Et si Bitcoin, après avoir tutoyé les sommets, redescendait brutalement à 70 000 dollars ? Une chute de plus de 30 % depuis son record historique de 109 000 dollars, atteint le 20 janvier 2025 lors de l’investiture de Donald Trump, peut sembler vertigineuse. Pourtant, selon Arthur Hayes, figure emblématique du monde crypto et ancien patron de BitMEX, ce scénario n’aurait rien d’alarmant. Au contraire, il s’inscrirait dans la logique d’un marché haussier, un bull run où les corrections sont monnaie courante. Alors, faut-il s’inquiéter ou saisir une opportunité ? Plongeons dans cette analyse pour démêler le vrai du faux.
Bitcoin : une trajectoire folle, mais prévisible ?
Le parcours de Bitcoin en 2025 a de quoi donner le tournis. Parti d’une ascension fulgurante en début d’année, le roi des cryptomonnaies a pulvérisé son précédent record en atteignant 109 000 dollars, porté par l’euphorie de l’investiture américaine et des espoirs d’une politique pro-crypto. Mais la fête a été de courte durée : en quelques semaines, le cours a dégringolé, frôlant même les 80 000 dollars. Une volatilité qui pourrait effrayer les novices, mais que les vétérans du marché, comme Arthur Hayes, jugent tout à fait ordinaire.
Pourquoi une correction à 70 000 $ n’est pas une surprise
Dans une publication récente sur X, Arthur Hayes a livré une analyse tranchante : une baisse jusqu’à 70 000 dollars, soit une correction de **36 %** depuis le sommet, reste dans les clous d’un cycle haussier classique. Historiquement, Bitcoin a souvent connu des replis de cette ampleur, même au cœur de ses plus belles envolées. En 2021, par exemple, après avoir flirté avec les 69 000 dollars, il avait chuté de plus de 30 % avant de repartir de plus belle.
Soyez patients. Bitcoin pourrait toucher un plancher à 70 000 $. Une correction de 36 % depuis 110 000 $, c’est parfaitement normal dans un bull run.
Arthur Hayes
Cette prédiction repose sur une observation simple : les marchés haussiers ne grimpent pas en ligne droite. Ils respirent, alternant phases d’euphorie et périodes de consolidation. Pour Hayes, cette respiration est même une aubaine, une sorte de purge nécessaire avant la prochaine montée.
Les banques centrales, clé du rebond ?
Mais ce n’est pas tout. Arthur Hayes ne se contente pas de prédire une correction ; il anticipe aussi ce qui pourrait suivre. Selon lui, cette baisse coïnciderait avec une réaction des grandes banques centrales – la Fed aux États-Unis, la BCE en Europe, la PBoC en Chine ou encore la BoJ au Japon. Face à un marché boursier et crypto en berne, ces institutions pourraient relancer leurs politiques d’assouplissement quantitatif (ou QE), autrement dit remettre en marche la fameuse « planche à billets ».
Que signifie le Quantitative Easing pour les cryptos ?
- Une injection massive de liquidités dans l’économie.
- Une dépréciation potentielle des monnaies traditionnelles (dollar, euro…).
- Un regain d’intérêt pour les actifs alternatifs comme Bitcoin.
Pour Hayes, ce serait le moment idéal pour « charger le camion », c’est-à-dire accumuler des cryptomonnaies à bon prix. Les traders aguerris pourraient même anticiper ce mouvement en achetant dès la baisse, mais pour les investisseurs plus prudents, attendre un signal clair des banques centrales pourrait limiter les sueurs froides.
70 000 $ ou 200 000 $ : qui croire ?
Pendant que certains, comme Hayes, envisagent un repli temporaire, d’autres voix s’élèvent avec un optimisme débordant. Les analystes de Standard Chartered, par exemple, tablent sur un Bitcoin à **200 000 dollars** d’ici fin 2025, et même à **500 000 dollars** à l’horizon 2028. Cette divergence d’opinions illustre bien la nature incertaine du marché crypto : un mélange de rigueur analytique et de paris audacieux.
Alors, qui a raison ? Difficile à dire. Ce qui est sûr, c’est que les deux scénarios ne s’excluent pas forcément. Une correction à 70 000 dollars pourrait n’être qu’une étape avant une nouvelle envolée, surtout si les vents macroéconomiques tournent en faveur des cryptos.
Que faire face à cette volatilité ?
Face à ces prévisions, une question brûle les lèvres : comment réagir ? Arthur Hayes donne un conseil clair : la patience est de mise. Pour les amateurs de sensations fortes, acheter durant la baisse peut être tentant, mais pour les autres, attendre une confirmation de reprise pourrait être plus sage.
Quand les banques centrales assouplissent leur politique, c’est là qu’il faut charger. Vous n’achèterez pas le plus bas, mais vous éviterez les pertes psychologiques.
Arthur Hayes
En pratique, cela signifie surveiller les annonces des banquiers centraux et les mouvements du marché. Une plateforme comme Bitpanda Fusion, par exemple, pourrait être un outil précieux pour optimiser ses investissements, que ce soit en profitant des baisses ou en sécurisant des gains.
Un bull run toujours d’actualité ?
La grande question reste : cette correction remet-elle en cause le marché haussier ? Pour Arthur Hayes, la réponse est non. Une baisse à 70 000 dollars ne serait qu’un soubresaut, pas une fin. Les fondamentaux de Bitcoin – rareté, décentralisation, adoption croissante – restent intacts, et les politiques monétaires à venir pourraient même les renforcer.
En somme, ce bull run ressemble à une montagne russe : des montées spectaculaires, des descentes brutales, mais une trajectoire globale qui, pour l’instant, pointe vers le haut. Reste à savoir jusqu’où elle nous mènera.