C’est un constat glaçant. Selon un rapport récent du Financial Crimes Enforcement Network (FinCEN), les redoutables cartels mexicains utiliseraient massivement les cryptomonnaies comme le Bitcoin pour acheter les produits chimiques nécessaires à la fabrication du fentanyl. Cette drogue de synthèse ultra-puissante fait des ravages de l’autre côté de l’Atlantique, tuant un Américain toutes les 7 minutes. Plongée dans les dessous d’un trafic aussi juteux que meurtrier.

Le fentanyl, ce fléau moderne qui décime la jeunesse américaine

Créé à l’origine comme antidouleur pour les patients atteints de cancer, le fentanyl est 50 fois plus puissant que l’héroïne et 100 fois plus que la morphine. Bon marché à produire, il est devenu l’une des drogues les plus mortelles aux États-Unis, particulièrement chez les 18-45 ans. Un véritable drame sanitaire.

Dans ce business lucratif et sans pitié, le Mexique joue un rôle central. Ses puissants cartels contrôlent une grande partie de la production et de l’acheminement de fentanyl vers le marché américain. Et pour financer leurs activités, ils ont massivement recours aux cryptomonnaies.

Le rapport qui accuse Bitcoin et consorts

C’est ce que révèle un récent rapport du FinCEN, l’organisme américain de lutte contre le blanchiment d’argent. Selon ses analystes, les cartels mexicains achèteraient les précurseurs chimiques du fentanyl auprès de fournisseurs chinois en les payant en Bitcoin, Ethereum, Monero ou encore Tether. Des cryptomonnaies qui leur permettent de contourner les régulations internationales.

Les cartels profiteraient des caractéristiques des cryptos :

  • Des transactions rapides, peu coûteuses et sans frontières
  • Un certain anonymat qui brouille les pistes
  • Des portefeuilles difficiles à saisir par les autorités

Le document liste aussi une série de signaux permettant de repérer ce type de trafic, comme des échanges suspects entre le Mexique et la Chine. Il appelle les institutions financières à la plus grande vigilance sur l’utilisation criminelle des cryptomonnaies.

La crypto, un outil aux mains des trafiquants

Bien sûr, il serait exagéré de jeter l’opprobre sur l’ensemble de l’écosystème crypto, qui apporte aussi de nombreuses innovations positives. Mais force est de constater que des acteurs malveillants profitent de cette technologie pour leurs activités illicites. Le problème n’est pas la crypto en soi, mais l’usage délétère qu’en font certains.

Les trafiquants n’ont jamais manqué d’ingéniosité pour contourner les règles et blanchir leur argent sale. Ils s’adaptent en permanence aux nouvelles possibilités technologiques, mettant souvent un coup d’avance sur les autorités.

Un enquêteur spécialisé dans les crypto-crimes

Face à ce fléau, la réponse ne peut être que globale et coordonnée. Cela passe par un meilleur encadrement des cryptomonnaies, une coopération accrue entre pays, des contrôles renforcés aux frontières, mais aussi par des politiques de prévention et de soin pour endiguer la demande de drogues.

Au final, le drame du fentanyl nous rappelle tragiquement que derrière la technicité des cryptos, il y a des enjeux humains colossaux. Tant que la cupidité primera sur la dignité, les cartels continueront de semer la mort, avec ou sans Bitcoin. C’est tout un système qu’il nous faut repenser, pour que l’innovation serve le bien commun, pas les intérêts des criminels.

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