rendant financièrement vulnérable :
Chaque nouveau jeton L2 arrivant sur le marché a effectivement dilué la valorisation de ceux précédemment répertoriés.
James Ho, co-fondateur de Modular Capital
Néanmoins, sur le long terme, James Ho estime que les L2 pourraient générer des revenus substantiels grâce aux frais de transaction, permettant à ETH de renouer avec un statut déflationniste et un écosystème plus sain.
Le calvaire des mineurs Bitcoin
Du côté de Bitcoin, les mineurs traversent une période difficile. Face à la concurrence accrue et la baisse de leurs revenus, certains sont contraints de vendre leurs actifs, voire de mettre la clé sous la porte. Même les machines de minage les plus performantes, comme la S21, peinent à générer plus de 8 dollars par jour actuellement.
Selon Ali_Charts, cette situation s’explique par un ralentissement significatif de l’activité on-chain liée aux exchanges, signe d’un intérêt en berne pour la première cryptomonnaie. Or, les frais de transactions représentent plus de 10% des revenus des mineurs…
Quel avenir pour le marché des cryptos ?
Si cette conjoncture morose peut inquiéter, elle pourrait aussi offrir des opportunités aux investisseurs avisés. Comme le rappelle l’adage boursier : “achetez la rumeur, vendez la nouvelle”. La capitulation des mineurs et la faiblesse des frais pourraient ainsi constituer des signaux d’achat intéressants pour ceux qui croient en l’avenir d’Ethereum et Bitcoin.
Une chose est sûre : le marché des cryptomonnaies n’a pas fini de nous surprendre. Entre innovations technologiques, enjeux réglementaires et évolution des usages, bien malin celui qui peut prédire de quoi demain sera fait. Une raison de plus pour rester vigilant et s’informer en permanence sur cet écosystème fascinant et en perpétuel mouvement !
