Le monde de la blockchain Ethereum est en ébullition depuis l’annonce par Vitalik Buterin d’une importante restructuration de la Fondation Ethereum. Au cœur des débats : l’implication jugée insuffisante de l’organisation et son impact sur le cours de l’ETH. Mais un rebondissement inattendu est venu pimenter l’affaire avec l’apparition d’un mystérieux compte évoquant une “deuxième Fondation”. Simple canular ou véritable projet dissident ?
La Fondation Ethereum face aux critiques
Depuis plusieurs mois, la Fondation Ethereum est pointée du doigt par une partie de la communauté. En cause : un prétendu manque d’implication dans le développement de l’écosystème et une pression baissière sur le cours de l’ETH due aux ventes de jetons destinées à financer les programmes de subventions.
Face à ces reproches, Vitalik Buterin a annoncé la semaine dernière une transformation profonde de l’organisation. Une prise de position qui n’a pas manqué de faire réagir sur les réseaux sociaux, certains appelant même à la démission de l’actuelle présidente Aya Miyaguchi.
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Vers un remaniement en profondeur ?
Au-delà de la question de la gouvernance, c’est aussi le profil des dirigeants qui est discuté. Pour beaucoup, la Fondation gagnerait à s’appuyer davantage sur des experts techniques. Le nom de Danny Ryan, architecte clé de la transition vers la preuve d’enjeu (PoS), revient ainsi avec insistance.
Vitalik Buterin lui-même semble favoriser cette approche, comme en témoigne sa réaction virulente sur le réseau social X à l’encontre de ceux appelant au départ d’Aya Miyaguchi. Pour le co-fondateur d’Ethereum, le travail de fond doit primer sur les chamailleries.
L’ombre d’une deuxième Fondation
C’est dans ce contexte tendu qu’est apparu le 22 janvier un tweet sibyllin du compte “Second Foundation”. Ce message minimaliste – “hello world computer” – a immédiatement enflammé la communauté Ethereum, beaucoup y voyant l’annonce d’une organisation dissidente en cours de constitution.
Les spéculations vont bon train sur l’origine de cette “deuxième Fondation” :
- Un canular sans lendemain ?
- Une initiative de membres mécontents de l’actuelle Fondation ?
- Un projet porté par des acteurs influents de l’écosystème ?
L’hypothèse d’un lien avec Konstantin Lomashuk, co-fondateur du protocole de staking liquide Lido, a notamment été avancée après que celui-ci ait relayé le message. Il faut dire que Lomashuk avait déjà publiquement évoqué l’idée d’une entité dédiée à la recherche sur Ethereum, financée par la communauté.
Interrogé sur le sujet, l’intéressé a cependant nié être à l’origine de l’initiative, tout en réaffirmant la nécessité de repenser l’organisation de l’écosystème. “Si une deuxième Fondation voit le jour, elle doit avoir un objectif clair qui complète l’énorme travail des contributeurs actuels”, a-t-il déclaré.
Ethereum, entre mutations et divisions
Quoi qu’il en soit, cet épisode illustre les tensions qui traversent la communauté Ethereum alors que la blockchain entame une nouvelle phase de son développement. Entre volonté de décentralisation accrue et besoin de coordination, l’équilibre semble difficile à trouver.
La Fondation Ethereum, elle, assure vouloir jouer pleinement son rôle. Elle vient d’ailleurs d’annoncer l’allocation de 50 000 ETH pour soutenir les protocoles de finance décentralisée (DeFi). Un geste fort, mais sera-t-il suffisant pour apaiser les esprits ? L’avenir nous le dira.
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