Imaginez la scène : le marché crypto perd 8 % en 24 heures, Bitcoin vacille sous les 86 000 dollars, et là, comme un gourou descendu de la montagne, Changpeng Zhao balance sa phrase préférée : « Vendez quand la cupidité est maximale, achetez quand la peur règne. »

Sur le papier, c’est du bon sens vieux comme Wall Street. En pratique ? Crypto Twitter a sorti les popcorns et les vieux tweets. Parce que oui, CZ a beau avoir raison en théorie, beaucoup lui rappellent qu’il n’a jamais vraiment dit « vendez » quand tout le monde hurlait au moon.

Le tweet qui a mis le feu aux poudres

Nous sommes le 29 novembre 2025. Le marché est rouge sang. Bitcoin a perdu plus de 5 000 dollars en quelques heures, Ethereum flirte avec les 2 700 $, même le BNB de Binance recule de 7,4 %. C’est le moment précis que choisit CZ pour lâcher cette bombe :

« Opinion impopulaire, mais il vaut mieux vendre quand la cupidité est maximale et acheter quand la peur est maximale. 🤷‍♂️ »

CZ – 29 novembre 2025

Le timing est… disons-le… audacieux. Le Fear & Greed Index oscille comme un yoyo sous amphétamines : 75 (cupidité extrême) il y a dix jours, 25 (peur extrême) aujourd’hui. Le genre de swing qui donne des sueurs froides même aux holders les plus solides.

Mais le plus savoureux, ce n’est pas le conseil en lui-même. C’est la réaction immédiate de la communauté.

Crypto Twitter sort les archives

À peine le tweet posté, les réponses fusent. Et elles ne sont pas tendres.

  • Un utilisateur : « Attends… toi qui nous répètes d’acheter à chaque dip depuis 2021, tu viens nous faire la leçon sur vendre la cupidité ? »
  • Un autre, plus direct : « Montre-nous un seul tweet où tu as dit “vendez”. Un seul. On t’attend. »
  • Un troisième envoie une capture d’écran de CZ en 2021 : « Just buy the dip guys » pendant que Bitcoin faisait +30 % en une semaine.

Le reproche est clair : CZ serait très fort pour pousser à l’achat quand le marché est euphorique (et que Binance empoche des frais records), mais étrangement silencieux quand il faudrait prendre des bénéfices.

Les accusations les plus virulentes :

  • « Binance est un casino mafieux qui liste des shitcoins pour pomper les volumes »
  • « Tu dis “hold” quand c’est le moment de vendre, et “buy the dip” quand c’est le moment de paniquer »
  • « T’as jamais vendu de ta vie, t’as juste farmé des frais sur nos émotions »

Le Fear & Greed Index en mode montagnes russes

Pour comprendre pourquoi le timing de CZ fait grincer des dents, il faut regarder l’indicateur qu’il cite implicitement : le Fear & Greed Index.

En novembre 2025, on a assisté à un phénomène rare : l’indice est passé de 78 (cupidité extrême) à 21 (peur extrême) en moins de quinze jours. C’est le genre de mouvement qui transforme les « diamond hands » en « paper hands » en un claquement de doigts.

Et pourtant, pendant la phase « cupidité extrême », combien de tweets de CZ disaient clairement « prenez vos profits » ? Zéro. Par contre, les « load up », « stronger hands win », « this is just the beginning », on les a tous eus.

Pourquoi c’est (quand même) un bon conseil

Attention, soyons honnêtes : sur le fond, CZ a raison. Acheter la peur et vendre la cupidité, c’est la base du trading contrarian. Warren Buffett ne dit pas autre chose avec son « soyez craintif quand les autres sont avides, et avide quand les autres sont craintifs ».

Le problème ? C’est diablement difficile à appliquer en pratique. Surtout dans crypto, où les cycles sont compressés et les émotions décuplées.

  • Quand tout le monde crie « to the moon », vendre demande un courage monstre.
  • Quand le marché perd 40 % en une semaine, acheter ressemble à attraper un couteau qui tombe.
  • Et pourtant, les plus grosses fortunes crypto se sont faites exactement comme ça.

Exemple concret : ceux qui ont vendu une partie de leurs BTC à 69 000 $ en 2021 et racheté à 16 000 $ en 2022 sont aujourd’hui multimillionnaires. Ceux qui ont « hodl » à tout prix… un peu moins.

Binance au cœur des critiques

Au-delà de la personne de CZ, c’est tout l’écosystème Binance qui prend cher dans les réponses.

Beaucoup reprochent à la plateforme d’avoir contribué à la folie spéculative avec ses lancements IEO, ses listings à la chaîne et ses effets de levier jusqu’à x125. Quand le marché monte, Binance est le roi. Quand ça descend, c’est le premier à être montré du doigt.

Un commentaire particulièrement cinglant : « Binance a besoin que les gens tradent comme des dingues pour payer les frais. Évidemment que CZ ne dira jamais “vendez et partez en vacances” ».

Et maintenant, on fait quoi ?

La vraie question, au-delà du clash Twitter, c’est : est-ce que c’est LE moment d’acheter la peur ?

Les indicateurs sont mitigés :

  • Le Fear & Greed est à 23 → niveau « peur extrême » historiquement bon pour accumuler
  • Les liquidations de positions longues atteignent des records
  • Les stablecoins dorment sur les exchanges → signe de capitulation
  • Mais… on est toujours dans un macro-environnement incertain (taux, régulation, etc.)

Conclusion ? CZ a peut-être raison. Mais comme toujours en crypto, le timing est tout. Et ceux qui suivront son conseil aujourd’hui seront soit des génies dans six mois… soit des martyrs.

Une chose est sûre : la prochaine fois que le marché sera en pleine euphorie, on ressortira ce tweet. Et on verra si CZ aura le courage de dire « vendez ».

On prend les paris ?

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