Et si une cryptomonnaie pouvait transformer le paysage politique français ? En septembre 2025, une candidature inattendue fait trembler les codes établis : Alexandre Stachtchenko, figure emblématique du monde du Bitcoin, se lance dans la course législative à Paris. Avec sa colistière Aurore Galves, il ambitionne de porter les idées d’une monnaie décentralisée au cœur du débat public, défiant ainsi les fondations du système économique actuel. Cette initiative, loin d’être anecdotique, soulève une question brûlante : le Bitcoin peut-il redéfinir notre rapport à la politique ?
Une Nouvelle Voix pour le Bitcoin en Politique
La candidature d’Alexandre Stachtchenko aux élections législatives partielles de la 2e circonscription de Paris, prévues les 21 et 28 septembre 2025, marque un tournant. Entrepreneur aguerri, il est connu pour avoir cofondé Blockchain Partner, une société de conseil rachetée par KPMG, avant de prendre la tête de la stratégie chez Paymium, une plateforme pionnière du Bitcoin en France. Avec Aurore Galves, entrepreneuse et enseignante lyonnaise, il forme un duo décidé à bousculer les paradigmes politiques traditionnels.
Leur campagne, centrée sur trois piliers – monnaie, énergie et libertés –, s’inscrit dans une démarche transpartisane. Loin des étiquettes politiques classiques, ils souhaitent ouvrir un débat de fond sur des sujets souvent éludés. Mais comment une cryptomonnaie, souvent perçue comme un outil spéculatif, peut-elle devenir un levier politique ? C’est ce que nous allons explorer.
Bitcoin : Une Réponse à la Crise Monétaire
Le cœur de la candidature de Stachtchenko repose sur une critique radicale du système monétaire actuel. Selon lui, la dette publique, qui atteint des sommets en France, est un symptôme d’un modèle économique défaillant. La création monétaire par les banques centrales, souvent utilisée pour masquer les déficits, entraîne une taxation invisible via l’inflation, érodant le pouvoir d’achat des citoyens.
Le Bitcoin n’est pas une simple monnaie, c’est un moyen de reprendre le contrôle sur notre économie et nos libertés.
Alexandre Stachtchenko
En plaçant le Bitcoin au centre de son discours, Stachtchenko propose une alternative : une monnaie décentralisée, limitée à 21 millions d’unités, qui échappe aux politiques inflationnistes. Cette idée, bien que provocatrice, trouve un écho dans un contexte où 10 % des Français détiennent des cryptomonnaies en 2025. Mais peut-elle séduire au-delà des cercles technologiques ?
Pourquoi le Bitcoin comme solution monétaire ?
- Une offre limitée qui protège contre l’inflation galopante.
- Une décentralisation qui élimine le besoin de tiers de confiance.
- Des transactions rapides et peu coûteuses à l’échelle mondiale.
Liberté Individuelle : Un Combat Central
Un autre axe majeur de la campagne est la défense des libertés individuelles. Stachtchenko critique ce qu’il appelle l’État-nounou, une bureaucratie excessive qui restreint l’innovation et la vie quotidienne des citoyens. Il pointe du doigt des projets comme le règlement européen Chat Control, perçu comme une menace à la vie privée numérique.
Le Bitcoin, par sa nature décentralisée, incarne pour lui une forme de résistance à la surveillance de masse. En permettant des transactions sans intermédiaires, il offre une alternative aux systèmes financiers traditionnels, souvent soumis à des contrôles stricts. Cette vision séduit particulièrement les jeunes générations, sensibles aux questions de souveraineté numérique.
Énergie et Bitcoin : Une Alliance Inattendue
Contrairement à l’image de gâchis environnemental souvent associée au Bitcoin, Stachtchenko défend son potentiel dans la transition énergétique. Le minage de Bitcoin, bien que gourmand en électricité, peut être un atout pour stabiliser les réseaux électriques. En utilisant les surplus d’énergie renouvelable, il pourrait même accélérer la décarbonation.
Le minage de Bitcoin peut transformer les surplus énergétiques en opportunités économiques.
Aurore Galves
En France, où EDF a cédé une filiale numérique à un acteur américain en 2025, Stachtchenko déplore une occasion manquée. Selon lui, le minage pourrait générer des milliards d’euros tout en renforçant la souveraineté énergétique. Cette proposition, bien que technique, illustre la volonté de connecter innovation technologique et enjeux nationaux.
Un Défi Face aux Poids Lourds Politiques
La 2e circonscription de Paris, avec son électorat centriste, est un terrain difficile. Stachtchenko et Galves affrontent des figures comme Michel Barnier (Les Républicains), Frédérique Bredin (Parti socialiste) et Thierry Mariani (Rassemblement National). Pourtant, leur discours disruptif pourrait séduire une frange d’électeurs lassés des promesses non tenues.
Les adversaires de taille dans la course
- Michel Barnier : Ancien Premier ministre, figure des Républicains.
- Frédérique Bredin : Ex-ministre, représentante du Parti socialiste.
- Thierry Mariani : Eurodéputé du Rassemblement National.
Leur campagne, relayée sur les réseaux sociaux, notamment via le compte X de Stachtchenko, gagne en visibilité. En insistant sur des thèmes comme l’innovation et la souveraineté, ils s’adressent à une population jeune et connectée, prête à repenser le système.
Une Évolution en Trois Actes
La candidature de Stachtchenko s’inscrit dans une évolution plus large du mouvement Bitcoin. Dans un premier temps, il s’agissait d’une contre-culture portée par des pionniers valorisant la confidentialité. Puis, une phase intellectuelle a vu des experts analyser son potentiel comme paradigme monétaire. Aujourd’hui, l’entrée en politique marque une volonté d’action concrète.
Cette transition reflète un changement de perception : le Bitcoin n’est plus seulement une technologie, mais un outil pour repenser la société. En France, où l’innovation est souvent freinée par la bureaucratie, cette démarche pourrait inspirer une nouvelle génération de décideurs.
Les Enjeux pour l’Avenir
La candidature de Stachtchenko et Galves pose une question fondamentale : les technologies décentralisées comme le Bitcoin peuvent-elles transformer la politique ? En remettant en cause le système monétaire, en plaidant pour plus de liberté et en proposant des solutions énergétiques innovantes, ils ouvrent un débat essentiel.
Même si leur victoire électorale semble incertaine face à des adversaires établis, leur initiative pourrait marquer les esprits. En plaçant le Bitcoin au cœur du débat public, ils forcent les politiques traditionnels à se positionner sur des sujets qu’ils ont longtemps ignorés.
Les impacts potentiels de cette candidature
- Visibilité accrue pour les idées du Bitcoin dans le débat public.
- Pressions sur les partis traditionnels pour aborder la réforme monétaire.
- Inspiration pour d’autres candidatures technologiques à l’avenir.
En conclusion, l’entrée d’Alexandre Stachtchenko dans l’arène politique française n’est pas un simple coup d’éclat. Elle incarne une volonté de réinventer le débat public en s’appuyant sur les promesses d’une technologie décentralisée. Que cette candidature aboutisse ou non, elle aura au moins réussi à poser une question essentielle : et si le Bitcoin était plus qu’une monnaie, mais une vision pour l’avenir ?