Imaginez la scène : nous sommes en 1974 et la CFTC autorise pour la première fois le trading à terme de l’or sur des bourses réglementées américaines. Quelques années plus tard, le métal jaune explose de plus de 4 000 %. Cinquante ans après, le 4 décembre 2025, la même agence vient de faire exactement la même chose… mais pour Bitcoin et Ethereum. Simple coïncidence ou véritable détonateur d’un nouveau cycle haussier historique ?
La décision qui pourrait tout changer pour Bitcoin et Ethereum
Le 4 décembre 2025 restera probablement gravé dans les annales crypto. La Commodity Futures Trading Commission (CFTC) a officiellement approuvé le trading au comptant (spot) de Bitcoin et d’Ethereum sur les plateformes de contrats à terme enregistrées au niveau fédéral. Autrement dit : les deux plus grosses cryptomonnaies du monde viennent d’obtenir le même statut réglementaire que l’or, le pétrole ou le blé.
Cette annonce n’est pas anodine. Elle ouvre la porte à une légitimité institutionnelle totale et pourrait bien être le catalyseur que tout le marché attend depuis des années.
Pourquoi cette décision est historique
Jusqu’à présent, le trading spot de cryptomonnaies aux États-Unis se faisait majoritairement sur des plateformes offshore (Binance en tête) ou sur des exchanges américains soumis à des règles beaucoup plus strictes que les bourses à terme. Résultat : la liquidité américaine était fragmentée, coûteuse et souvent peu attractive pour les gros poissons.
Désormais, Coinbase, Kraken et tous les acteurs enregistrés auprès de la CFTC peuvent proposer du trading spot de BTC et ETH dans un cadre parfaitement réglementé, avec les mêmes garde-fous que pour n’importe quelle matière première classique.
« Bitcoin et Ethereum viennent de passer du statut d’actifs spéculatifs à celui de commodities institutionnelles à part entière. C’est un game changer absolu. »
Analyste senior chez Cointelegraph Markets
Le précédent de l’or : +4 000 % en quelques années
L’histoire est troublante. En 1974, quand la CFTC a autorisé les contrats à terme sur l’or, le métal précieux valait environ 35 $ l’once. Dix ans plus tard, il dépassait les 800 $. La raison ? Les investisseurs institutionnels (fonds de pension, banques, assureurs) ont enfin pu s’exposer légalement et massivement.
Aujourd’hui, Bitcoin oscille autour de 90 000 $ et Ethereum frôle les 4 500 $. Si l’histoire se répète – même partiellement – les chiffres donnent le vertige.
Ce qui avait changé pour l’or en 1974-1975 :
- Création de contrats à terme standardisés sur le COMEX
- Accès direct pour les institutions américaines
- Règles de marge et de clearing identiques aux autres commodities
- Retour massif de la liquidité « onshore » aux États-Unis
- Explosion des volumes et de la profondeur de marché
Ce qui vient de se passer le 4 décembre 2025 pour BTC et ETH : exactement la même chose.
Les conséquences immédiates sur la liquidité
Actuellement, plus de 60 % du volume spot mondial de Bitcoin et Ethereum passe encore par des plateformes offshore. Avec cette nouvelle réglementation, tout change. Les institutions américaines n’auront plus besoin de contourner les règles ou de passer par des structures complexes pour s’exposer.
Les premiers signes ne se sont d’ailleurs pas fait attendre : dès le lendemain de l’annonce, le volume spot sur Coinbase a bondi de 42 % et celui de Kraken de 38 % selon les données on-chain.
Ce que ça change concrètement pour les institutions
- Les fonds de pension pourront enfin allouer 1 à 5 % de leurs portefeuilles sans crainte réglementaire
- Les banques pourront proposer du custody natif BTC/ETH à leurs clients privés
- Les hedge funds auront accès à des effets de levier réglementés sur le spot
- Les ETF existants (already billions sous gestion) verront leurs frais baisser grâce à une meilleure profondeur de marché
- Les assureurs pourront intégrer Bitcoin et Ethereum dans leurs réserves comme ils le font avec l’or
En résumé : des centaines de milliards de dollars qui attendaient en sidelines depuis des années pourraient enfin entrer sur le marché.
Les premiers signaux techniques sont déjà là
Depuis l’annonce, Bitcoin a repris plus de 8 % en moins de 72 heures et Ethereum près de 12 %. Les whales accumulent discrètement, les open interest sur les contrats à terme explosent et le funding rate reste positif sur toutes les plateformes majeures.
Même les indicateurs traditionnels comme le Bitcoin PI Cycle Top Indicator ou le MVRV Z-Score commencent à montrer des signaux que l’on n’avait plus vus depuis le début du bull run de 2021.
Les risques et les contre-arguments
Tout n’est évidemment pas rose. Certains analystes rappellent que les ETF spot existent déjà depuis près de deux ans et que l’effet « news sold » pourrait jouer. D’autres soulignent que la Fed pourrait durcir sa politique monétaire en 2026, freinant les actifs risqués.
Mais même les plus prudents reconnaissent une chose : la structure du marché vient de changer de façon irréversible. Quand l’or a obtenu ce statut en 1974, personne n’imaginait qu’il multiplierait sa valeur par 24 en moins de dix ans.
« On ne parie pas contre l’histoire quand elle rime à ce point. »
Un trader institutionnel anonyme, 5 décembre 2025
Et les altcoins dans tout ça ?
Si Bitcoin et Ethereum deviennent des actifs institutionnels à part entière, l’effet de richesse sera colossal. Historiquement, chaque fois que BTC entre dans une phase de légitimation massive, les capitaux finissent par ruisseler vers les altcoins de qualité.
On pourrait donc assister à une rotation sectorielle encore plus violente que celle de 2021, avec des narratifs comme l’IA décentralisée, le RWA (Real World Assets) ou les layer-2 qui pourraient connaître des performances stratosphériques.
Conclusion : le début de quelque chose de beaucoup plus grand
La décision de la CFTC n’est pas une simple ligne dans un communiqué de presse. C’est la pierre angulaire qui manquait à l’édifice institutionnel des cryptomonnaies.
Comme l’or il y a cinquante ans, Bitcoin et Ethereum viennent de franchir le Rubicon réglementaire. Les flux institutionnels massifs ne sont plus une question de « si » mais de « quand » et « à quelle vitesse ».
Le prochain bull run ? Il ne fait peut-être que commencer.
Et vous, pensez-vous que nous sommes à l’aube d’un nouveau cycle historique ? Les commentaires sont ouverts.
