Et si votre prochaine fiche de paie incluait des Bitcoins ? Au Brésil, cette idée n’a plus rien d’une utopie. En mars 2025, un député fédéral a secoué le monde de la finance en déposant un projet de loi audacieux : autoriser les entreprises à verser jusqu’à la moitié des salaires en cryptomonnaies. Dans un pays déjà réputé pour son accueil chaleureux des actifs numériques, cette initiative pourrait bien marquer un tournant décisif.
Le Brésil, Pionnier des Cryptomonnaies en Amérique Latine
Le géant sud-américain ne fait pas les choses à moitié. Depuis plusieurs années, le Brésil tisse sa toile dans l’univers des cryptomonnaies, avec une ambition claire : devenir un leader régional. Ce projet de loi n’est que la dernière étape d’une série d’initiatives qui placent le pays sous les feux des projecteurs.
Un Projet de Loi Innovant pour les Salariés
Le 12 mars 2025, Luiz Philippe de Orleans e Bragança, député fédéral et figure notable, a présenté une proposition qui fait débat. L’idée ? Permettre aux employeurs de verser jusqu’à 50 % des salaires en cryptomonnaies, comme Bitcoin ou Ethereum, à condition que l’accord soit volontaire et négocié entre les parties. La moitié restante resterait en reais, la devise officielle, pour garantir une certaine stabilité.
Ce texte ne s’arrête pas là. Il inclut aussi les travailleurs indépendants, offrant une flexibilité inédite. Pour éviter les abus, le taux de conversion serait basé sur un cours officiel validé par la Banque centrale du Brésil. Une mesure qui vise à rassurer tout en ouvrant la porte à une adoption massive.
“Cette loi renforce l’autonomie des individus et stimule l’innovation financière au Brésil.”
Luiz Philippe de Orleans e Bragança
Pourquoi Cette Idée Séduit-elle ?
Derrière cette proposition, il y a une vision. Pour le député, descendant de la famille royale brésilienne, il s’agit de donner plus de liberté aux citoyens dans leurs choix financiers. Mais ce n’est pas tout : cette mesure pourrait aussi dynamiser l’économie locale en attirant des investisseurs et en dopant le secteur des fintechs.
Les avantages potentiels en un coup d’œil :
- Plus de liberté dans les contrats de travail.
- Stimulation des investissements en cryptomonnaies.
- Positionnement du Brésil comme hub technologique.
Imaginez : un développeur à São Paulo recevant 50 % de son salaire en Bitcoin, ou une graphiste freelance à Rio négociant ses honoraires en Ethereum. Cette flexibilité pourrait séduire une nouvelle génération de travailleurs, tout en envoyant un signal fort au reste du monde.
Un Pays Déjà Tourné Vers le Futur Crypto
Le Brésil n’en est pas à son coup d’essai. Depuis 2022, le pays pave la voie pour intégrer les cryptomonnaies dans son quotidien. La Banque centrale a été l’une des premières à poser des bases solides, avec des règles claires pour encadrer les exchanges, les wallets et même les stablecoins.
En 2023, Mercado Livre, mastodonte de l’e-commerce avec ses 70 millions d’utilisateurs locaux, a franchi le pas en acceptant Bitcoin et Ethereum via un partenariat avec BitPay. Une décision qui a donné un coup d’accélérateur à l’adoption des paiements en crypto.
Et ce n’est pas fini. En 2025, le gouvernement a lancé un projet ambitieux au sein des BRICS pour créer une monnaie numérique commune, visant à contourner le dollar américain grâce à la blockchain. Le Brésil ne suit pas la tendance : il la façonne.
Le Brésil n’est pas Seul dans la Course
Si cette loi voit le jour, le Brésil rejoindrait une poignée de nations avant-gardistes. La Suisse autorise déjà les salaires en crypto dans certaines régions, tout comme le Japon, où des cadres légaux existent depuis des années. Au Portugal, autre paradis crypto, cette pratique est également tolérée.
Mais le cas brésilien se distingue par son ampleur. Avec une population de plus de 200 millions d’habitants et une économie en pleine transformation, l’impact pourrait être colossal. Et si ce modèle inspirait d’autres pays d’Amérique latine ?
Quels Défis à Relever ?
Tout n’est pas rose pour autant. La volatilité des cryptomonnaies reste un obstacle majeur. Un salarié pourrait voir son pouvoir d’achat fondre en cas de chute brutale du Bitcoin. C’est pourquoi la limite de 50 % et l’accord volontaire sont des garde-fous essentiels.
Autre défi : la régulation. La Banque centrale devra veiller à ce que les conversions soient justes et transparentes. Sans oublier la question fiscale : comment déclarer ces revenus ? Le fisc brésilien devra s’adapter rapidement.
Les principaux risques à surveiller :
- Volatilité des cours crypto.
- Complexité fiscale pour les salariés.
- Risques de fraudes ou d’erreurs dans les conversions.
Et Vous, Prêt à Sauter le Pas ?
Recevoir une partie de son salaire en Bitcoin ou Ethereum, ça vous tente ? Pour certains, c’est une opportunité d’investir directement dans l’avenir. Pour d’autres, un pari trop risqué. Une chose est sûre : le Brésil est en train de redéfinir les règles du jeu.
Alors que le projet de loi suit son chemin législatif, les regards sont tournés vers Brasilia. Si elle passe, cette mesure pourrait faire du Brésil un modèle pour le reste du monde. Et peut-être, un jour, votre patron vous demandera : “Reais ou Bitcoin ?”