Alors que de plus en plus de pays s’intéressent à Bitcoin, que ce soit en tant que monnaie légale comme au Salvador ou en tant que réserve stratégique nationale comme envisagé aux États-Unis, une nouvelle nation pourrait bientôt suivre le mouvement : le Suriname. En effet, Maya Parbhoe, une jeune surinamaise candidate à l’élection présidentielle, a fait de l’adoption de Bitcoin un élément clé de son programme.

Cette ancienne consultante en stratégie blockchain âgée de seulement 32 ans ne manque pas d’ambition pour son pays. Si elle est élue, Maya Parbhoe souhaite non seulement faire de Bitcoin la monnaie nationale du Suriname, mais aussi mettre fin au régime de corruption systémique qui gangrène le pays depuis des décennies. Un véritable changement de paradigme pour cette ancienne colonie néerlandaise d’Amérique du Sud, indépendante depuis 1975.

Un projet inspiré d’autres pays pionniers

Le programme de Maya Parbhoe concernant Bitcoin ne s’arrête pas là. La jeune candidate prévoit également d’éliminer la banque centrale du pays, fondée en 1957, et d’introduire une compétition monétaire libre. Un projet ambitieux alors que le dollar surinamais (SRD) a connu une inflation de plus de 50% au cours des trois dernières années, avant de redescendre sous les 20% en 2024 selon les données de Statista.

Pour relancer l’économie, Maya Parbhoe mise sur la finance décentralisée et les crypto-actifs. Elle souhaite construire le premier marché de capitaux basé sur la blockchain au monde et doper la croissance en finançant des obligations en Bitcoin (Bitcoin bonds). Des idées novatrices qui ne sont pas sans rappeler celles d’autres dirigeants favorables aux cryptomonnaies.

« Je suis inspirée par le président salvadorien Nayib Bukele qui a adopté Bitcoin comme monnaie légale, et par la Suisse qui a ouvert la compétition monétaire libre dans son pays. »

Maya Parbhoe, candidate à l’élection présidentielle du Suriname

Une tendance mondiale en faveur de Bitcoin

Le Suriname n’est pas le seul pays dont des personnalités politiques misent sur Bitcoin. Après le Salvador et les États-Unis, la Pologne semble également s’intéresser de près à la cryptomonnaie.

Slawomir Mentzen, président du parti politique de droite polonais Nouvelle Espérance et candidat à l’élection présidentielle, a ainsi proposé de conserver les réserves de change de la Pologne en bitcoins. Une idée qui pouvait sembler farfelue il y a quelques années, mais qui apparaît aujourd’hui comme une évidence pour certains.

Les projets de Maya Parbhoe pour le Suriname :

  • Adopter Bitcoin comme monnaie nationale
  • Éliminer la banque centrale du pays
  • Introduire une compétition monétaire libre
  • Construire le 1er marché de capitaux basé sur la blockchain
  • Financer des obligations en bitcoins pour doper la croissance

Si Maya Parbhoe est élue, le Suriname pourrait bien devenir le prochain pays à miser gros sur Bitcoin et les cryptomonnaies. Avec une population de moins de 600 000 habitants et une économie encore fragile, le petit État sud-américain a peut-être une carte à jouer pour se différencier et attirer les investisseurs et entreprises de l’écosystème blockchain.

Reste à savoir si les électeurs surinamais seront sensibles aux arguments de la jeune candidate et si ses projets ambitieux sont réalisables. L’avenir nous le dira, mais une chose est sûre : de plus en plus de dirigeants politiques s’intéressent à Bitcoin et voient en lui un moteur potentiel de transformation économique et sociale. Une tendance à suivre de près.

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