Imaginez la scène : une salle bondée à Dubaï, les lumières tamisées, deux icônes que tout oppose sur la même scène. D’un côté Changpeng Zhao, plus connu sous le nom de CZ, fondateur de Binance et porte-étendard du Bitcoin. De l’autre, Peter Schiff, économiste autoproclamé « gold bug », ennemi juré des cryptomonnaies depuis plus de dix ans. Le sujet ? « Bitcoin ou or tokenisé : quelle est la meilleure réserve de valeur ? » Ce qui devait être un débat poli va très vite tourner à la démonstration en direct… et à l’humiliation la plus savoureuse de l’année crypto.

Le piège parfait de CZ qui a fait basculer le débat

Tout commence calmement. CZ expose ses arguments habituels : rareté absolue (21 millions de BTC max), divisibilité parfaite, transférable en quelques minutes à l’autre bout du monde pour quelques centimes, vérification instantanée grâce à la blockchain. Peter Schiff contre-attaque avec sa botte secrète : l’or tokenisé. Selon lui, grâce à la blockchain, on peut désormais avoir le meilleur des deux mondes : la sécurité millénaire de l’or physique, mais avec la praticité du numérique.

Jusque-là, débat classique. Puis arrive le moment où CZ sort littéralement de sa poche un petit lingot d’or de 100 grammes. Il le tend à Peter Schiff avec un sourire en coin et lui pose la question qui tue :

« Peter, dis-moi : ce lingot, est-ce qu’il est en or pur ? Ou est-ce qu’il pourrait être en tungstène plaqué or ? Tu peux me le garantir à 100 % ? »

Silence dans la salle. Peter Schiff prend le lingot, le regarde sous tous les angles, le soupèse… et finit par lâcher, gêné : « Franchement, je n’en sais rien. Il faudrait des tests, une machine à rayons X, un laboratoire… » Standing ovation. Rires. CZ n’a même pas besoin de rajouter un mot. Le message est passé : même le plus grand défenseur de l’or au monde est incapable de vérifier en temps réel si son actif préféré est authentique.

Pourquoi cette démonstration est absolument dévastatrice

En une minute, CZ a balayé dix ans de discours pro-or. Car le problème de l’or physique n’est pas seulement son poids ou son coût de stockage. C’est surtout son problème de confiance ultime. Même avec un certificat, même acheté chez le meilleur revendeur, vous n’êtes jamais sûr à 100 % de ce qu’il y a à l’intérieur sans le détruire ou passer par des tests coûteux.

Les faiblesses de l’or que personne n’ose dire à voix haute :

  • Des cas historiques de lingots en tungstène plaqué or (oui, ça existe vraiment)
  • Des faux certificats vendus par des escrocs
  • Des coffres-forts prétendument pleins… mais vides lors des audits (coucou certains ETFs or il y a quelques années)
  • Un contrôle impossible sans équipement spécialisé

En face, Bitcoin ? Une simple adresse publique, un explorateur de blocs, et n’importe qui sur Terre peut vérifier en 3 clics que vos BTC existent bel et bien. Pas de confiance nécessaire. Juste de la cryptographie pure.

L’or tokenisé ? Une solution qui ne règle rien

Peter Schiff pensait avoir trouvé la parade avec l’or tokenisé (PAXG, Tether Gold, etc.). L’idée est séduisante : chaque token représente un gramme ou une once d’or stocké dans un coffre quelque part. Problème : on retombe exactement dans le même piège de confiance que les banques centrales avec l’or papier au XXe siècle.

Qui vous garantit que l’émetteur possède vraiment l’or promis ? Qui audite réellement les coffres ? Souvenez-vous de l’affaire des réserves d’or allemandes rapatriées en 2013-2017 : des années de retard, des coûts astronomiques, et toujours des doutes qui planent. Avec Bitcoin, ce problème n’existe tout simplement pas.

« Vous devez faire confiance à l’émetteur du token or. Avec Bitcoin, vous n’avez confiance en personne. Juste en mathématiques. » – CZ, Binance Blockchain Week 2025

Les autres points où Bitcoin écrase littéralement l’or

Au-delà du piège du lingot, CZ a déroulé tous les arguments qui font mal :

  • Transport : 1 milliard en Bitcoin dans une clé USB vs 1 milliard en or = 16 tonnes à déplacer avec des gardes armés
  • Divisibilité : 1 satoshi = 0,00000001 BTC vs essayer de couper un lingot en 8 pour payer un café
  • Vitesse : 10 minutes (ou quelques secondes sur Lightning) vs plusieurs jours pour déplacer de l’or physique
  • Coût : quelques centimes de frais vs des milliers d’euros d’assurance et de transport
  • Transparence : toute l’historique visible publiquement vs coffres opaques

Même sur la rareté, Bitcoin gagne : on sait exactement combien il y aura (21 millions), alors que personne ne connaît les réserves réelles d’or dans le sous-sol terrestre. Des découvertes majeures pourraient arriver demain.

La réaction de Peter Schiff : entre mauvaise foi et humour forcé

Il faut reconnaître à Peter Schiff une certaine classe : il a pris la blague avec le sourire (jaune). Il a tenté de contre-attaquer en disant que « personne ne transporte des milliards en or dans sa poche non plus » et que « les institutions utilisent l’or tokenisé ». Mais le mal était fait. Sur X (anciennement Twitter), la vidéo tourne en boucle avec des milliers de commentaires hilares.

Quelques heures plus tard, il a publié un tweet rageur : « CZ a gagné la battle, pas la war ». Traduction : il reconnaît avoir perdu la manche, mais pas la guerre. Classique Peter Schiff.

Pourquoi ce débat arrive au pire moment pour les gold bugs

Le timing est cruel. Nous sommes en décembre 2025, Bitcoin flirte avec les 100 000 $ après l’élection de Donald Trump (pro-crypto), les ETF Bitcoin explosent, les entreprises (MicroStrategy en tête) accumulent des dizaines de milliers de BTC dans leurs bilans. Pendant ce temps, l’or stagne relativement malgré l’inflation.

Le ratio BTC/or (combien d’onces d’or faut-il pour acheter un Bitcoin) n’a jamais été aussi élevé. Il dépasse désormais les 50 onces, contre moins de 10 il y a cinq ans. En clair : Bitcoin surperforme massivement l’or depuis des années.

Et maintenant ? Le débat est-il vraiment clos ?

Non, bien sûr. L’or garde des arguments : stabilité émotionnelle pour certains investisseurs âgés, absence de contrepartie technologique, statut de valeur refuge pendant les crises géopolitiques extrêmes (guerre, blackout internet total). Mais pour la génération qui arrive, celle qui a grandi avec Internet et qui voit Bitcoin dépasser la capitalisation de l’argent métal, le choix est de plus en plus évident.

Ce débat à Dubaï n’a pas seulement été un moment de télévision mémorable. Il a cristallisé une transition historique : nous assistons en direct au passage de relais entre l’ancienne réserve de valeur (l’or) et la nouvelle (Bitcoin). Et CZ, avec son simple lingot de poche, vient peut-être d’écrire l’une des pages les plus savoureuses de cette histoire.

Game, set and match ? Pour l’instant, le score penche lourdement du côté du Bitcoin. Et quelque part, Satoshi Nakamoto doit bien rigoler.

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