Qui se cache derrière le pseudonyme de Satoshi Nakamoto, l’énigmatique créateur du Bitcoin ? C’est la question à laquelle prétend répondre “Money Electric: The Bitcoin Mystery”, un nouveau documentaire HBO qui fait grand bruit. Réalisé par Cullen Hoback, ce film de 100 minutes nous entraîne dans une véritable enquête digne d’un polar pour tenter de percer le mystère de l’identité de Satoshi.

Une quête qui passionne le monde crypto

Depuis la création de Bitcoin en 2009, l’identité de son fondateur n’a cessé d’intriguer et de faire l’objet de multiples spéculations. Qui est donc ce génie de la cryptographie à l’origine d’une révolution monétaire mondiale ? Un individu seul ou un collectif ? Et surtout, que sont devenus le million de Bitcoins qu’il aurait minés aux débuts du réseau, aujourd’hui valorisés à plus de 60 milliards de dollars ?

Au fil des années, plusieurs noms ont été avancés, de Nick Szabo à Hal Finney en passant par Craig Wright. Mais aucune de ces pistes n’a pu être confirmée de façon certaine. C’est dans ce contexte que Cullen Hoback, fasciné par le sujet, a mené l’enquête pendant plusieurs années pour réaliser “Money Electric”.

Adam Back, le suspect numéro 1 ?

Le documentaire passe en revue plusieurs personnages clés des débuts de Bitcoin. On y voit notamment Samson Mow, présenté comme un “ambassadeur Bitcoin” qui promeut la cryptomonnaie dans le monde entier, ou encore Adam Back, cryptographe et co-fondateur de Blockstream.

Hoback s’intéresse particulièrement à Adam Back, qui affirme avoir été l’une des premières personnes contactées par Satoshi au sujet de son idée de monnaie numérique. Coïncidence troublante, Back s’est installé à Malte, un paradis fiscal, à l’époque de la création de Bitcoin. Il est aussi britannique, ce qui concorderait avec l’utilisation de l’orthographe britannique par Satoshi.

Le réalisateur met en lumière d’autres indices troublants, comme le fait qu’Adam Back ait édité très tôt la page Wikipedia sur Bitcoin, bien qu’il prétende avoir découvert le projet tardivement, ou encore son malaise apparent lorsqu’il est interrogé sur l’identité de Satoshi.

Coup de théâtre: et si c’était Peter Todd ?

Mais dans les vingt dernières minutes, le documentaire nous réserve un twist digne d’un bon polar. Hoback se concentre soudain sur un autre protagoniste qu’on avait peu remarqué jusque-là: Peter Todd, un développeur connu pour ses positions controversées.

Dans une scène clé, Todd semble achever une phrase de Satoshi sur le forum Bitcointalk, comme s’il avait posté par erreur avec le mauvais compte. Interrogé à ce sujet, il éclate de rire mais semble mal à l’aise. Hoback avance alors sa théorie finale: et si Peter Todd et “John Dillon”, un mystérieux personnage se présentant comme un agent du renseignement avec qui Todd était en contact, n’étaient qu’une seule et même personne ?

Il sera très drôle quand vous mettrez ça dans le documentaire. Les Bitcoiners seront ravis si vous allez dans cette direction – des journalistes qui passent à côté de l’essentiel d’une manière vraiment amusante.

Peter Todd

Face aux accusations d’Hoback, Todd balaye ces “théories ridicules” d’un revers de main et affirme qu’il y a “des centaines, voire des milliers de personnes qui auraient pu créer Bitcoin”. Mais le réalisateur voit dans ses réactions une forme d’aveu.

Une conclusion qui ne convainc pas tout le monde

Si “Money Electric” est un documentaire bien ficelé, prenant et divertissant, sa “révélation” finale est loin de faire l’unanimité. Les arguments avancés pour pointer Peter Todd ne sont pas jugés assez solides par beaucoup d’observateurs de l’industrie crypto.

En outre, le film ne s’attarde pas sur les aspects plus troubles de la personnalité de Todd, autrefois proche de personnages controversés comme Roger Ver et Craig Wright. Certains regrettent aussi que des pistes sérieuses comme Nick Szabo soient totalement ignorées.

Les points clés à retenir du documentaire Money Electric:

  • Cullen Hoback a mené une longue enquête pour tenter de révéler l’identité de Satoshi Nakamoto
  • Adam Back, co-fondateur de Blockstream, apparaît comme l’un des principaux suspects
  • Dans un twist final, Hoback suggère que le mystérieux Satoshi pourrait en fait être Peter Todd, développeur Bitcoin controversé
  • Mais les “preuves” avancées par le documentaire ne convainquent pas tout le monde

Le mystère Satoshi reste donc entier malgré ce documentaire qui lui consacre pourtant plus d’1h30. Certains accusent même Cullen Hoback d’avoir voulu faire le buzz à tout prix avec sa “révélation”.

Néanmoins, “Money Electric” a le mérite de remettre le sujet sur le devant de la scène et de faire découvrir l’histoire fascinante des débuts du Bitcoin au grand public. Le film aborde d’ailleurs de nombreux autres aspects de l’industrie crypto, de ses excès à ses défis.

On en ressort avec le sentiment que la quête de l’identité de Satoshi n’est peut-être pas l’essentiel. L’important n’est-il pas plutôt la révolution initiée par son génie, qui continue de transformer le monde de la finance et au-delà plus de dix ans après ? Dans une ultime pirouette, le documentaire laisse le mot de la fin à Peter Todd:

Il est peu probable que [Bitcoin] s’effondre sur nos têtes, mais un jour cela arrivera.

Peter Todd

Satoshi, où que tu sois, ton héritage te survivra. Avec ou sans révélation fracassante sur HBO.

En outre, le film ne s’attarde pas sur les aspects plus troubles de la personnalité de Todd, autrefois proche de personnages controversés comme Roger Ver et Craig Wright. Certains regrettent aussi que des pistes sérieuses comme Nick Szabo soient totalement ignorées.

Les points clés à retenir du documentaire Money Electric:

  • Cullen Hoback a mené une longue enquête pour tenter de révéler l’identité de Satoshi Nakamoto
  • Adam Back, co-fondateur de Blockstream, apparaît comme l’un des principaux suspects
  • Dans un twist final, Hoback suggère que le mystérieux Satoshi pourrait en fait être Peter Todd, développeur Bitcoin controversé
  • Mais les “preuves” avancées par le documentaire ne convainquent pas tout le monde

Le mystère Satoshi reste donc entier malgré ce documentaire qui lui consacre pourtant plus d’1h30. Certains accusent même Cullen Hoback d’avoir voulu faire le buzz à tout prix avec sa “révélation”.

Néanmoins, “Money Electric” a le mérite de remettre le sujet sur le devant de la scène et de faire découvrir l’histoire fascinante des débuts du Bitcoin au grand public. Le film aborde d’ailleurs de nombreux autres aspects de l’industrie crypto, de ses excès à ses défis.

On en ressort avec le sentiment que la quête de l’identité de Satoshi n’est peut-être pas l’essentiel. L’important n’est-il pas plutôt la révolution initiée par son génie, qui continue de transformer le monde de la finance et au-delà plus de dix ans après ? Dans une ultime pirouette, le documentaire laisse le mot de la fin à Peter Todd:

Il est peu probable que [Bitcoin] s’effondre sur nos têtes, mais un jour cela arrivera.

Peter Todd

Satoshi, où que tu sois, ton héritage te survivra. Avec ou sans révélation fracassante sur HBO.

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