Dans le monde feutré des milliardaires, un coup de tonnerre vient de retentir. Christian Angermayer, investisseur allemand et fervent partisan des cryptomonnaies, a décidé de faire ses valises et de quitter le Royaume-Uni pour la Suisse. Plus précisément, direction Lugano, petite ville pittoresque surnommée la “capitale du Bitcoin”. Mais quelle mouche a donc piqué notre Crésus ? Retour sur un exil fiscal qui en dit long sur les tensions entre régulation et liberté dans l’univers crypto.
Du Royaume-Uni à Lugano, l’exil fiscal d’un Bitcoiner en colère
Christian Angermayer n’est pas un milliardaire comme les autres. Entrepreneur visionnaire, il a misé très tôt sur les secteurs d’avenir comme la biotechnologie, les psychédéliques et bien sûr, les cryptomonnaies. À la tête de son propre fonds d’investissement, Apeiron Investment Group, il a fait fortune en pariant notamment sur le roi Bitcoin.
Mais voilà qu’un grain de sable vient enrayer la machine. En cause : les nouvelles réformes fiscales britanniques. Jusqu’alors, les résidents “non-domiciliés” pouvaient échapper à l’impôt sur leurs revenus étrangers. Fini le paradis fiscal, le gouvernement serre la vis. La pilule est dure à avaler pour notre milliardaire, qui n’y est pas allé de main morte :
Ni une ni deux, Angermayer prend son envol direction la Suisse. Et pas n’importe où : cap sur Lugano, qui se rêve en crypto-vallée européenne. Depuis 2022, la ville a embrassé les cryptos, avec plus de 250 commerçants acceptant le Bitcoin et un événement annuel dédié, le Plan ₿ Forum. Un écosystème en plein boom qui attire les gros investisseurs en quête d’un havre fiscal et crypto-friendly.
Lugano, nouveau paradis des crypto-milliardaires ?
Pour Christian Angermayer, Lugano coche toutes les cases. Un cadre fiscal avantageux, une communauté crypto dynamique et la possibilité d’utiliser ses bitcoins au quotidien. Le rêve pour ce Bitcoiner convaincu, qui voit en la cryptomonnaie bien plus qu’un simple actif financier, mais un véritable outil d’émancipation.
Son installation fait déjà des émules. D’autres grands noms de la crypto lorgnent sur la cité tessinoise, attirés par cet écosystème unique. Pendant ce temps, le Royaume-Uni s’interroge sur les conséquences de sa réforme, qui pourrait faire fuir les talents et affaiblir sa place de hub financier mondial.
Un signal fort pour l’avenir des cryptos en Europe
Au-delà de l’anecdote, l’exil de Christian Angermayer est symptomatique des enjeux de régulation des cryptomonnaies. Alors que l’Europe bâtit un cadre avec MiCA, la Suisse joue sa partition en attirant les grands acteurs du secteur. Une stratégie payante, qui pourrait faire de Lugano une plaque tournante incontournable.
Mais gare aux dérives. Attirer les investisseurs est une chose, bâtir un écosystème pérenne et responsable en est une autre. La Suisse saura-t-elle trouver le juste équilibre entre ouverture et régulation ? L’avenir nous le dira. Une chose est sûre : avec des personnalités comme Christian Angermayer, la crypto n’a pas fini de faire parler d’elle à Lugano et au-delà. L’exil doré ne fait que commencer.