Incroyable mais vrai : le 30 juin dernier, le réseau Ethereum a enregistré ses frais de gaz les plus bas depuis novembre 2016. Une heure record où le coût moyen d’une transaction est tombé à seulement 3 Gwei, soit environ 0,14$. Plus étonnant encore, 9 des 10 heures les moins chères en frais de gaz se sont produites la semaine dernière. Une tendance qui ne passe pas inaperçue dans l’écosystème des cryptomonnaies.
Les frais de gaz, piliers de la sécurité et de l’accessibilité d’Ethereum
Sur Ethereum, les frais de gaz jouent un rôle central. Ils servent à couvrir le coût des différentes opérations et à sécuriser le réseau en incitant les validateurs. C’est également un moyen de dissuader les attaques par déni de service. Mais des frais trop élevés peuvent aussi devenir un frein à l’adoption, en particulier pour les petits utilisateurs.
Une efficacité en hausse grâce aux solutions layer-2
Comment expliquer cette chute spectaculaire des frais ? Selon les analystes, il faut y voir le signe d’une meilleure efficacité du marché des layer-1. Une tendance portée par la combinaison d’un volume accru sur les solutions layer-2 et l’introduction des “transactions blob” via l’EIP-4844, qui a amélioré la scalabilité d’Ethereum.
Mise en perspective historique
Il y a un an, les frais de gaz médians oscillaient entre 15 et 20 Gwei. Un montant bien supérieur aux niveaux actuels. En mars 2024, au plus haut, ces frais ont même atteint 83 Gwei. Depuis, la tendance est clairement baissière, en particulier après la mise à jour Dencun du 13 mars. Plusieurs records de frais bas ont été battus ces derniers mois :
- Le 27 avril, le prix médian du gaz est tombé à 6,43 Gwei, son plus bas niveau en 3 ans.
- Le 23 juin, il est passé sous la barre des 3 Gwei, du jamais vu depuis 2020.
- S’en est suivie une série d’heures parmi les moins chères en frais de gaz des 7 dernières années.
Les réseaux de layer-2 réduisent efficacement les coûts de transaction sur Ethereum.
Les enjeux d’un Ethereum moins cher
Cette baisse des frais est cruciale à plusieurs égards. D’abord, elle rend le réseau accessible à un public plus large, encourageant ainsi l’engagement de nouveaux utilisateurs et développeurs. C’est la promesse d’une adoption accélérée des applications et services basés sur Ethereum. La position dominante de la blockchain s’en trouve renforcée.
Ensuite, des frais abordables permettent de maintenir la sécurité et les fonctionnalités du réseau sans pour autant exclure les plus petits acteurs. C’est important pour favoriser l’innovation et faire en sorte que les avantages de la technologie blockchain profitent au plus grand nombre.
Des secteurs comme la DeFi et les NFTs pourraient être dopés par la baisse des frais de gaz.
Enfin, des coûts de transactions réduits devraient stimuler l’activité dans des domaines comme la finance décentralisée (DeFi) et les NFTs, jusqu’ici pénalisés par des frais prohibitifs. De nouvelles opportunités s’offrent aux acteurs de ces secteurs en pleine expansion.
La chute des frais de gaz sur Ethereum représente donc une avancée majeure, ouvrant la voie à une démocratisation de l’accès à la blockchain et à une nouvelle phase de croissance pour son écosystème. Reste à voir si cette tendance se confirmera dans la durée, mais les premiers signes sont plus qu’encourageants. Les solutions de scalabilité déployées semblent porter leurs fruits, laissant augurer un avenir radieux pour Ethereum et les technologies décentralisées.
