La semaine dernière, l’univers des cryptomonnaies a été secoué par un événement majeur : l’airdrop tant attendu du protocole zkSync. Plus d’un an après le lancement de son mainnet zkSync Era, les utilisateurs de la première heure ont enfin pu mettre la main sur leurs précieux jetons ZK. Cependant, cette distribution massive s’est accompagnée d’un phénomène surprenant : une vente massive des jetons par les détenteurs. Décryptage de cet airdrop qui ne laisse personne indifférent.
L’airdrop zkSync : une distribution géante de jetons ZK
Lundi 17 juin marquait le début de la période de claim pour l’airdrop de zkSync. Les utilisateurs éligibles pouvaient ainsi récupérer leurs jetons ZK en se rendant sur la page dédiée du site de zkNation. Au total, ce sont pas moins de 3,6 milliards de jetons ZK qui ont été distribués via cet airdrop, sur une offre totale de 21 milliards. Un événement d’une ampleur considérable qui a rapidement fait réagir le marché.
Suite à l’airdrop, le jeton ZK a été listé sur de nombreuses plateformes d’échange de premier plan, telles que Binance ou ByBit. Les utilisateurs pouvaient également échanger leurs jetons sur les DEX du réseau zkSync comme PancakeSwap, SyncSwap ou Uniswap. Mais très vite, la pression vendeuse s’est fait sentir.
Un cours en dents de scie pour le ZK
Propulsé par l’engouement autour de l’airdrop, le cours du jeton ZK a brièvement atteint les 0,30$ lors de son lancement. Mais la vente massive des jetons issus de l’airdrop a rapidement fait plonger le cours. Au plus bas, dans la nuit de lundi à mardi, le ZK s’échangeait à seulement 0,19$. Depuis, le jeton a légèrement rebondi pour se stabiliser autour des 0,21$, soit une capitalisation d’environ 800 millions de dollars. Malgré tout, cette performance permet à zkSync de se hisser à la 95ème place du classement des cryptomonnaies.
42% des gros détenteurs ont liquidé leur airdrop
L’entreprise d’analyse on-chain Nansen s’est penchée sur le comportement des utilisateurs suite à cet airdrop massif. En se concentrant sur les 10 000 adresses ayant reçu les plus grosses allocations, ils ont pu établir que 42,2% d’entre elles avaient entièrement vendu leurs jetons ZK. 29,2% des utilisateurs n’ont quant à eux vendu qu’une partie de leur airdrop.
Si ces chiffres ne concernent que les plus gros détenteurs, il est fort probable qu’ils soient assez représentatifs du comportement global des utilisateurs ayant reçu l’airdrop. Beaucoup ont sans doute cherché à vendre au moment du listing pour racheter ensuite à un cours plus bas.
Des critères d’éligibilité critiqués
Comme souvent avec les airdrops, une partie de la communauté a exprimé son mécontentement quant aux critères d’éligibilité. Face aux nombreuses interrogations, zkNation a publié une FAQ détaillée pour clarifier les différents paramètres pris en compte. L’objectif affiché était de récompenser les utilisateurs réels du protocole et d’éviter autant que possible les adresses “sibylles” créées uniquement pour profiter de l’airdrop.
De son côté, Binance a tenu à apporter une réponse aux utilisateurs non-éligibles en annonçant un programme spécifique pour distribuer les jetons ZK qui lui ont été alloués. Les chanceux pourront ainsi recevoir jusqu’à 200 ZK, soit un peu moins de 50$ au cours actuel. Une maigre consolation pour ceux qui sont passés à côté du jackpot.
zkSync ne reviendra pas sur son airdrop
Malgré les critiques, l’équipe de zkSync semble déterminée à maintenir les critères retenus pour son airdrop. Contrairement à d’autres projets comme EigenLayer qui avaient fait quelques ajustements suite au mécontentement de la communauté avant la distribution des jetons, zkSync ne semble pas vouloir revenir en arrière.
Quoi qu’il en soit, cet airdrop restera comme l’un des événements marquants de l’année dans l’univers des cryptomonnaies. S’il a fait quelques heureux parmi les early adopters de zkSync, il a surtout généré un afflux massif de jetons ZK sur le marché. Reste à voir si le cours saura se stabiliser dans les semaines à venir ou si la pression vendeuse continuera de peser sur le jeton. Une chose est sûre, zkSync devra redoubler d’efforts pour convaincre ses utilisateurs de conserver leurs ZK et soutenir le développement du protocole sur le long terme.
