Alors qu’Ethereum demeure la blockchain incontournable de la finance décentralisée, un coup d’œil aux métriques on-chain semble indiquer un essoufflement de l’activité. Mais ce constat ne cache-t-il pas une réalité plus nuancée, fruit de la stratégie “rollup-centric” de l’écosystème ?
Chute libre des indicateurs on-chain d’Ethereum
Avec ses milliers de dApps et ses 41 milliards de dollars de valeur verrouillée, Ethereum règne sans partage sur le secteur de la finance décentralisée. Pourtant, plusieurs signaux laissent à penser que l’enthousiasme des utilisateurs s’émousse :
- Le nombre de nouvelles adresses créées sur Ethereum est au plus bas depuis décembre 2023, avec environ 80 000 adresses par semaine contre près de 150 000 début juillet.
- Les transactions quotidiennes ont chuté à 1 million en moyenne, une baisse continue depuis 6 mois.
De quoi douter de la vigueur du réseau Ethereum. Mais ces chiffres disent-ils toute la vérité ?
L’essor fulgurant des solutions de seconde couche
Face aux limitations de scalabilité d’Ethereum, les développeurs ont opté pour une feuille de route axée sur les rollups, ces L2 permettant de délester l’activité. Un choix payant, si l’on en croit les données :
- Les rollups ont multiplié par 21 le débit d’Ethereum, passant de 10-15 TPS à 260 TPS.
- Sur 30 jours, Ethereum a traité 30 millions de transactions, contre plus de 100 millions pour le seul rollup Base développé par Coinbase.
- Au total, 5 solutions L2 enregistrent davantage d’activité qu’Ethereum.
Il semble donc que l’activité ne disparaisse pas, mais migre progressivement vers les couches supérieures, conformément à la stratégie d’Ethereum.
Une adoption institutionnelle relancée par les ETF
Ethereum bénéficie en outre d’un regain d’intérêt institutionnel depuis l’approbation d’ETF Ethereum au comptant. Le gestionnaire d’actifs BlackRock tire notamment son épingle du jeu avec son fonds dédié.
En somme, si l’activité on-chain semble marquer le pas, c’est avant tout le signe que les efforts de scalabilité d’Ethereum portent leurs fruits. Loin de s’essouffler, l’écosystème se réinvente et trace sa route vers l’adoption de masse, fort du soutien continu des développeurs et des investisseurs.
