L’approbation tant attendue des ETF Ethereum spot par la SEC en mai a suscité de nombreuses interrogations quant au statut réglementaire de la deuxième plus grande cryptomonnaie. Ethereum est-il désormais considéré comme une marchandise plutôt qu’une valeur mobilière ?

Une décision cruciale mais ambiguë

Pour Taha Abbasi, CTO chez Ferrum Labs, cette décision représente une étape clé vers l’adoption massive. Cependant, il met en garde contre toute conclusion hâtive sur le statut non-sécuritaire d’Ethereum :

La récente approbation concerne la conformité du produit ETP avec les exigences réglementaires pour les offres de titres, plutôt que de fournir une classification claire d’ETH lui-même.

Un environnement réglementaire nuancé

Le fait que les ETF Ethereum soient classés sous le Securities Act de 1933 plutôt que sous l’Investment Company Act de 1940, plus restrictif, ne signifie pas pour autant qu’ETH n’est plus considéré comme un titre.

Abbasi y voit plutôt le signe d’un cadre réglementaire plus équilibré, qui reconnaît la nature unique des actifs numériques. Il appelle les acteurs du marché à interpréter l’approche prudente de la SEC comme une indication de l’incertitude réglementaire persistante.

L’absence de staking, un frein potentiel

Un autre point clé de cette approbation est l’impossibilité de staker ETH au sein de ces ETF, le staking étant considéré par la SEC comme une offre illégale. Cela pourrait impacter l’attractivité des ETF Ethereum selon Abbasi, privant les investisseurs des avantages uniques du staking.

Ce qu’il faut retenir :

  • L’approbation des ETF ETH spot ne clarifie pas définitivement le statut d’Ethereum
  • Le CTO de Ferrum Labs appelle à la prudence face à l’incertitude réglementaire
  • L’absence de staking pourrait réduire l’attrait de ces ETF malgré leurs atouts

Malgré ces défis, Abbasi estime que les émetteurs d’ETP peuvent séduire une base d’investisseurs substantielle en ciblant des segments spécifiques et en communiquant efficacement sur les forces de leurs produits.

Un lancement dans 6 à 18 mois ?

La SEC doit encore approuver les enregistrements S-1 pour ces ETF, un processus complexe et minutieux. Si certains analystes anticipent un lancement dès juin, Abbasi table sur un délai plus réaliste de 6 à 18 mois.

D’ici là, il invite les acteurs du marché à rester informés des évolutions réglementaires et à participer au processus de consultation publique pour influencer positivement l’issue. L’avenir réglementaire d’Ethereum reste donc à écrire.

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