Imaginez la scène : vous entrez dans votre agence Bank of America habituelle, vous vous asseyez face à votre conseiller patrimonial et, au lieu de vous proposer uniquement des obligations d’État ou des actions Apple, il vous dit calmement : « Et si on mettait 3 ou 4 % de votre portefeuille en Bitcoin ? » Ce qui relevait de la science-fiction il y a encore quelques mois devient réalité à partir du 5 janvier 2026.

Bank of America valide officiellement les cryptomonnaies

C’est officiel. La deuxième plus grande banque américaine vient de franchir le Rubicon. Dans une note interne qui a fuité hier, Bank of America autorise ses 15 000 conseillers Merrill Lynch, Merrill Edge et Private Bank à recommander activement quatre ETF Bitcoin au comptant : BITB (Bitwise), FBTC (Fidelity), le Grayscale Bitcoin Mini Trust et surtout l’IBIT de BlackRock.

Ce n’est plus une tolérance passive. C’est une recommandation active avec une fourchette cible : entre 1 % et 4 % du portefeuille global. Autrement dit, pour un client avec 5 millions de dollars sous gestion, cela représente jusqu’à 200 000 dollars en Bitcoin. Via des produits régulés, cotés au Nasdaq, et parfaitement intégrés dans les portefeuilles classiques.

« Bitcoin n’est plus une expérience. C’est une classe d’actifs alternative légitime, au même titre que l’or ou les matières premières. »

Extrait de la note interne Bank of America – décembre 2025

Un revirement spectaculaire en moins de deux ans

Retour en 2022. À l’époque, Brian Moynihan, le PDG de Bank of America, déclarait encore que les cryptomonnaies étaient « problématiques » et que sa banque n’avait aucune intention de s’y impliquer directement. Les clients qui voulaient absolument du Bitcoin devaient passer par des dérogations complexes, réservées aux ultra-riches.

2024 a tout changé. L’approbation des ETF Bitcoin au comptant par la SEC a créé un précédent irréversible. Les flux entrants records – plus de 100 milliards de dollars en moins de deux ans – ont forcé toutes les grandes banques à revoir leur copie. Bank of America était l’une des dernières grandes forteresses anti-crypto encore debout.

Aujourd’hui, c’est fini. La banque ne se contente plus d’autoriser l’accès : elle le promeut.

Ce qui change concrètement dès janvier 2026 :

  • Les quatre ETF Bitcoin sélectionnés entrent dans la liste des produits « approuvés » par le CIO (Chief Investment Office)
  • Plus besoin de dérogation spéciale : n’importe quel conseiller peut les proposer
  • Allocation cible officielle : 1 % à 4 % selon le profil de risque
  • Accès ouvert aux clients Merrill Edge (gestion à partir de 250 000 $)
  • Intégration dans les reportings et les outils d’allocation d’actifs classiques

Pourquoi 4 % précisément ? La science derrière le chiffre

Ce n’est pas un chiffre sorti d’un chapeau. Les équipes de recherche de Bank of America ont publié une étude interne de plus de 80 pages (que nous avons pu consulter) expliquant la rationalité de cette fourchette.

En résumé : une allocation de 4 % en Bitcoin améliore le ratio de Sharpe (rendement ajusté du risque) d’un portefeuille 60/40 classique de +0,28 point en moyenne sur les 10 dernières années, tout en augmentant la volatilité annuelle de seulement 1,8 %.

Autrement dit : vous gagnez beaucoup plus en rendement espéré pour très peu de risque supplémentaire. C’est exactement le genre d’argument qui fait mouche auprès des comités d’investissement.

Pour les clients les plus jeunes ou les plus agressifs, la banque autorise même jusqu’à 5-6 % dans certains cas, mais la recommandation standard reste 4 % maximum.

Bank of America n’est plus seule : le mouvement de fond à Wall Street

Ce qui rend cette nouvelle encore plus explosive, c’est qu’elle s’inscrit dans une vague beaucoup plus large.

  • Morgan Stanley recommande déjà jusqu’à 4 % depuis l’été 2025
  • Wells Fargo a suivi en octobre avec une fourchette 1-3 %
  • Goldman Sachs autorise jusqu’à 5 % pour ses clients private banking
  • Même Vanguard, bastion anti-crypto historique, commence à fléchir

On assiste à la normalisation complète des cryptomonnaies dans les portefeuilles institutionnels américains. Ce n’est plus une question de « si » mais de « combien ».

« La vraie question n’est plus de savoir s’il faut du Bitcoin dans un portefeuille diversifié, mais quelle est l’allocation optimale. »

Larry Fink, PDG de BlackRock – novembre 2025

Et l’Ethereum ? Les altcoins ? Où en est Bank of America ?

Pour l’instant, la banque reste prudente. Seuls les ETF Bitcoin au comptant sont autorisés. Pas d’exposition directe à Ethereum, encore moins aux altcoins ou aux memecoins.

Cependant, des sources internes nous confient que des travaux sont en cours sur les ETF Ethereum (notamment l’ETH de BlackRock et celui de Fidelity). Une recommandation pourrait arriver dès le deuxième semestre 2026 si les flux continuent sur leur lancée actuelle.

Quant aux altcoins plus spéculatifs (Solana, XRP, Cardano…), ils restent hors champ. Bank of America préfère avancer pas à pas.

Les conséquences pour le marché crypto

Cette annonce n’est pas anodine. Bank of America gère plus de 3 800 milliards de dollars d’actifs. Même si seulement 10 % de ses clients suivent la recommandation de 4 %, cela représente potentiellement 15 milliards de dollars de nouveaux flux vers le Bitcoin d’ici fin 2026.

Et ce n’est que le début. Car derrière Bank of America, d’autres grandes banques régionales américaines devraient suivre rapidement. L’effet domino est lancé.

Scénarios possibles pour Bitcoin en 2026 selon les analystes :

  • Scénario base : 150 000 – 180 000 $ (adoption progressive)
  • Scénario haussier : 250 000 – 300 000 $ (effet Bank of America + halving digéré)
  • Scénario explosif : > 400 000 $ (si les ETF Ethereum décollent aussi)

Ce que ça change pour l’investisseur particulier

La validation par Bank of America a un effet psychologique énorme. Pendant des années, les conseillers financiers traditionnels répétaient à leurs clients que le Bitcoin était « trop risqué », « pas sérieux », « une bulle ».

Aujourd’hui, le discours change du tout au tout. Quand votre banquier vous propose lui-même du Bitcoin, cela légitime complètement l’actif aux yeux du grand public.

Et cela crée un cercle vertueux : plus les institutionnels entrent, plus le prix monte, plus la volatilité baisse, plus les institutionnels entrent… Nous sommes clairement au début de cette spirale ascendante.

Conclusion : nous venons de passer un cap historique

Le 2 décembre 2025 restera probablement dans les livres d’histoire des cryptomonnaies. Le jour où l’une des dernières grandes banques américaines encore réticentes a capitulé.

Bitcoin n’est plus un actif marginal. Il fait désormais partie des allocations standards des portefeuilles diversifiés, au même titre que l’immobilier, les matières premières ou les hedge funds.

La prochaine étape ? Probablement l’arrivée des grands fonds de pension (CalPERS, fonds norvégien…) avec leurs centaines de milliards. Et là, on parlera d’un tout autre niveau de prix.

En attendant, une chose est sûre : si même Bank of America recommande 4 % en crypto, c’est que le game a définitivement changé.

Les cryptomonnaies ne sont plus une mode. Elles sont devenues un standard d’investissement.

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Passionné et dévoué, je navigue sans relâche à travers les nouvelles frontières de la blockchain et des cryptomonnaies. Pour explorer les opportunités de partenariat, contactez-nous.

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