Et si la France décidait de plonger tête la première dans l’univers des cryptomonnaies ? Alors que le Salvador accumule discrètement des bitcoins depuis des années et que les États-Unis viennent d’officialiser leur propre réserve stratégique, un vent nouveau souffle sur la scène politique française. Imaginez un instant : des coffres nationaux remplis non pas seulement d’or, mais aussi de Bitcoin, cette monnaie numérique qui fascine autant qu’elle divise. C’est précisément ce que propose un homme politique bien connu, François Asselineau, avec une idée aussi audacieuse qu’inattendue : acheter jusqu’à 280 000 BTC pour en faire une réserve stratégique. Mais pourquoi maintenant, et surtout, qu’est-ce que cela pourrait changer ?
Quand la France Regarde vers Bitcoin
Le 17 mars 2025, une proposition surprenante a émergé dans le paysage politique français. François Asselineau, président de l’Union Populaire Républicaine (UPR), a jeté un pavé dans la mare en suggérant que la Banque de France (BdF) se dote d’une réserve stratégique en Bitcoin. Pas une petite réserve symbolique, non : il parle d’un investissement massif, équivalant à 5 à 10 % de la valeur des réserves d’or actuelles du pays. À l’heure où les cryptomonnaies restent un sujet controversé en France, cette idée marque-t-elle un tournant ou n’est-elle qu’une chimère électorale ? Plongeons dans les détails de cette annonce qui ne laisse personne indifférent.
Une Proposition aux Chiffres Impressionnants
Pour comprendre l’ampleur de ce projet, un peu de calcul s’impose. La Banque de France détient aujourd’hui 2 436 tonnes d’or, soit une valeur estimée à environ 235 milliards de dollars en mars 2025. Si l’on suit la proposition d’Asselineau, cela signifie que la France devrait acquérir entre 11,75 et 23,5 milliards de dollars en Bitcoin. Avec un cours actuel flirtant avec les 83 000 dollars par BTC, cela représente entre 141 000 et 282 000 bitcoins. Oui, vous avez bien lu : potentiellement plus que ce que possèdent actuellement les États-Unis, qui détiennent un peu moins de 200 000 BTC après avoir vendu une partie de leurs saisies.
Les chiffres clés de la proposition :
- Réserves d’or actuelles : 2 436 tonnes (235 milliards de dollars).
- Objectif Bitcoin : 5 à 10 % de cette valeur, soit 11,75 à 23,5 milliards.
- Estimation en BTC : 141 000 à 282 000 bitcoins.
Ces chiffres donnent le vertige, surtout dans un pays où les cryptomonnaies ont longtemps été regardées avec méfiance par les autorités. Mais pour Asselineau, cette initiative n’est pas un coup de tête : elle s’inscrit dans une vision à long terme pour garantir la solvabilité de la France face aux incertitudes économiques mondiales.
Un Contexte International Favorable
Il est impossible d’aborder cette proposition sans regarder ce qui se passe ailleurs. Depuis que Donald Trump a signé, début mars 2025, un décret officialisant une réserve stratégique de Bitcoin aux États-Unis, l’idée fait des émules. Le Salvador, pionnier en la matière, accumule des BTC depuis 2021, tandis que des pays comme le Japon envisagent des initiatives similaires. Asselineau semble s’inspirer de cette tendance mondiale, où le Bitcoin est de plus en plus vu comme un actif capable de rivaliser avec l’or en tant que réserve de valeur.
Bitcoin est une assurance contre l’effondrement des monnaies traditionnelles. C’est un outil de souveraineté économique.
Un spécialiste interrogé par l’UPR
Ce n’est pas un hasard si cette proposition arrive maintenant. Avec une dette publique française qui explose et des monnaies fiat sous pression, certains y voient une opportunité de diversifier les actifs nationaux. Mais en France, où la régulation des cryptos est stricte, cette idée peut-elle vraiment prendre racine ?
Les Arguments Derrière l’Idée
Lors d’un entretien diffusé le 15 mars 2025 sur la chaîne YouTube de l’UPR, François Asselineau a discuté avec deux experts du secteur : Marvin Scaringella de VenaLabs et Florent Gabriel, cofondateur de Blobb.io. Ensemble, ils ont mis en avant les atouts uniques du Bitcoin : sa décentralisation, sa résistance à la censure et sa limitation à 21 millions d’unités. Pour Asselineau, ces caractéristiques en font un candidat idéal pour protéger la France contre une crise monétaire future.
Mais il ne s’agit pas seulement de suivre une mode. Le président de l’UPR insiste sur une vision stratégique : sécuriser les finances nationales jusqu’en 2130. Il critique au passage les États-Unis, qui ont perdu 17 milliards de dollars en revendant trop tôt leurs bitcoins saisis. Pour lui, la France doit apprendre de cette erreur et voir le BTC comme un investissement à long terme, pas une spéculation passagère.
Un Écho dans la Classe Politique ?
Ce qui rend cette annonce encore plus intrigante, c’est qu’elle ne vient pas seule. Presque au même moment, Marine Le Pen, figure du Rassemblement National, a évoqué une idée similaire : utiliser la surproduction d’énergie nucléaire française pour miner du Bitcoin et constituer une réserve pour EDF. Deux propositions, deux partis différents, mais une convergence inattendue sur le potentiel du BTC. Est-ce le signe d’un changement d’état d’esprit parmi les politiques français, traditionnellement réticents aux cryptomonnaies ?
Comparaison des visions :
- Asselineau : Réserve stratégique via achat direct (141 000 à 282 000 BTC).
- Le Pen : Minage via énergie nucléaire pour EDF.
- Point commun : Reconnaissance du Bitcoin comme actif d’avenir.
Cette synchronicité soulève une question : la France est-elle à l’aube d’un débat national sur les cryptomonnaies ? Si oui, cela pourrait bousculer les lignes dans un pays où les régulateurs ont souvent freiné l’adoption du Bitcoin.
Les Obstacles à Surmonter
Malgré son ambition, le projet d’Asselineau fait face à des défis majeurs. D’abord, le cadre réglementaire français reste hostile aux cryptos. Entre les taxes sur les plus-values et les récentes propositions de taxer les richesses « improductives » comme le Bitcoin, l’environnement n’est pas des plus favorables. Ensuite, il y a la question du financement : où trouver entre 11 et 23 milliards de dollars sans alourdir une dette publique déjà colossale ?
Enfin, le Bitcoin lui-même divise. Si ses partisans le voient comme l’or numérique, ses détracteurs pointent sa volatilité et son association à des activités illicites. Convaincre les Français, et surtout les institutions, de parier sur cet actif sera un pari risqué pour Asselineau.
Et Si Ça Marchait ?
Imaginons un instant que la France adopte cette stratégie. Que se passerait-il ? Une réserve de 280 000 BTC placerait le pays parmi les plus gros détenteurs mondiaux, derrière les États-Unis et peut-être la Corée du Nord (selon certaines estimations). Cela pourrait renforcer la position de la France sur l’échiquier économique mondial, surtout si le Bitcoin continue de gagner en légitimité.
Le Bitcoin pourrait être notre bouée de sauvetage économique dans un monde en mutation.
Un observateur anonyme
Mais les bénéfices ne s’arrêteraient pas là. En diversifiant ses réserves, la France pourrait se protéger contre l’inflation et la dévaluation de l’euro. Et si le cours du BTC atteint de nouveaux sommets, comme certains le prédisent, cette réserve pourrait devenir une mine d’or – ou plutôt, une mine de bitcoins – pour les générations futures.
Un Débat à Suivre de Près
Pour l’instant, la proposition de François Asselineau reste une idée sur la table. Mais elle a le mérite d’ouvrir un débat crucial : quel rôle les cryptomonnaies doivent-elles jouer dans l’avenir économique de la France ? Entre scepticisme et enthousiasme, une chose est sûre : le Bitcoin n’a pas fini de faire parler de lui, même dans les couloirs feutrés de la Banque de France.
Alors, révolution ou simple effet d’annonce ? Les mois à venir nous le diront. En attendant, une question demeure : et vous, que pensez-vous de cette idée folle de remplir les coffres français de bitcoins ?