Ces derniers jours, une nouvelle des plus improbables a secoué l’écosystème des cryptomonnaies à Cuba et bien au-delà. Le compte X officiel du ministère des Affaires étrangères cubain a annoncé le lancement d’un memecoin baptisé CUBA sur le réseau Solana, rapidement suivi par deux autres jetons du même acabit. Un succès fulgurant, puis une chute tout aussi spectaculaire laissant planer le doute : s’agissait-il d’un coup d’éclat orchestré par le gouvernement cubain lui-même, ou plutôt d’un piratage en bonne et due forme ?

Un lancement gouvernemental pour le moins suspect

Lorsque le compte certifié du ministère des Affaires étrangères de Cuba a tweeté au sujet d’un nouveau memecoin national, la nouvelle a rapidement enflammé la toile. En quelques heures à peine, le jeton CUBA a atteint une capitalisation de marché de 30 millions de dollars, portée par l’enthousiasme des investisseurs voyant là une adoption massive des cryptomonnaies par un État.

Pourtant, cette success story a rapidement tourné au vinaigre. Tout aussi vite qu’il avait décollé, le cours du CUBA s’est effondré, victime de ce qui s’apparente fortement à un rug pull – une arnaque où les créateurs revendent massivement leurs jetons, précipitant une chute des prix fatale pour les autres investisseurs.

Trois rug pulls en moins de 24 heures

Comme si cela ne suffisait pas, le scénario s’est répété dans la foulée avec deux autres memecoins liés à Cuba : le CUBA 2.0 et le Justice for CUBA. À chaque fois, le même schéma : un lancement en fanfare, un pic de cours fulgurant, puis un effondrement tout aussi brutal laissant les investisseurs sur le carreau. En moins d’une journée, ce sont donc trois rug pulls qui se sont enchaînés, pour la plus grande stupeur des observateurs.

Le gouvernement cubain vraiment impliqué ?

Devant une telle situation, la question brûle toutes les lèvres : le gouvernement cubain est-il réellement à l’origine de ces lancements de memecoins et des rug pulls qui ont suivi ? Une hypothèse qui semble difficile à avaler pour beaucoup, mais que le silence radio des autorités depuis tend à renforcer.

Une autre explication, jugée plus probable par de nombreux experts, serait celle d’un piratage en bonne et due forme du compte officiel cubain. Les pirates auraient ainsi profité de la caution apparente d’un État pour attirer les investisseurs avant de les délester en beauté. Une manœuvre aussi audacieuse que machiavélique, qui en dit long sur les risques inhérents au monde encore bien sauvage des cryptomonnaies.

Ai-je bien compris ? CUBA, tout un PAYS, a lancé un memecoin aujourd’hui, l’a fait pump à 30 millions de dollars de capitalisation boursière avant de le dump, puis a lancé le Cuba 2.0 et dump puis un 3ème Justice pour Cuba et dump également. Un total de 3 rug pull en 24 heures et maintenant ils ont supprimé tous les tweets.

Ashcryptoreal

Une affaire qui pose question

Quoi qu’il en soit, cette affaire rocambolesque laisse la communauté crypto dans le flou le plus total. Entre les espoirs d’une adoption massive des cryptomonnaies par un État et les craintes de nouvelles arnaques à grande échelle, difficile de démêler le vrai du faux.

Une chose est sûre cependant : même avec la caution apparente d’une autorité gouvernementale, la plus grande prudence reste de mise dans l’univers encore largement non régulé des cryptodevises. Car comme le montre l’histoire tourmentée des memecoins cubains, les apparences peuvent parfois être plus que trompeuses…

Partager

Passionné et dévoué, je navigue sans relâche à travers les nouvelles frontières de la blockchain et des cryptomonnaies. Pour explorer les opportunités de partenariat, contactez-nous.

Laisser une réponse

Exit mobile version