Alors que le lancement tant attendu des ETF Ethereum approche à grands pas, les géants de Wall Street se creusent les méninges. Leur défi : trouver le parfait argumentaire pour convaincre les baby boomers, cette génération née entre 1946 et 1964, de miser sur la deuxième cryptomonnaie. Une équation complexe quand on sait qu’Ethereum peine à avoir une image aussi limpide que son grand frère Bitcoin, souvent résumé à « l’or numérique ».

Bitcoin, l’or numérique vs Ethereum, le grand point d’interrogation

Si les passionnés de crypto ne jurent que par les smart contracts et la finance décentralisée, difficile de résumer Ethereum en une formule aussi percutante que Bitcoin et son célèbre « or numérique ». C’est pourtant la clé pour séduire les investisseurs moins tech-savvy, en particulier les baby boomers, cible privilégiée des ETF.

James Check, analyste chez Glassnode, a mis le doigt là où ça fait mal en soulignant qu’Ethereum « n’a pas d’argumentaire clair malgré des années de tentatives ». Memecoins et spéculation effrénée ne feront certainement pas mouche auprès des boomers. Mais alors, quelle proposition de valeur mettre en avant ?

Je n’ai pas utilisé Ethereum depuis quelques années et il n’y a rien qui me manque ou qui me fasse dire avec le recul « en fait, c’était utile ».

James Check, analyste principal de Glassnode

Le casse-tête des émetteurs d’ETF

Eric Balchunas, Monsieur ETF chez Bloomberg, résume bien le dilemme : « L’un des défis pour les ETF Ether sera de pénétrer dans le monde des baby boomers et pour cela, il faudra être capable d’expliquer sa valeur, ses objectifs en seulement quelques mots. » Tout sauf une mince affaire !

Pour Matt Hougan de Bitwise, beaucoup voient Ethereum comme une simple alternative à Bitcoin, « un peu comme le dollar et l’euro ». Une vision réductrice qu’il faudra dépasser en insistant sur leurs finalités différentes : si Bitcoin excelle pour préserver de la valeur, Ethereum ouvre les portes de la finance décentralisée.

Ethereum, le « pétrole numérique » ?

Autre piste envisagée par Adam Cochran, investisseur crypto : présenter Ethereum comme « le pétrole numérique », ce carburant essentiel qui fait tourner tout l’écosystème des applications décentralisées. Une analogie séduisante mettant en avant son côté « productif et porteur de rendement ».

Sauf qu’à ce petit jeu, la SEC joue les trouble-fêtes en bannissant toute mention du staking et de ses juteux rendements dans la communication des ETF. Retour à la case départ pour les équipes marketing qui devront redoubler de créativité.

En résumé :

  • Bitcoin a son « or numérique », Ethereum cherche encore sa formule choc
  • Les boomers, cible clé des ETF, ont besoin d’un pitch simple et efficace
  • Plusieurs pistes : alternative à Bitcoin, clé de la finance décentralisée, « pétrole numérique »
  • La SEC complique la tâche en interdisant de mettre en avant le staking

Une chose est sûre : pour convaincre les boomers de sauter le pas, il faudra trouver la formule magique, ce « vendez-moi cette crypto » digne du Loup de Wall Street. Un sacré défi quand on sait qu’Ethereum, avec sa richesse mais aussi sa complexité, se prête difficilement à l’exercice. Les prochains mois s’annoncent créatifs du côté des émetteurs d’ETF, prêts à tout pour appâter le chaland. Reste à savoir qui décrochera le pompon !

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