Le 4 juillet 2025, alors que les États-Unis s’illuminaient de feux d’artifice pour célébrer leur indépendance, un événement bien plus discret, mais tout aussi explosif, secouait l’univers des cryptomonnaies. En l’espace de quelques secondes, 80 000 Bitcoins, équivalant à 8,6 milliards de dollars, ont quitté des portefeuilles endormis depuis plus de 14 ans. Ce transfert massif, orchestré avec une précision chirurgicale, a immédiatement soulevé une question : qui se cache derrière ce mystère digne d’un thriller numérique ?
Un Réveil Numérique aux Allures de Casse du Siècle
Imaginez des coffres-forts numériques scellés depuis l’aube de Bitcoin, à une époque où personne ne soupçonnait que cette cryptomonnaie atteindrait des sommets vertigineux. Ces portefeuilles, créés entre 2010 et 2011, n’avaient jamais bougé… jusqu’à ce jour fatidique. Huit adresses, chacune contenant 10 000 BTC, se sont soudainement activées, synchronisées à la seconde près. Ce n’est pas un hasard : une entité unique tire les ficelles.
Ce que nous savons sur ce transfert :
- 80 000 Bitcoins, soit 8,6 milliards de dollars, ont été déplacés le 4 juillet 2025.
- Les portefeuilles étaient inactifs depuis 14 ans, datant de l’ère précoce de Bitcoin.
- Les adresses utilisent le format P2PKH, typique des premières années de la blockchain.
- Une transaction test sur Bitcoin Cash a précédé le mouvement, prouvant la maîtrise des clés privées.
Des Messages Codés dans la Blockchain
Avant que les Bitcoins ne soient déplacés, des indices troublants ont été gravés dans la blockchain via la fonction OP_RETURN. Ces messages, inscrits dès le 1er juillet, semblent poser les bases d’une opération aussi légale que provocatrice. Voici ce qu’ils révèlent :
Avis légal : Nous avons pris possession de ce portefeuille et de son contenu.
Message OP_RETURN, 1er juillet 2025
Un second message, envoyé 24 minutes plus tard, défiait quiconque de prouver la propriété des fonds par une transaction avant le 30 septembre. Enfin, un troisième message renvoyait à un site, salomonbros.com, où une notice juridique imposait un ultimatum de 90 jours pour réclamer les Bitcoins, sous peine d’être déclarés abandonnés. Une mise en scène aussi audacieuse qu’inquiétante.
Une Opération aux Relents de Série Télé
L’enquête prend une tournure presque cinématographique lorsqu’un dernier message, post-transfert, cite les chiffres 4 8 15 16 23 42. Les fans de la série Lost reconnaîtront immédiatement cette séquence emblématique. Étrangement, la date limite mentionnée sur le site, le 5 octobre 2025, coïncide avec le 20e anniversaire d’un épisode clé de la série. Simple coïncidence ou clin d’œil calculé ?
Cette opération semble tout droit sortie d’un scénario hollywoodien, mais les enjeux sont bien réels.
Analyste blockchain anonyme
Le site salomonbros.com mène à une adresse liée à EisnerAmper, une firme spécialisée dans les enquêtes blockchain, connue pour collaborer avec Gary Alford, l’homme qui a fait tomber Silk Road. Cette connexion renforce l’idée d’une opération orchestrée avec soin, peut-être sous couvert de légalité.
Une Faille dans le Protocole Bitcoin ?
Une hypothèse troublante émerge : et si une faille dans le protocole P2PKH avait été exploitée ? Ce format, utilisé par les portefeuilles anciens, repose sur des clés privées générées à une époque où les outils cryptographiques étaient moins robustes. Un attaquant sophistiqué aurait-il réussi à craquer ces clés, libérant l’accès à des fonds supposés perdus ?
Indices d’une possible faille :
- Les portefeuilles utilisent le format P2PKH, vulnérable si les clés ont été générées avec des outils défaillants.
- Une transaction de test sur Bitcoin Cash indique une maîtrise totale des clés privées.
- Des montants précis, comme 548 satoshis, suggèrent une intention délibérée d’éviter les filtres anti-spam.
Certains portefeuilles contiennent des détails curieux, comme une adresse intégrant le mot fuck. Générer une telle adresse demande un effort considérable, trahissant une intention marquée. Est-ce une provocation ou un indice laissé par un initié ?
Qui se Cache Derrière ce Mystère ?
Les spéculations vont bon train. Certains évoquent un phishing élaboré, où des acteurs malveillants auraient poussé un détenteur légitime à révéler ses clés. D’autres pointent du doigt des hackers liés à l’affaire Mt Gox, dont les Bitcoins volés restent une énigme. Une théorie plus audacieuse mentionne Craig Wright, qui revendique être Satoshi Nakamoto, bien que cette hypothèse soit largement discréditée.
Ce transfert pourrait être un test grandeur nature pour ébranler la confiance dans Bitcoin.
Eric Larchevêque, expert en cryptomonnaies
Une autre piste explore l’idée d’un ARG crypto (jeu en réalité alternée), où des acteurs créeraient une narration complexe pour captiver la communauté. Les références à Lost et la mise en scène juridique appuient cette hypothèse, mais les sommes en jeu – 8,6 milliards de dollars – rendent l’idée difficile à avaler.
Les Enjeux pour l’Écosystème Bitcoin
Ce mystère soulève des questions cruciales pour l’avenir de Bitcoin. Si une faille dans P2PKH est confirmée, elle pourrait remettre en question la sécurité des portefeuilles anciens. Les enjeux juridiques autour de la propriété numérique sont également en jeu : peut-on déclarer des Bitcoins abandonnés après un ultimatum ? Enfin, la résilience du protocole Bitcoin face à des acteurs sophistiqués est mise à l’épreuve.
Questions clés pour l’avenir :
- La sécurité des portefeuilles anciens est-elle compromise ?
- Comment définir légalement la propriété d’un portefeuille inactif ?
- Bitcoin peut-il résister à une attaque coordonnée sur ses fondations ?
Rendez-vous le 5 Octobre 2025
Toutes les théories convergent vers une date : le 5 octobre 2025. Que se passera-t-il ce jour-là ? Une vente massive des Bitcoins, révélant une chute des prix ? La divulgation d’une faille critique ? Ou simplement la fin d’un jeu narratif sans conséquence ? Une chose est sûre : la communauté crypto retient son souffle.
Ce mystère ne se limite pas à un transfert de fonds. Il touche à l’essence même de Bitcoin : un système décentralisé, mais vulnérable à l’ingéniosité humaine. En attendant des réponses, une chose est claire : l’histoire de ces 80 000 Bitcoins est loin d’être terminée.
Pour suivre l’évolution de cette affaire, les explorateurs de blocs comme mempool.space offrent un accès direct aux transactions. Restez à l’affût, car dans l’univers des cryptomonnaies, les surprises ne manquent jamais.
