Nos démocraties sont-elles en train de troquer subrepticement nos libertés les plus fondamentales contre une surveillance financière généralisée, au prétexte fallacieux de lutter contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme ? C’est la question cruciale que soulève avec force l’entrepreneur et essayiste Alexandre Stachtchenko, figure de proue de l’écosystème crypto français, dans une brillante analyse publiée récemment.

L’alerte du “canari dans la mine”

Tout comme le petit oiseau permettait aux mineurs de détecter les émanations mortelles de gaz, Bitcoin serait aujourd’hui le signal d’alarme révélant les dérives autoritaires de nos politiques de lutte contre l’argent sale. L’arrestation du fondateur de Tornado Cash, Alexey Pertsev, condamné à 5 ans de prison aux Pays-Bas pour avoir créé un outil prétendument destiné aux criminels, en est un exemple criant. Chercher à préserver sa vie privée devient suspect. Un autre cas édifiant est celui de l’équipe de Samouraï Wallet, menacée de 25 ans de réclusion par la justice américaine pour “complicité de blanchiment”.

Les cryptos, véhicules du crime ?

Pourtant, comme le démontre Stachtchenko, presque toutes les études sérieuses, du GAFI à Europol, concluent que les cryptomonnaies ne sont pas le vecteur privilégié du blanchiment. Au contraire, les mégabanques ont été condamnées à de multiples reprises pour blanchiment et corruption à grande échelle, sans qu’aucun banquier ne soit inquiété. Deux poids, deux mesures…

L’expérience de lutte contre le blanchiment d’argent reste un candidat viable pour le titre d’initiative politique la moins efficace de tous les temps.

Ronald Pol, chercheur

Des mesures onéreuses et inefficaces

Un échec patent :

  • Seulement 0,05% de l’argent criminel récupéré selon le chercheur Ronald Pol
  • 144 milliards d’euros de coûts annuels de conformité pour 110 milliards récupérés en Europe
  • Des lois basées sur des croyances et une idéologie plus que sur des faits

L’arsenal anti-blanchiment se révèle d’une inefficacité confondante au regard de son coût astronomique pour la collectivité. Pire, ces règles contraignent nos libertés les plus élémentaires (présomption d’innocence, droit à la vie privée…) sans réel contrôle démocratique, au nom d’une guerre perdue d’avance. De l’aveu même d’institutions comme Europol, ces mesures sont un échec patent.

Une urgence démocratique

Des exemples récents, du gel des comptes des manifestants au Canada à la fermeture arbitraire des comptes du conservateur britannique Nigel Farage, montrent la pente glissante vers laquelle nous entraînent ces pratiques. Pour l’auteur, il est urgent de rééquilibrer le curseur entre sécurité et liberté, en remettant cette dernière au centre comme pilier de nos démocraties. À défaut, nous risquons de nous retrouver dans un monde où l’intention présumée suffira à priver un individu de ses droits fondamentaux.

Ainsi, loin d’être une technologie sulfureuse, Bitcoin pourrait bien être le dernier rempart contre la dérive autoritaire de nos sociétés, en plaçant les citoyens hors de portée d’un contrôle étatique devenu omnipotent et arbitraire. Un plaidoyer salutaire et courageux, à l’heure où les sirènes de la répression n’ont jamais autant menacé l’esprit de liberté qui fonde nos démocraties.

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