Dans les dédales numériques de Decentraland, la vie continue de battre son plein, même si les projecteurs de l’actualité se sont depuis longtemps détournés. Ce pionnier des metaverses, né en 2017 de l’imagination de hackers argentins réunis en colocation, a été le précurseur de cette tendance qui a enflammé le web il y a quelques années. Mais qu’en est-il aujourd’hui ?
Le Metaverse à l’aube d’une nouvelle ère ?
Si l’engouement médiatique s’est estompé, les développeurs de Decentraland, eux, n’ont pas chômé. Depuis 18 mois, l’équipe planche sur un nouveau logiciel qui devrait voir le jour fin octobre, comme nous l’a confié Bay Backner, productrice exécutive pour la plateforme.
“Nous sommes enthousiastes à l’idée de créer un monde ouvert à explorer avec le même ressenti qu’un Zelda, mais avec une dimension sociale en plus : le fait de pouvoir interagir avec une communauté”
Bay Backner, Decentraland
L’objectif est clair : se rapprocher visuellement des jeux vidéo actuels grâce aux dernières innovations technologiques. Une étape cruciale pour faire du metaverse l’équivalent futur des réseaux sociaux, tout en résolvant certains écueils grâce à la blockchain : interopérabilité, transfert d’actifs digitaux, identité décentralisée…
Préserver l’esprit originel du Web3
Malgré ces évolutions, les équipes de Decentraland tiennent à conserver les principes fondateurs de la plateforme : décentralisation totale, gouvernance communautaire, expression créative sans limites. Un espace idéologique basé sur les connexions humaines, loin du “technoféodalisme” des géants de la tech.
Les points clés sur l’évolution de Decentraland :
- Un nouveau logiciel pour se rapprocher des standards des jeux vidéo
- L’objectif de devenir une plateforme sociale du futur
- La volonté de préserver les valeurs originelles du Web3
- Un lieu d’expérimentations créatives et sociales inédites
L’émergence de nouveaux usages créatifs et sociaux
Car si les paysages de Decentraland peuvent parfois sembler déserts, ils abritent en réalité un bouillonnement créatif permanent. Artistes, musiciens, créateurs de mode y inventent de nouvelles formes d’expression, libérées des contraintes physiques. Des galeries d’art aux festivals musicaux, en passant par les défilés de mode, le metaverse devient un terrain de jeu sans limites pour l’imagination.
Mais au-delà de la création, c’est aussi un laboratoire social où émergent de nouvelles manières d’interagir et de se regrouper. Flashmobs de pole dance, soirées dans des sources chaudes virtuelles… Sans normes établies, les usagers réinventent leur rapport aux autres. Une forme d’utopie numérique en constante évolution, à l’image des débuts du cinéma.
Alors, le metaverse de Decentraland représente-t-il l’avenir des plateformes web3 ? S’il est encore trop tôt pour l’affirmer, une chose est sûre : loin des projecteurs, la créativité et l’innovation y suivent leur cours, portées par une communauté attachée à un idéal de décentralisation et de liberté d’expression. Une vision alternative du futur digital qui mérite qu’on s’y attarde.
Nous essayons de trouver les réponses en favorisant la décentralisation et l’expression individuelle.
Bay Backner, Decentraland
Au final, l’évolution de Decentraland nous invite à repenser notre vision du metaverse. Loin d’être un effet de mode passager, il pourrait bien représenter une nouvelle frontière pour nos interactions sociales et notre créativité. Un Far West digital en construction, dont les pionniers d’aujourd’hui écrivent les règles de demain. Une expérience fascinante à suivre de près, à l’heure où les géants du web lorgnent eux aussi sur cet eldorado virtuel.
