Bitcoin, la cryptomonnaie de référence, continue de franchir de nouveaux paliers face à l’or, l’étalon historique des valeurs refuges. Le 17 décembre 2024, au pic de son envolée suite à l’élection de Donald Trump, un bitcoin valait pour la première fois plus de 41 onces d’or. Un niveau record, symbole de l’ascension fulgurante de cet actif numérique encore jeune face au métal précieux plurimillénaire.
Un ratio BTC/XAU historique, reflet de l’adoption institutionnelle
Ce nouveau sommet du ratio Bitcoin/Or intervient alors que le cours du BTC atteignait lui aussi un plus haut, frôlant les 108 000 dollars. Mais au-delà d’une hausse ponctuelle, cette performance face à l’once d’or témoigne de l’intérêt croissant que suscite Bitcoin auprès des investisseurs institutionnels.
Réputé pour sa rareté, sa résistance à l’inflation et son potentiel de diversification, l’or a longtemps été la valeur refuge par excellence. Mais Bitcoin, avec ses attributs numériques uniques, gagne du terrain comme alternative moderne et plus performante. La confiance grandissante des acteurs majeurs de la finance traditionnelle joue un rôle clé dans cette évolution.
Les ETF Bitcoin spot déjà devant ceux sur l’or
Autre signe fort de l’appétit institutionnel pour le BTC : les ETF (fonds négociés en bourse) adossés à du Bitcoin physique ont déjà dépassé leurs homologues sur l’or en termes d’actifs sous gestion. Et ce en à peine un an d’existence, alors que les ETF or existent depuis plus de 20 ans.
Ainsi, selon la société d’analyse norvégienne K33, les émetteurs de ces fonds comme BlackRock ou Fidelity gèrent désormais 129,3 milliards de dollars de BTC contre 128,9 pour les ETF sur l’or. Une étape symbolique qui confirme le potentiel perçu par les grands acteurs dans l’exposition directe à la cryptomonnaie, malgré sa volatilité.
Des caractéristiques communes, mais des potentiels différents
Au-delà du débat sur leur valeur intrinsèque, l’or et Bitcoin partagent des attributs qui en font des outils de protection contre l’érosion monétaire. Leur quantité est limitée, leur offre ne peut être arbitrairement augmentée, et ils ne dépendent d’aucune autorité centrale.
Mais là où la quantité d’or est estimée et son extraction incertaine, l’offre de bitcoins est connue et prédéfinie. Son caractère numérique lui confère aussi des avantages en termes de divisibilité, portabilité et espoir de rendement, attirant une nouvelle génération d’investisseurs.
Bitcoin, le nouvel étalon des actifs alternatifs ?
Si l’or conserve pour l’instant une capitalisation bien supérieure, la tendance est claire. Porté par une adoption institutionnelle et individuelle exponentielle, Bitcoin s’impose comme une réserve de valeur du 21e siècle, complétant voire défiant l’or sur son terrain.
Cela ne signifie pas la fin du métal doré, qui conserve un rôle clé dans l’industrie et les portefeuilles diversifiés. Mais l’émergence de Bitcoin redistribue les cartes et oblige à repenser le paysage des valeurs refuges. Entre complémentarité et concurrence, l’or numérique et l’or physique ont encore beaucoup à s’apporter, au grand bénéfice des investisseurs en quête de résilience dans un monde en pleine mutation.