C’était censé être un lundi matin comme les autres pour Scott Simons, détective spécialisé dans les affaires de cryptomonnaies à Greenfield, dans le Wisconsin. Mais en ouvrant ses e-mails ce 10 septembre, il était loin de se douter que sa prochaine enquête allait le mener dans les méandres d’une escroquerie internationale d’une ampleur inédite.

Un collègue d’une juridiction voisine venait en effet de lui transmettre un dossier brûlant : une arnaque de type “pig butchering” impliquant des centaines de milliers de dollars en cryptomonnaies. La victime, après avoir été appâtée pendant des semaines par de faux investisseurs, avait transféré plus de 550 000 dollars en stablecoins, pensant participer à un projet crypto lucratif.

Mais au moment de récupérer ses gains, la désillusion fut totale : excuses bidons, demandes de taxes supplémentaires, puis plus rien. Le piège venait de se refermer. Scott, habitué à former ses collègues aux subtilités de la blockchain, savait qu’il fallait agir vite avant que les malfaiteurs ne fassent disparaître leur butin numérique.

Sur la piste des transactions suspectes

Première étape : remonter la piste de l’argent. En partant du compte Coinbase de la victime, Scott a suivi le parcours des 15 transferts en USDC jusqu’à identifier les adresses des escrocs. Mais très vite, l’enquête s’est avérée plus complexe que prévu.

Les malfaiteurs avaient en effet déployé un vaste réseau d’adresses et de transactions croisées pour brouiller les pistes. Un dédale numérique conçu pour décourager les enquêteurs les plus aguerris. Mais c’était sans compter sur la détermination et l’expertise de notre détective crypto.

Étape après étape, transaction après transaction, Scott a fini par identifier une adresse unique concentrant plus de 4,6 millions de dollars en Ethereum et stablecoins. Le magot d’une quinzaine de victimes, selon ses estimations, dont certaines trop gênées pour avoir osé porter plainte.

Une course contre la montre pour geler les fonds

Maintenant que l’ampleur de l’arnaque était connue, un nouveau défi de taille attendait notre détective : geler les fonds avant que les escrocs ne les fassent disparaître. Un exploit qui nécessitait une coordination sans faille entre de multiples agences fédérales.

Grâce à un mandat de saisie express et à son carnet d’adresses bien fourni, Scott a finalement réussi à transférer plus de 800 000 dollars sur un portefeuille sous contrôle judiciaire. Une petite victoire pour les victimes de cette bande organisée, même si les chances de recouvrer l’intégralité des fonds restent minces.

Le combat continue

Si cette affaire s’est bien terminée, notre détective crypto garde les pieds sur terre. Il sait que la plupart des victimes d’arnaques de ce type ne reverront jamais leur argent, faute de moyens et de formation suffisante des forces de l’ordre.

Mais Scott n’est pas du genre à baisser les bras. Il continue inlassablement son travail de fourmi numérique, traquant les transactions suspectes une à une. Et surtout, il poursuit son œuvre de formation auprès de ses collègues pour que la lutte contre les crypto-escrocs devienne l’affaire de tous.

Une journée banale au bureau ? Pas vraiment. Mais pour Scott Simons, c’est le prix à payer pour tenter d’imposer un peu de justice dans le Far West des cryptomonnaies. Et tant qu’il y aura des victimes à aider et des malfaiteurs à traquer, notre détective crypto sera sur le pont, prêt à remonter la piste de la moindre transaction suspecte.

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