Dans le monde tumultueux des cryptomonnaies, un nouveau chapitre s’écrit sous nos yeux. Alors que Bitcoin (BTC) atteint des sommets vertigineux, dépassant pour la première fois la barre symbolique des 109 000 dollars, son éternel rival Ethereum (ETH) semble marquer le pas. Le ratio ETH/BTC, un indicateur clé de la performance relative des deux plus grandes cryptomonnaies, est tombé à son plus bas niveau depuis mars 2021, soulignant un changement de dynamique majeur sur le marché.
Le règne sans partage de Bitcoin
La montée en puissance de Bitcoin ces derniers mois est indéniable. Porté par l’euphorie entourant l’investiture imminente de Donald Trump, vu comme un fervent défenseur des cryptomonnaies, le roi Bitcoin a vu son cours s’envoler de plus de 160% en un an. En comparaison, la progression d’Ethereum sur la même période paraît bien timide, avec une hausse de seulement 40% et un cours toujours inférieur de 30% à son record historique de 2021.
Cette divergence de trajectoire se reflète directement dans l’évolution du ratio ETH/BTC. En chutant à 0,03 BTC, soit une baisse de près de 50% en un an, ce ratio témoigne d’un désamour croissant des investisseurs pour Ethereum au profit de son grand frère Bitcoin. Les raisons de cette désaffection sont multiples, mais un facteur semble se détacher : la concurrence féroce de la blockchain Solana.
Solana, le trouble-fête
Solana (SOL) a le vent en poupe et cela se ressent sur la dynamique d’Ethereum. Plébiscitée pour sa rapidité et ses faibles coûts de transaction, la blockchain Solana a su séduire de nombreux développeurs et investisseurs, notamment dans l’écosystème bouillonnant des memecoins. Le lancement très médiatisé d’un memecoin à l’effigie de Donald Trump sur Solana a encore accentué cette tendance, mettant en lumière les faiblesses d’Ethereum en termes de scalabilité et de frais.
Ethereum a notablement sous-performé cette année, en particulier face à l’essor de Solana et la frénésie des memecoins. Cependant, des institutions comme World Liberty Financial continuent d’accumuler de l’ETH, montrant que l’écosystème conserve une attractivité certaine pour les investisseurs institutionnels.
Min Jung, Presto Research
Les institutions gardent la foi en Ethereum
Malgré ces vents contraires, tout n’est pas noir pour Ethereum. La cryptomonnaie numéro deux conserve des atouts majeurs, en particulier aux yeux des investisseurs institutionnels. Avec l’approbation récente d’un ETF Ethereum, de grands acteurs comme World Liberty Financial continuent de miser sur ETH, soulignant la résilience de son écosystème dans les domaines clés des contrats intelligents et de la finance décentralisée (DeFi).
Le renforcement des positions en ETH de World Liberty Financial, une plateforme de prêt crypto soutenue par Donald Trump et ses fils, est un signal fort de la confiance des institutions dans le potentiel à long terme d’Ethereum. Même si le présent est difficile, beaucoup voient en ETH un complément indispensable à Bitcoin dans un portefeuille crypto diversifié.
Bitcoin, une domination sans partage ?
- Bitcoin équivaut désormais à 40 onces d’or, un sommet historique
- Sa capitalisation boursière atteint 11,4% de celle de l’or, là aussi un record
- Dopé par l’élection de Trump, Bitcoin surpasse largement les actifs traditionnels
Pendant ce temps, Bitcoin poursuit son irrésistible ascension. En franchissant le cap des 109 000 dollars juste avant l’investiture de Donald Trump, le roi des cryptomonnaies confirme son statut d’actif numérique de référence. Avec une capitalisation boursière équivalente à 11,4% de celle de l’or, du jamais vu, et une valeur unitaire dépassant 40 onces d’or, Bitcoin s’impose plus que jamais comme une alternative crédible aux placements traditionnels.
Dans ce contexte, la faiblesse relative d’Ethereum interroge. Même si les fondamentaux de la deuxième cryptomonnaie restent solides, sa sous-performance persistante face à Bitcoin et la concurrence accrue de blockchains plus agiles comme Solana jettent une ombre sur son avenir. Les prochains mois seront déterminants pour savoir si Ethereum parviendra à combler son retard ou si le règne de Bitcoin sera plus que jamais sans partage.
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