L’exchange japonais DMMBitcoin a subi un hack massif le 31 mai, perdant l’équivalent de 308 millions de dollars en Bitcoin au profit de malfaiteurs. Cet incident soulève une fois de plus la question épineuse de la sécurité des fonds sur les plateformes centralisées.
DMMBitcoin promet un remboursement intégral
Suite à cette attaque, qui constitue le 7ème plus gros hack de l’histoire des crypto-monnaies selon Chainlysis, DMMBitcoin a immédiatement suspendu les retraits, les dépôts et l’ouverture de nouveaux comptes. La plateforme a toutefois rassuré ses utilisateurs en s’engageant à les rembourser en totalité, conformément à la réglementation japonaise qui oblige les exchanges à gérer séparément leurs fonds propres et ceux des clients.
Un nouveau rappel des risques liés aux exchanges custodial
Ce hack ravive le débat sur les dangers de conserver ses crypto-actifs sur des exchanges centralisés. Beaucoup d’experts martèlent que les exchanges ne sont pas des banques et qu’il ne faut pas les utiliser comme solution de stockage à long terme. Comme le veut l’adage : “Not your keys, not your coins“.
Les exchanges facilitent certes les transactions rapides sur de multiples blockchains, mais :
- Ils gèrent eux-mêmes la garde des dépôts des utilisateurs
- Cela les expose aux hacks, vols et faillites
- Le hack de Mt.Gox en 2014 (850 000 BTC) avait déjà mis en lumière ces risques
L’autogestion des crypto-actifs préconisée
Face à ces menaces, de nombreux membres de la communauté crypto prônent l’auto-custody, via des solutions décentralisées comme MetaMask ou du cold storage. Cette approche a gagné en popularité suite aux multiples suspensions de retraits lors de la contagion Terra/FTX en 2022.
Another exchange hacked. 4,502 #Bitcoin gone. Not your keys, not your coins. Don’t leave your coins on an exchange.
@btc_dan sur Twitter
Le hack de DMMBitcoin est un nouveau coup dur pour l’industrie crypto. S’il est rassurant de voir l’exchange s’engager à rembourser ses clients lésés, cet incident nous rappelle cruellement les risques inhérents au stockage de cryptos sur des tiers. À l’heure où les régulateurs renforcent leur supervision des acteurs centralisés, la tendance à l’autogestion des actifs numériques ne devrait que s’accentuer pour limiter l’exposition à ce type d’attaques dévastatrices.
